Chapitre 5

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Midoriya s'était finalement réveillé peu de temps après Bakugou. A vrai dire, il s'était réveillé pendant que Natsuko se trouvait à Aldera avec les deux nomades. Ce n'était pas pour autant qu'elle avait eu des détails sur la mission qui leur avait presque coûté la vie, pourtant elle avait au moins appris que le prince Shouto avait été mêlé à cette histoire. C'était d'ailleurs même lui qu'ils étaient allés sauver, d'où la présence de Yaoyorozu parmi le groupe.

Midoriya avait dit qu'ils avaient défaits un grand nombre de démons pendant leur mission mais qu'il était possible que certains leur ait échappé, aussi l'invita-t-il à ne pas trop s'éloigner de la ville, et surtout pas seule.

Rien que pour cela, elle était soulagée d'avoir été aidé par Bakugou et Kirishima pour se fournir en matières premières. Avec la chance qu'elle avait, elle était pratiquement certaine de croiser un démon alors qu'elle faisait route vers Aldera avec Silver et son chariot.

La vie reprit son cours normal. Du moins, c'est ce qu'elle aurait pu croire. Quelque chose s'ajouta à son quotidien, sans qu'elle n'ait été vraiment prévenue. Cela aurait pu être un élément isolé, pourtant au bout d'une semaine entière, elle finit par comprendre que cela risquait de continuer pendant quelques temps. Aussi, ce jour-là, elle se rendit dans la boucherie tenue par les Shoji, ne pouvant s'empêcher de soupirer.

Lorsqu'elle passa la porte, Shoji Mezo était justement derrière le comptoir, gardant boutique en l'absence de ses parents. Il leva la tête vers lui et Natsuko le devina sourire derrière le masque qui recouvrait le bas de son visage.

« Encore ? » demanda-t-il. « C'est la troisième fois cette semaine, non ?

_Il va vraiment falloir que je demande à tes parents de m'apprendre à le faire moi-même... » répliqua-t-elle, avant de déposer le cadavre de lièvre sur le comptoir.

Elle n'avait aucune envie d'apprendre à dépecer quoi que ce soit, pourtant cela semblait être inévitable. Elle perdait toujours beaucoup de temps en rendant visite au boucher de la ville et, plutôt que de laisser perdre la viande qu'un lièvre représentait, autant s'en occuper soi-même.

« Tu sais pourquoi il fait ça ? Tu lui as rendu un service ou... ?

_Si seulement je pouvais le savoir... »

En l'absence de Kirishima et Ashido, il lui était impossible de comprendre pourquoi Bakugou avait pris l'habitude de lui offrir des cadavres de lièvre de cette manière. Elle aurait pu avoir ses hypothèses mais rien ne paraissait crédible à ses yeux. La seule explication qu'elle voyait était qu'il s'agissait d'une coutume du clan de nomades, bien qu'elle ignorait complètement en quoi elle consistait et ce qu'elle avait bien pu faire pour avoir droit à un traitement pareil. Bakugou et Midoriya avaient tous les deux payés la somme qu'ils lui devaient pour la réparation de leurs armes, aussi ne lui devaient-ils rien. Midoriya s'était plaint qu'elle devrait leur faire payer davantage, alors peut-être que Bakugou était de son avis et essayait de lui rendre service à sa manière en compensation. Natsuko avait beau y penser dans tous les sens, elle ne trouvait pas la réponse. Et le principal concerné évitait toujours le sujet.

« Uraraka n'aurait pas un moyen pour contacter Ashido ? Tu pourrais peut-être avoir la réponse si elle revenait dans le coin.

_Je vais demander à Bakugou de prévenir que je veux parler à Ashido la prochaine fois qu'il viendra. Je ne suis pas convaincue qu'il le fasse mais je n'ai rien à perdre... »

Sur le chemin du retour vers la forge, elle croisa Uraraka et la première réaction de cette dernière fut de pouffer de rire en voyant Natsuko transporter son lièvre dépecé dans un morceau de tissu. Elle-même allait sans doute finir par en rire, mais pas dans l'immédiat.

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