La Terre du Milieu - Destins Liés

Chapitre 5 : Le conseil de la dernière Maison Simple

Je galopais sur Maedhros, le vent froid fouettait mon visage, mon cheval soufflant à grand poumons. Il me fallait trouver les Nazgûl, avant que ça ne soit eux qui me trouvent. Mais il n'y avait rien, aucun signe des Spectres de Sauron. Je m'arrêtai sur la piste, et descendis de Maedhros. Il piaffait, excité par la grande galopade. Je m'agenouillai et examina les traces. Ce n'était que des traces habituelles, de chariots, de gens à pieds, de chevaux aux galops. Je me relevai et examina les lieux, espérant que l'air environnant puisse me donner des indices. La route était calme, une légère brise faisait danser les arbres. Cette légère brise se transforma subitement en coup de vent violent, transportant avec lui un cri aigu, terrifiant qui me glaça le dos.

-Maedhros, on y va !

Mon cheval vint, son excitation se transforma en agitation, et en stress. J'enfourchai ma monture et lui demanda le petit galop, regardant derrière moi pour voir quelle créature allait se présenter à moi. C'est là que je les aperçus pour la première fois. Les Nazgûls arrivèrent, lancé sur leurs montures. Leurs capes ébène volaient au vent, leurs chevaux noirs hennissaient à notre vue. L'air qui les entourait semblait lourd, d'une noirceur inquiétante. Je lançai Maedhros au grand galop, en direction de la forêt aux Pierre des Trolls. Leurs coursiers étaient rapides, mon cheval les distançait lentement, mais surement. La distance était longue, cette course folle devenant interminable, Maedhros commençait à se fatiguer, quand je vis enfin la lisière de la forêt. J'encouragea mon cheval au dernier effort, et une fois arrivé à la forêt, je sautai au sol, et couru à l'abri des arbres. Je m'appuyai le long d'un arbre et les laissa pénétrer dans la forêt. Elle devint obscure lorsqu'ils entrèrent, s'entourant d'un épais nuage brumeux et froid. Ils étaient forts, accompagnés d'une grande magie, même si elle fut noire. Les oiseaux arrêtèrent de chanter, le vent se figea, plus aucun bruit se fit, seul les sabots de leurs montures résonnaient entre les arbres.

-Sort de ta cachette, femme-elfe, et vient te mesurer à nous si tu en es capable.

Je tirai Amlugril, et alla au milieu des Spectres. Ils se mirent en cercle, et m'observèrent. Je les mis en joue, et observa leur moindres fait et geste.

-Vous n'arriverez jamais à Imladris, cette cité vous est interdite !

Ils se mirent à rire, quand soudain, les arbres bougèrent. Des branches saisirent un Nazgûl et l'emportèrent, puis un deuxième. Le troisième essaya de trancher la branche, mais elle fut plus rapide que lui. Je pus prendre la fuite, les Nazgûls étant trop occupé à échapper aux arbres. Je sortis de la forêt et remarqua que les chevaux des Spectres étaient là, à attendre leur maîtres. Je m'approchai d'eux, et les fit fuir, pour gagner du temps. Je remontai sur Maedhros, et le mit au galop, en direction de Fondcombe.

Lorsque j'arriva à Imladris, les cors des elfes retentirent. Je m'arrêtai à l'entrée où attendait Elrond, et descendit de mon cheval.

-Je les ai fait fuir, les arbres m'ont aidé répondis-je avec un peu de rancœur dans mes paroles. Je vais aller récupérer Sarkan maintenant.

-Non, il faut que tu assiste au conseil, s'il te plait, je me chargerais de retrouver Sarkan.

Je m'habillai d'une magnifique robe en velours blanc avec empiècement en satin noir avec des bordures vertes, équipé d'une capuche et de larges manches, doublées de satin. Il y avait des laçages sur le devant et le derrière, assurant une ligne seyante. Je me dirigeai vers la cour, ou siégeait déjà les seigneurs elfes, tel que Elrond, Glorfindel, Galdor et le prince Legolas. Je m'assis près du Seigneur Elrond, et attendit que le restes de représentant de la Terre du milieu viennent.

Nous fûmes rapidement rejoins par Aragorn, et Boromir pour les hommes, ainsi que Gimli et son père Gloin. Et enfin Gandalf le Maiar, et les deux Hobbits, Bilbo et Frodon. Ils s'installèrent silencieusement, et attendirent qu'Elrond ne commence. Il se leva, et entama le discours.