Chapitre 4 : qui est le faucheur ?

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              Ils avaient repris la route, même si cela ne plaisait pas vraiment à Reeve. Il souhaitait, cependant, sortir d'ici au plus vite. Il avait réussi à récupérer un petit glock, bien qu'il ne comptait pas s'en servir, c'était seulement un moyen de défense. 

— Pourquoi je n'ai toujours pas recouvré la mémoire ? se plaignit Reeve. 

— Je n'en sais rien, peut-être quand on aura exécuté le faucheur. 

— Est-ce que nous allons bientôt le retrouver ? souffla-t-il. 

— Je ne sais pas non plus, mais nous allons nous faire remarquer si tu continues à l'ouvrir. 

Reeve croisa les bras, il en avait marre ! 

— Et après nous sommes " plus que des alliés ", ronchonna-t-il. 

Le chevalier se retourna, lâchant des yeux le groupe d'hommes qui discutaient un peu plus loin pour le regarder. 

— Ca y est, tu demandes déjà toute mon attention ? sourit Anaka. 

Reeve lui leva son majeur. 

— Va te faire. 

— Ne me rappelle pas de bons souvenirs, lança le chevalier en se mordant la lèvre inférieure. 

Les joues du jeune homme chauffèrent et des images lui vinrent en tête. Ils étaient tous les deux accroupis, cachés derrière des ruines. Reeve en profita pour donner un coup de pieds à son allié, les sourcils froncés. 

— Tue ce faucheur et je verrais ce que je ferais de toi, chevalier, siffla-t-il. 

Anaka se mit à rire. 

— Tellement pure et innocent, ajouta-t-il avant de se concentrer de nouveau sur les hommes. 

Reeve attendit sagement, il ne comprenait pas trop le plan d'Anaka, étant donné que ces cinq hommes portaient un médaillon comme eux. Ce n'était pas des ennemis. Ils n'avaient rien à craindre d'eux. 

— Il en manque un, lâcha le chevalier, d'une voix très sérieuse. 

Le plus jeune n'eut pas le temps de s'affoler, qu'il sentit une lame sous sa gorge.

— Si vous bougez, vous êtes morts, annonça une voix grave derrière lui. 

Anaka se tourna d'un bond et vit Reeve aux mains de cet homme, qui manquait visiblement à l'appel. Le chevalier posa une main sur son épée, prêt à la dégainer, mais l'homme s'en aperçut et appuya la lame contre le cou de Reeve un peu plus fort. 

— Si tu la sors, je le tue. 

Cela ne sembla pas lui faire peur car il sortit son épée d'un geste parfaitement maîtrisé et l'homme poussa Reeve plus loin, le libérant de son emprise pour combattre le chevalier. Le jeune homme regarda la scène avec des yeux écarquillés. Anaka se battait avec finesse, souplesse et maîtrise. C'était magnifique à regarder. En quelques minutes, la lame de son arme lui trancha la gorge et Reeve eut, tout à coup, envie de vomir en voyant ce spectacle, plus si agréable à regarder. 

Le chevalier ne lui laissa pas le temps d'admirer qu'il se saisit de sa main pour l'emmener plus loin. 

— Ils ont du être alertés, ils vont nous chasser ! 

Reeve entendit des cris d'alerte, signe qu'ils avaient été démasqués. 

— Mais ils sont de notre côté ! tenta-t-il de lui dire. Ils ont aussi un médaillon ! 

Le faucheur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant