Chapitre 1 : éliminer le faucheur.

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          Le jeune homme commença à doucement émerger de son sommeil. Petit à petit, l'usage de ses membres lui revinrent, lui faisant ressentir de petits picotements sous sa peau. Il eut d'abord le plaisir de retrouver l'ouie et la sensation de son corps. Cependant, il n'entendait rien et doutait même d'avoir retrouvé ce sens. Puis, vint enfin la vue, il cligna plusieurs fois des yeux avant de pouvoir distinguer clairement ce qui l'entourait. Il se releva avec difficulté, il sentait la lourdeur de son poids et ses bras tremblèrent, comme s'ils avaient été inutilisés depuis des années. 

Il fit rapidement le tour de la pièce des yeux, tout était blanchâtre, il y avait le lit sur lequel il se trouvait, une amoire en longueur devant lui, une table de chevet à ses côtes et des machines médicales. Il fronça les sourcils en voyant une serringue enfoncée dans son avant-bras, reliée par un fin tuyau dont était rattaché une poche vide. Il se saisit de cette chose fichée dans sa peau et la tira d'un coup sec. Un petit couinement sorti de ses lèvres et il jeta plus loin la serringue. Il récupéra un bout de tissu de ses draps et fit pression sur la plaie pour stopper le saignement. 

Le garçon prit la décision de sortir de son lit. Deux portes s'offrirent à lui et il en choisit une au hasard. Quand il l'ouvrit, il tomba sur une salle de bain, avec une cabine de douche, un lavado et un toilette. Il s'avança vers le robinet et croisa son reflet dans le miroir. 

— Bordel, qui suis-je ? murmura-t-il doucement. 

Il baissa ses yeux et constata qu'il était en caleçon et t-shirt gris. Ses pieds étaient nus et un frisson le prit, il commençait à avoir froid. Ses yeux se concentrèrent de nouveau sur son visage, qu'il n'arrivait pas à reconnaitre. Il avait l'impression d'être dans le corps d'une autre personne. Ses cheveux étaient d'un noir profond, sans compter sur ses yeux, dont on ne savait distinguer la pupille de l'iris. Sa peau était incroyablement pâle et ses lèvres étaient légèrement bleutés, probablement par le froid. 

Il ne savait même pas ce qu'il faisat dans une chambre d'hopital. Il chercha dans sa mémoire, la moindre information qui pourrait l'aider à se souvenir, mais rien ne lui vint. Le néant total. Il aurait au moins aimé connaître son prénom. 

— Putain, souffla-t-il en passant ses mains sur son visage. 

Le jeune garçon sortit de la salle de bain, il trouverait sûrement de l'aide en dehors de cette chambre. Alors qu'il s'apprêtait à l'ouvrir, il sentit la poignée lui échapper des mains et la porte s'ouvrir et se refermer rapidement. Devant lui, se trouvait un homme, grand et imposant. Il était brun et portait un chignon sur le haut de sa tête, ses yeux étaient dorés et il arborait une long cape noir, qui lui descendait jusqu'aux chevilles. Il avait de grosses bottes montantes de rangers en cuir noir. Autour de son cou pendant une multitude de médaillons. 

Quand il remonta son regard sur son visage, l'homme le fixait avec étonnement. 

— Reeve ?  

Il fronça les sourcils en réponse à ce prénom. Est-ce que cet homme le connaissait ? Car lui, pas du tout. Celui-ci s'approcha de lui et le serra fermement dans ses bras. Le jeune homme fut gêné par cette proximité, il ne comprit absolument rien à ce qu'il se déroulait sous ses yeux. 

— Mais qui êtes-vous ? demanda-t-il enfin. 

L'homme s'écarta de lui. 

—Tu ne me reconnais pas du tout, alors ? 

— Non, je... je ne me souviens de rien. 

 Il le regarda s'éloigner de lui, ouvrir l'armoire pour en sortir un pantalon cargo, un sweart, un bombers et des rangers, dans le même style que les siennes. Il déposa le tout sur le lit. 

— Habits-toi rapidement, je t'expliquerai sur le chemin, annonça celui à la cape noire. 

Mais le jeune homme ne bougea pas, il ne savait pas s'il pouvait lui faire confiance et le suivre les yeux fermés. 

— D'abord, tu es qui ? 

L'inconnu leva les yeux au ciel. 

— Ouaip, c'est bien Reeve que j'ai en face de moi, sourit-il. Je suis Anaka, le chevalier noir, et tu es Reeve, mon allié. 

— Ton allié ? Le chevalier noir ? répéta-t-il, perplexe. 

Il se croyait dans un jeu ou quoi ? 

— Reeve, j'ai pas le temps de tout t'expliquer, là, ils m'ont suivi et vont débarquer dans quelques minutes. On nous a enfermé ici et pour en sortir, on doit trouver le faucheur. Alors grouille-toi un peu, avant qu'on crève dans cette chambre. 

Ledit Reeve ne comprenait absolument rien. Il était enfermé où ? Par qui ? Pour faire quoi ? C'était quoi, un faucheur ? Pourquoi il ne se rappelait de rien ? 

Il décida de le croire et dépêcha de s'habiller. De toute façon, il n'avait pas trop le choix. Il enfila le tout rapidement et chaussa ses bottes, tandis que le chevalier noir était posté devant la porte, écoutant les sons de dehors. 

 — T'as fini ? 

Reeve hocha la tête. 

— Bien, il y en a plus qu'un dehors, je vais le faire entrer, reste là. 

Il aurait aimé demander ce qu'il allait faire rentrer, ce qu'il devait faire, mais tout se passa bien trop vite pour que son esprit panique. Le fameux Anaka ouvrit la porte et resta derrière celle-ci, sifflant fort pour se faire entendre. Aussitôt, des bruits de pas rapides se firent entendre et en quelques secondes, un garçon arriva dans la chambre. Il s'arrêta dans l'entrebaillement de la porte. 

— Qu'est-ce que... dit-il en marchant vers Reeve, qui était figé. 

Quand il dépassa la porte, sa voix se coupa et ses yeux arrondirent. Reeve ne comprit pas ce qu'il lui arrivait, il allait s'approcher de lui quand il vit une pointe en fer ressentir de son ventre. Il entendit le bruit d'une lame et le garçon s'écroula au sol, laissant apparaître le chevalier noir derrière lui, qui tenait une fine épée recouverte de sang. 

Reeve cria tout en reculant et en tombant au sol, une main devant la bouche. Ce type venait d'en tuer un autre devant ses yeux, sans aucun once d'hésitation !

— Génial, elle est pleine de sang, maintenant, grogna le type au chignon. 

Il s'avança vers les draps et nettoya calmement la lame, essuyant les traces de son meurtre. Puis, il remit son épée dans le fourreau, qui avait été caché sous sa longue cape.  

— Relève-toi, on va sortir par la fenêtre pour ne pas se faire remarquer, dit-il d'un sang froid incroyable.

— Tu... tu as... 

L'homme s'approcha de la fenêtre et l'ouvrit, tout en regardant les environs et calculer s'il était possible de sortir par là. 

— C'était un servant du faucheur. Soit c'est lui qui mourrait, soit c'était nous. Allez, on doit partir. 

Reeve se demandait où il avait atterris... 






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Mini-fiction déjà terminée.:) j'espère qu'elle vous plaira et n'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé 🙏 j'ai trop trop aimé l'écrire ( en quelques heures 😱 ) ♡

Le faucheur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant