Natsuko venait tout juste de finir de déjeuner lorsqu'elle entendit des coups frappés à la porte de la forge. Comme à son habitude, elle invita le client à entrer, alors qu'elle était en train d'enfiler ses gants. Elle fut surprise de voir un homme qu'elle ne connaissait pas, des cheveux châtains et des lunettes sur le nez. S'il habitait à Musutafu, elle ne l'avait jamais vu.
« Bonjour. » la salua-t-il. « Je devine que tu es Natsuko, c'est bien ça ? Excuse-moi, ma femme n'a pas retenu ton nom de famille...
_Oh, euh, oui c'est moi. Je...
_Je suis enchanté de te rencontrer. Je suis Bakugou Masaru, le père de Katsuki. » reprit l'homme, avant qu'elle ne puisse lui demander son identité.
Elle se crispa l'espace d'un instant, aussitôt mal à l'aise. Elle s'était préparée à ce que le père de Bakugou vienne lui rendre visite après avoir été prévenue par Midoriya mais elle pensait avoir plus de temps pour affronter la situation. Si le sujet était abordé, elle ne savait pas si elle pourrait être diplomate en expliquant que Bakugou avait menti à ses parents.
« Oh, enchantée de même ! » sourit-elle finalement. « Vous venez pour acheter ou réparer des outils, c'est bien ça ? J'ai été prévenu que vous viendriez !
_Nous allons gagner du temps alors ! Je voudrais te commander quelques haches et des marteaux. J'ai aussi ces deux glaives à faire réparer. »
Il referma la porte derrière lui avant d'avancer vers la grande table, un sourire doux aux lèvres. Si Natsuko n'avait pas été mise au courant, elle aurait eu du mal à deviner qu'il était le père de Bakugou. Ce dernier ressemblait manifestement plus à sa mère qu'à son père. Masaru était donc l'exemple vivant que quelqu'un était capable de supporter et d'aimer suffisamment quelqu'un avec le même caractère que son fils au point de pouvoir l'épouser. Si sa mère avait trouvé quelqu'un, il n'y avait aucune raison que Bakugou se jette sur la première personne venue. Si seulement il pouvait le comprendre.
Elle inspecta les deux armes en question. La lame était légèrement émaillée mais toutes deux étaient facilement réparables. Cela n'avait rien à voir avec l'état de l'épée que Midoriya lui avait apporté la première fois. Elle était sur le point de lui donner ses délais de réparation lorsque Masaru reprit la parole.
« Je tenais également à m'excuser au nom de Katsuki. Il ne le fera jamais de lui-même, alors je tiens à le faire pour lui. Je suis désolé qu'il t'ait entraîné dans cette histoire de mariage. »
Natsuko fut si surprise qu'elle manqua de lâcher le glaive qu'elle tenait dans les mains, quelque chose craquant dans son cou lorsqu'elle tourna la tête vers Masaru.
« Je... Vous étiez au courant que...
_Katsuki est très maladroit pour ce genre de choses... Son comportement devrait être évident mais Mitsuki souhaite tellement son bonheur qu'elle n'y a sans doute vu que du feu. Mais si j'étais au courant de son mensonge, je ne pensais pas que toi-même n'était pas au courant... C'est pour cette raison que tu es partie précipitamment du camp, n'est-ce pas ? »
Elle ne put qu'acquiescer, dévisageant Masaru sans rien dire. Elle ne pensait pas que quelqu'un avait pu être au courant du comportement de Bakugou, alors que même Kirishima et Ashido n'étaient au courant de rien. C'était rassurant, d'une certaine façon, que quelqu'un soit au courant sans qu'elle ait besoin de rien dire.
« Alors... Il vous a dit qu'il voyait quelqu'un ? Ou...
_Mitsuki lui parle tous les jours de l'importance de se marier pour le futur du clan, alors un beau jour il a fini par dire qu'il avait quelqu'un avec qui il pouvait s'unir. En général, ni Mitsuki ni lui n'aiment mentir, alors nous n'avions aucune raison de douter de ce qu'il disait. Mais je pensais qu'il y avait anguille sous roche, bien que je ne sache pas jusqu'à quel point. Pour cette raison, je suis navré qu'il t'ait gardé dans l'ignorance. »
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Trouver sa place
FanficEn quittant sa ville natale, elle n'aurait pas pensé devoir se battre autant pour trouver un endroit où vivre. Mais peut-être qu'elle avait bien fait de quitter la famille qui lui restait, peut-être que le jeu en valait la chandelle.