La Terre du Milieu - Destins Liés

Chapitre 4 : Nos Destins se séparent.

J'avais récupérer la selle chez l'elfe. Thranduil avait payé l'amélioration, ce qui m'avais surprise venant de la part du Roi, connu pour ne pas être des plus généreux. L'artisan l'avait renforcé, et installé une sangle extensible. Il l'avait brodée avec une extrême finesse. Il me sourit en me la rendant, et se remit à son travail, sans un mot, sans aucune explication. Je le remerciai tout de même avant de tourner les talons, regagnant le vieux dragon.

Sarkan m'attendait à la lisière de la forêt. Je glissai la selle sur son dos, le harnachant pour le voyage. Je le suivis jusqu'à une prairie où deux elfes nous attendaient, Thranduil et son fils Legolas. Je remerciai le Roi pour son présent, ne pouvant m'empêcher d'être subjugué par sa beauté hors du commun. Je ne pouvais résister au charme du Roi d'Eryn Lasgalen, pourtant, il était inaccessible, malgré son regard profond, insondable. Je détournai le regard et me concentra sur le prince présentant de nouveau mes excuses. Il avait hérité des charmes de son père, même si une beauté inconnue dessinait ces traits. Son cœur était lui aussi dirigé vers une autre elleth, qui avait fuis le royaume après la bataille des cinq armées. Sarkan les regarda, et leur offrit une écaille. Les elfes furent agréablement surpris par le présent du Dragon. Ils devaient connaitre l'important du cuir du Dragon, celle qui avait fait défaut à Smaug. Je me mis en selle, et fit mes adieux aux elfes. Sarkan s'éjecta avec délicatesse dans les airs, reprenant la route pour Fondcombe. L'air était plutôt frai mais le voyage se passa bien dans l'ensemble. Dragon me chambra sur mon comportement avec les elfes. Il me faisait bien rire, s'il avait rencontré une dragonne avec autant de charisme, son comportement aurait certainement été le même.

Nous arrivâmes à Imladris en fin d'après-midi, la pluie avait laissé place au soleil. Je descendis de Sarkan et le dessella. Après une accolade amicale qui dura quelques minutes, je lui promis de revenir au plus vite. Il est vrai que si je ne voulais pas perdre mon dragon, il fallait que je vienne lui rendre visite. Après un au revoir, je descendis vers la demeure d'Elrond. Il m'attendait à l'entrée, un sourire aux lèvres. Bien qu'il ne soit pas mon père, il me considérait comme sa fille. Il me prit dans ces bras et m'enlaça de toutes ses forces.

-Comme fut ton voyage Nerwen ?

-Douloureux à l'allée, la selle n'était plus à la taille de Sarkan, il me fallut voyager à cru, et j'en ai souffert. Mais Thranduil m'a fait un généreux présent, en améliorant ma selle.

- Le roi Thranduil t'a connu enfant, il devait être surpris de te revoir, si grande, et si belle.

-Seigneur, je ne pourrais égaler la beauté d'Arwen.

Elle avait un port de reine. La pensée et le savoir se révélaient dans son regard d'un bleu unique. Arwen, fille d'Elrond, dans laquelle disait-on, l'image même de Luthien était revenue sur terre ; et on l'appelait Undomiel, car elle était l'Etoile du Soir de son peuple.

-Tu as une beauté différente, dit celle-ci en arrivant. Je suis ravie de te revoir Nerwen.

Je la pris dans mes bras, comme deux sœurs qui ne s'étaient vue depuis un moment. Elle me raconta qu'Aragorn, l'homme qu'elle aimait, était arrivé ce matin avec trois hobbits. C'était un Dunedain, un descendant d'Isildur, celui qui nous trahit, ne détruisant pas l'anneau de pouvoir. Un quatrième hobbit avait été touché par un Nazguls, lui plantant une lame empoissonné dans le cœur, une épée de Morgul. Elrond m'apprit qu'il l'avait sauvé de justesse du Royaume des Ombres. Nous continuâmes à discuter en remontant dans Imladris. Elrond me donna des baumes pour soulager mes blessures qui me fessaient quelques fois souffrir. Après m'être toiletté, je me soignai, me vêtit d'une robe simple mais élégante, d'un pourpre ravisant, et rejoignit la compagnie pour le repas. Je saluai Aragorn et les hobbits, et m'assis à côté du fils d'Elrond.