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 — Putain Sofia, dis moi que t'as pas bu !

La voix de Léon ainsi que sa poigne autour de mon bras me font sursauter. Je m'apprêtais à aller sauver ma meilleure amie mais le sauvetage est en quelque sorte compromis. Qu'est-ce qu'il me veut celui-là ? Après la façon dont il m'a traité tout à l'heure il vient s'inquiéter de si j'ai bu ou non.

— Qu'est-ce que ça peut te faire Léon ?

— Dis moi juste que tu t'en a pas bu. Et Yaëlle ? Elle a en bu ?!

— Laisse un peu ta sœur elle est sérieuse, je ne l'ai vu boire qu'un verre depuis le début de la soirée. C'était la limite. Pas de quoi s'affoler.

— Justement ! Il suffit d'une gorgée dans ces cas là ! Où est-ce qu'elle est ?

— Mais de quoi tu parles ? Justement, j'allais la voir, elle est montée à l'étage avec Noah.

— Noah ? Noah Wallace ? Oh putain non pas lui, il a pas intérêt à toucher à ma sœur. Aller on bouge !

Sans avoir retiré sa poigne de mon bras il m'entraîne vers l'étage. Je me laisse faire sans trop comprendre ce qu'il se passe. Une fois en haut, nous regardons chacun derrière chaque porte afin de les trouver. Par chance, c'est moi qui ouvre la porte derrière laquelle ma meilleure amie et Noah sont entrain de se bécoter. Je n'aurai pas aimé assister à une scène de scandale de la part de Léon. Il aurait tout gâché.

— Hey Sofiiiiia ! Viens te joindre à nous !

Ma meilleure amie arrive vers moi les bras grands ouverts et plante un gros baiser sur ma joue. Je fais un geste de recul. Je ne la trouve pas comme d'habitude. Aurait-elle trop bu ?

— Yaëlle ça va ? Tu as bu combien de verre ?

— Juste un pourquoi ça ? Tu étais même à côté de moi.

Elle enroule une mèche de mes cheveux autour de son index puis m'entraîne dans la pièce pour faire une sorte de «câlin groupé» avec Noah. Mon Dieu. Mais que se passe-t-il ici ? L'ambiance devient vraiment bizarre. D'abord Léon est ses crises de panique, puis Yaëlle... Non ? Si ? Oh la vache, de la drogue dans le punch ? Mais oui bien sûr ! Heureusement qu'il y avait de l'ananas dedans et que j'y suis allergique sinon je serai tombée dans le piège. Mais mince... Comment gérer tout ça ?

Je sors de la chambre en courant et manque de tomber lorsque je me prends les pieds dans ceux d'une personne apparemment très mal en point au sol. Cette soirée est entrain de se transformer en un véritable cauchemar. C'est à ça que ressemble les soirées de lycéen ? De la défonce à gogo ? Moi qui pensais que les famous abusaient sur ces produits...

— Oh mon Dieu Sofia ça va ?

Maddie me regarde l'air inquiète puis me tend la main pour m'aider à me relever. Je passe frénétiquement ma main dans mes cheveux puis lui souris pour lui faire comprendre que tout va bien.

— Maddie je ne t'ai pas vu boire de la soirée, tu n'as pas bu n'est-ce pas ?

— Perspicace l'amie ! Non je ne bois pas, enfin plus. Depuis que j'ai vu mon père taper sur ma mère parce qu'il avait trop bu j'ai boycotté cette boisson du diable de ma vie.
— Outch, désolée. Et Zachary ?

— Que des bières il me semble, il n'est pas très sucré comme gars. Pourquoi ces questions ? Tu cherches quelqu'un pour vous ramener ? Yaëlle a fait un écart ?

— Pas vraiment. Un débile mental en a plutôt fait un gros.

La brune se met à rire.

— Tu parles de Léon ?

— Pour une fois non. C'est le punch. Je crois que quelqu'un y a mis de la drogue. Tu ne trouves pas que les gens ont l'air défoncés ? Et pas qu'alcoolisés ?

— Maintenant que tu le dis... Cette fille tout à l'heure n'arrêtait pas de se mordre la lèvre... Quelle conne ! Je suis désolée je vais devoir te laisser et retrouver mes amis. Bon courage avec les Descaren. Je vais aller jeter ce punch.

Je lui souris en la regardant dévaler à toute vitesse les escaliers puis retourne dans la pièce où se trouvaient Yaëlle et Noah. Je les sépare tous les deux et passe leurs bras sur mes épaules afin de les aider à marcher correctement. Nous descendons les marches une à une très sûrement et nous dirigeons vers la sortie. Cinq minutes plus tard, nous sommes à la voiture. Je m'empare des clefs de Yaëlle se trouvant dans son sac que j'avais pris soin de garder durant la soirée. Je les installe ensuite tout les deux à l'arrière avant de repartir chercher Léon.

Une fois à l'intérieur j'observe avec dégoût la scène qui se passe devant mes yeux. Tout le monde a l'air si... Si stone, si déjanté, si... Tout le monde est défoncé ça fait peur à voir. Mais ce n'est pas à moi de les gérer, ils sont grands. Je dois absolument retrouver Léon. Bien heureusement je n'ai pas à le chercher bien longtemps. Il est assis en haut des marches de l'escalier, la tête entre les mains.

— Aller on y va Léon. Yaëlle va bien elle est dans la voiture. Comme je n'ai pas le permis vous allez sagement attendre à l'intérieur pendant que j'appellerai un taxi. Tu me suis ?

— Ouais. Merci...

C'est dingue. Qui aurait cru que je reviendrai à Miami pour faire du babysitting. Ou plutôt devrais-je dire du junkysitting. C'est trop tôt pour ce genre de blague ? Outch, oui.

Une fois le taxi commandé, avec beaucoup de peine vu que Léon n'arrêtait pas de crier sur Noah, je décide d'intervenir.

— Bon, c'est quoi le problème ?

Yaëlle qui semble avoir pleurer me regarde mais n'ose rien dire. Noah lui tourne la tête vers la vitre et Léon semble à deux doigts de lui en coller une. Sérieusement ils ont quel âge ?

Léon sort de la voiture et passe son bras autour de mes épaules afin de me faire avancer un peu plus loin de la voiture.

— Je vais t'expliquer, moi, le problème qu'il a. Le problème c'est que ce mec, je le connais. Je le connais trop même. Et c'est pas un gars pour ma sœur. Il va la détruire. Je le supporterai pas.

— Comment ça ?

— Il joue avec les nanas.

— Comme toi à m'avoir choisis comme trophée de la soirée ?

Et toc !

— Oh arrête avec ça. C'était pour rire. Mais lui c'est pire. Et plus malsain. Crois-moi tu n'aimerais pas savoir. Maintenant excuse moi, je dois dégueuler.

Je grimace à l'entente de ses premiers «jets» puis retourne à la voiture. Je fais comprendre à Noah qu'il va devoir se débrouiller pour rentrer et il ne tarde pas à retourner à la fête en n'oubliant pas d'embrasser une dernière fois mon amie. Je roule des yeux puis lui fais un petit signe de main en guise d'au revoir.

Mon téléphone vibre. Une notification y est inscrite et m'indique que le taxi est au bout de la rue.

— Bon et maintenant au dodo, le taxi est arrivé. On va devoir un peu marcher. Ça va aller Yaëlle ?

— T'inquiète pas ça va aller.

Elle me sourit puis je la tiens par la taille afin de l'extirper en douceur du véhicule. Je prends soin de le verrouiller et fais signe à Léon de nous suivre. Il semble déjà dans un meilleur état que tout à l'heure. J'espère qu'il ne sera pas malade durant le trajet... Côté positif, il n'est qu'une heure du matin. Nous sommes en avances sur le couvre-feu. Il va juste falloir que les jumeaux se comportent de la façon la plus normale qui soit lors de notre rentrée et pour ce qu'il s'agit de la voiture... Oh et puis mince on avisera.

Queen beeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant