Partie 2

374 39 0
                                    

Note: Katsuki se caractérise une fois de plus par son absence, mais au moins il est mentionné. Kacchan, Kacchan, Kacchan, Kacchan...


Les gens qui pensaient que Natsuko ne pouvait pas pratiquer le métier de forgeron étaient définitivement ceux qui ne la voyaient pas travailler. Comme la plupart des professions, il fallait de la passion pour être forgeron et elle ne pouvait pas dire qu'elle en manquait. Le soleil était tout juste levé qu'elle était déjà descendue dans la forge pour allumer le foyer. Elle qui avait fait une grande journée de nettoyage la veille pour être prête à accueillir des clients aujourd'hui, elle se prenait maintenant à prier pour que personne ne la sollicite et lui laisse le temps de façonner dans son coin.

Elle avait lâché une exclamation aiguë lorsqu'elle avait découvert de grands morceaux de métal dans un coin de la forge, cachant d'autres matériaux très utiles vraisemblablement abandonnés par l'ancien propriétaire des lieux. Personne de sensé ne pouvait décider de laisser de telles choses derrière lui mais cela arrangeait bien Natsuko. Et avec toutes ces plaques de métal, elle était venue à l'idée de construire le toit pour l'étable encore en construction pour Silver, juste derrière la forge. Si tout allait bien, elle la finirait d'ailleurs ce soir même et pourrait aller récupérer son cheval bien-aimé.

Comme à son habitude lorsqu'elle se trouvait dans une forge, elle avait attaché ses longs cheveux noirs en un chignon au-dessus de son crâne, ayant horreur que ses mèches s'accrochent à sa nuque ou à son dos lorsqu'elle travaillait. Elle avait troqué ses vêtements de nuit pour un haut à bretelles et un bermuda suffisamment large pour ne pas lui coller à la peau.

Elle avait pris soin de se mettre quelque chose sous la dent avant de descendre, sachant très bien qu'elle ne verrait pas le temps passer et qu'elle travaillerait jusqu'à ce qu'elle ait fini son projet. Et ce fut ce qui se produisit.

Les heures s'enchaînèrent, tandis qu'elle entreprit de faire son toit d'étable. Le métal fut chauffé pour devenir malléable, avant d'être victime de coups de marteau pour le façonner. Le travail a lui seul pouvait être exécuté en peu de temps, pourtant Natsuko choisit de prendre le sien, se prenant à chantonner de temps à autre. Le forgeage était comme un jeu pour elle et elle préférait en apprécier chaque moment dès qu'elle en avait l'occasion. Certains l'avaient pris de haut et argumenter qu'elle ne pouvait pas travailler vite à cause des outils trop lourds. Elle ne s'était pas faite prier pour brandir le marteau de son père au-dessus de sa tête d'une main, arborant un sourire provocateur. Son geste n'avait pas vraiment réussi à sa famille, puisque c'était justement à cause de cette attitude qu'elle s'était faite haïr de la plupart des hommes de sa ville natale, forçant sa mère et sa sœur à vendre la forge à quelqu'un d'autre. Si les habitants de sa ville d'origine se sentaient menacés par une femme forgeron, alors elle aurait probablement fait le choix de partir de toute manière.

Malgré le temps qu'elle accorda à sa tâche, elle finit à temps pour l'heure du déjeuner et ce fut en grignotant un pain aux céréales qu'elle alla installer le toit sur la construction de bois qu'elle avait monté la veille. L'étable n'était que temporaire. Lorsqu'elle en aurait les moyens, elle paierait un artisan pour l'améliorer. En attendant, Silver serait à l'abri de n'importe quelle météo, du moment qu'une tornade ne se précipitait pas sur eux.

Il ne faisait pas particulièrement froid à l'extérieur, mais la différence de température avec la forge la frappa de plein fouet, la poussant à retourner à l'intérieur une fois le toit installé.

Natsuko aurait pu profiter du reste de la journée pour récupérer un peu de ses émotions depuis son arrivée à Musutafu. Pourtant, elle en profita surtout pour travailler. En plus des bandes de métal et de matériau comme du bronze ou de l'argent, elle avait pu trouvé plusieurs sortes d'épées dans l'arrière-boutique, juste à côté de l'escalier menant à l'étage. Elles étaient toutes rouillées et elle comptait bien les remettre en état. Si jamais un des habitants se montrait intéressé, elle aurait quelque chose à proposer de manière immédiate.

Trouver sa placeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant