Les yeux rivés sur ton visage figé,
Je me rappelle le son de ta voix,
Je me rappelle ton rire, ton sourire, tout ce qui me rendait heureuse.
Te voir heureux. C'était tout ce que je voulais, tout ce qui me faisait vivre.
Ça faisait mon bonheur.
Fermant mes yeux un peu plus fort encore, retenant mes cris de douleur, laissant mes larmes couler silencieusement le long de mes joues, je me rappelle ton visage,
Je me rappelle de ton corps, de tes mouvements, de tes bras qui m'enlacent, de tes mains qui me touchent, de ta bouche qui m'embrasse.
Je respire. Je prends une grande inspiration, mon cœur se serre, encore une fois. Je respire mal, je ne peux plus respirer correctement. Une partie de moi s'en est allée et a pris avec elle une partie de ma vie, une partie de mon organisme. Mes poumons, mon cerveau, mon esprit, mon coeur. Une partie de moi s'en est allée. Tu l'as emportée avec toi. Me laissant dans ton sillon, seule, perdue, désemparée, brisée. Allant de l'avant, sans moi. Me laissant derrière, et tout ce qui était un "nous" avec. Tu m'as tout pris. Il ne me reste qu'un pauvre morceau de cœur pour continuer de battre, pour me maintenir en vie. Mais quelle vie? Quelle vie me laisse-tu? Quelle vie veux tu que je mène sans toi, toi qui étais ma vie. Tu étais ma vie et en partant tu as pris tout ce qui en restait. Je ne suis rien de plus qu'une coquille vide. Une coquille vide, et seule, abandonnée sur le bord de la plage, sans rien pour la ramener vers la mer, sans rien pour me ramener vers la terre. Une coquille, vide, et seule.
VOUS LISEZ
Laisse libre court à ton imagination 💭
Short StoryUn petit tas de nouvelles transpirant la bonne humeur et les états d'âme d'une fille un peu trop pensive quand arrive le voile sombre de la nuit au dessus de son esprit lunatique..