II. Chapitre 8 : c'est tout ou rien.

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      Reeve fonça droit sur lui et lui sauta dessus, les renversant tous les deux au sol. Le chevalier noir n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passa, qu'il se prit un poing dans la figure. Il gémit sous la violence du coup et aussitôt, un autre suivit. Il réagit enfin et contra le coup suivant, puis inversa les positions, Reeve se retrouva en dessous de lui, les mains au dessus de sa tête. 

Le chevalier noir bougea sa mâchoire et grogna en sentant une douleur se répandre. Il cracha un peu de sang juste à côté de la tête de son lié, qui ferma les yeux.  

— Putain, tu m'as pas loupé. 

— Espèce de connard ! Qu'est-ce qu'il t'a pris ? l'engueula-t-il. 

De sa main libre, Anaka la passa sur son visage et lui sourit. 

— Je te l'ai dit, c'est tout ou rien, entre nous. 

Reeve se débattit, si son regard pouvait tuer, le chevalier serait mort depuis un moment. 

— Laisse tomber, tu sais très bien qu'en combat rapproché, je te bats et de très loin, le nargua-t-il de nouveau. 

— Tu vas me le payer, le faucheur de mes couilles, cracha le jeune homme. 

Anaka pouffa. 

— T'en fais pas, ma petite victime, je ne faucherai pas tes couilles, dit-il en lui faisant un clin d'œil. 

Il vit Reeve s'énerver encore plus, mais ils n'avaient plus de temps pour s'amuser, car ils entendirent des bruits se rapprocher d'eux. Le chevalier noir se remit sur pieds et récupéra sa lame. 

— On doit se dépêcher avant qu'ils nous trouvent, lança Anaka. 

— Comment ça " on " ? Il est hors de question que je fasse encore le jeu en ta compagnie ! s'exclama Reeve. 

— Dans ce cas, autant qu'on meurt ensemble. Nous sommes deux dans ce jeu, alors tu vas remballer ta colère et m'aider à niquer tous ces cons, ok ? Et puis, grâce à moi, tu vas enfin gagner un jeu dans ta vie, se moqua-t-il de lui. 

— Ferme-la, dès qu'on les a tous tué, tu vas crever pour me laisser gagner, c'est la seule chose qui me fait rester dans ce jeu de merde, conclut Reeve. 

Les deux jeunes hommes décidèrent alors de se mettre en route vers un autre endroit afin de trouver enfin les règles du jeu. Le chevalier n'arrivait pas à comprendre pourquoi ils avaient repris leur personnage de la dernière fois. C'était peut-être pour qu'ils soient d'emblée à l'aise ? Pour que le jeu commence rapidement et qu'ils ne perdent pas de temps. 

Cependant, avoir un Reeve désormais en possession de toutes ses capacités étaient bien plus pratiques que le Reeve amnésique qui était effrayé par tout. Il savait qu'en cas d'attaques, le jeune homme pourrait l'aider. Enfin, pas le défendre, mais au moins il se battrait. 

Il pouffa en se souvenant de ses airs apeurés et égarés, ça avait été si drôle à voir. Mais son moment préféré, c'était tout de même quand il lui avait fait gober à une relation amoureuse. Anaka pensait que son camarade ne croirait jamais cette histoire et pourtant, il avait plongé dedans les deux mains jointes. 

Le chevalier noir reçut une claque derrière la tête et ronchonna en se massant l'endroit touché. 

— C'est pas l'heure de rire, concentre-toi ! grogna Reeve, qui était sur ses pas. 

— Il y a une heure pour rire, maintenant ? se moqua-t-il. 

— La ferme, tu m'as compris. 

Le faucheur continua de sourire mais reprit ses recherches. Ils avaient ouvert une multitude de malle sans jamais trouver les informations dont ils devaient obtenir pour connaître les règles. 

— Putain, mais on va jamais trouvé ! C'est une blague ! s'énerva Reeve. 

Le jeune homme donna un gros coup de pieds dans une des malles et Anaka s'apprêtait à le réprimander de faire trop de bruits, quand tout autour d'eux se mit à vaciller. Le chevalier noir ne tenait plus sur ses jambes, comme si un gros tremblement de terre avait apparu soudainement. 

— Mais qu'est-ce que t'as fait... 

— J'ai rien fait ! 

Les deux hommes s'accrochaient à tout ce qu'ils pouvaient, au poutre, à des barres de fer et autres débris. Anaka s'inquiéta beaucoup plus en voyant les murs se fissurer et le toit s'écrouler par endroit. 

— Viens ! cria-t-il en tendant sa main vers Reeve. 

Il vit son camarade s'interroger quelques secondes avant qu'il ne se lance vers lui et que leurs doigts s'entrelacent, juste à temps, avant de basculer dans un autre monde... 


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Je trouvais pas bcp trop cool de s'arrêter sur cette dernière phrase, ce qui donne un chap tout petit tout court, désolée mdr 





Le faucheur.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant