Chapitre 7 : Un manque d'hospitalité

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-Aller Meadhros, la route n'est plus aussi facile, nous sommes épuisés, mais on y est presque. Les obstacles ont été lourd, mais nous allons pouvoir prendre du repos. Aide-moi à travers cette forêt, je suis certaine que le palais du seigneur Thranduil possède des écuries très confortable pour ses chevaux.

A l'évocation du roi, il mit ses deux oreilles en arrière, signe de mécontentement. Ce roitelet avait-il si mauvaise réputation auprès des peuples au point que même un cheval ne veuille pas le rencontrer ? Prenant le piaffé, Meadhros montrait rapidement des signes de nervosité.

-Ídh, Meadhros, garo tolog. Le roi Thranduil n'est pas mauvais. Et le Seigneur Elrond compte sur nous. 

Il reprit alors le pas, serpentant dans la forêt le long de ce sentier. Nous marchâmes, de longues heures, le lourd tapis de feuilles alourdissant l'air environnant. Parfois, les arbres se recouvraient d'épaisses toiles d'araignées, où l'on pouvait y distinguer des petits cliquetis aigues d'arachnides. Heureusement pour moi, Meadhros était un méaras, ces sabots étaient aussi légers que les pieds d'elfe.

Pourtant, arrivé dans une lande, je fus pris à partie par un groupement d'edhil, en armures de guerres, tout arcs bandés, flèches encochées. J'ordonnai à mon cheval de s'arrêter. Ils ressemblaient parfaitement aux elfes de Mirkwood, blond, le visage strict couvert par un heaume. Un sourire dessina alors mon visage. Je levais la main droite en signe de salut. Je ne devais pas me montrer hostile, ou je risquais de finir percer de part en part.

-Mae Govannen Thranduil-hosse. Je suis un envoyé du Seigneur d'Imladris. Pourais-je rencontrer le seigneur de votre forêt ?

-Thranduilarta ne souhaite plus s'entretenir avec les elfes de Fondcombe. Trop de malheur en sont apporté.

-C'est pour vous mettre en garde d'un grand danger que je suis en face de vous, m'énervais-je, entrainant un cabré de Meadhros.

-Votre voix me dit quelques choses, Elleth. Comment vous nomme-t-on ?

-Je me nomme Nerwen, fille adoptive du Seigneur Elrond. Dois-je m'énerver ou pourrais-je rencontrer le seigneur Thranduil ?

Je me souvins alors des conseils du Héraut de Gil-Galad. Ne pas s'énerver face au Teleri. Surtout s'ils appartenaient au royaume de Grand-peur.

-Mettez pied à terre Elleth.

Je m'exécutais, calmant d'une flatterie mon cheval. Aussitôt à terre, je fus encerclé de deux elfes, un troisième récupérant la bride de Meadhros.

-Soyez patient, il n'aime pas les étrangers, dis-je dans un sourire, alors qu'un Elfe me décoiffait de ma capuche.

-Fouillez-là, et retirez-lui la moindre arme. Elle doit rentrer dans la cité sans aucun moyen de se défendre.

Je laissais les elfes retirer Amlugril et mes dagues. Je n'avais pas pour habitude de me balader avec un arc, que je trouvais bien trop encombrant. Alors qu'il fouillait les poches intérieures de ma cape, l'ellon à ma gauche mit la main sur la lettre de mon Seigneur.

-Qu'est-ce donc que ceci ?

-Un missive du Seigneur d'Imladris, lui indiquant qu'il met à disposition mes talents au seigneur Thranduil.

Les elfes se mirent à rigoler. Pourquoi se moquaient-il ainsi ? Me connaissaient-ils pour rigoler de la sorte ?

-Vos services ? Le roi de Mirkwood a bien assez de ses servantes pour avoir besoin de l'aide d'une autre elleth.

Un sourire narquois se dessina mes lèvres. Ils ne se doutaient donc pas de qui j'étais, et de quoi j'étais capable. Ils me considéraient seulement comme une simple elleth bonne à faire la cuisine et rien d'autre.

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⏰ Last updated: Jul 24, 2021 ⏰

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