Chapitre 3

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Je travaille chez madame Fall depuis maintenant cinq mois.
Nous sommes en janvier, ce matin je viens de guédiawaye.
Quand je suis arrivée, ils dormaient tous encore alors j'en avais profité pour me changer rapidement et commencer à nettoyer la maison.

Puis Aïcha, la fille de ma patronne m'a rejoint à la cuisine car elle n'est pas à l'école, elle a fuit.
Elle m'aide à faire la vaisselle et part par la suite acheter du pain pour le petit déjeuner.
Quand elle revient 15 minutes plutard, je prépare et met tout sur la table à manger.

Mme Fall: bonjour Gnilane

Moi: bonjour madame

Mme Fall : comment sava ce matin ?Tu es très matinal là

Moi: sava bien. Je ne pouvais pas dormir alors je me suis réveillée tôt pour venir

Mme Fall : ann okay! Mais je voulais te dire que moi et Aïcha allons à un mariage à Saint-Louis demain. On reviendra le surlendemain, mercredi. Mais ne t'inquiète pas, mon mari sera là tu ne seras pas seule à la maison.

Moi: d'accord

Après cette conversation, je n'arrête pas de penser à l'idée que je serais seule avec cet homme dont je ne fais aucunement confiance. Il y'avais quelque chose chez lui qui ne me plaisais pas du tout malgré qu'il ait l'âge de mon défunt père que la terre lui soit légère.

Au fait, Saint -Louis est leur village natal, ils se sont installés ici à Dakar pour le travail.

Le lendemain de bonheur, madame Fall et Aïcha se sont réveillées pour y aller. Je leur aide à faire rentrer les bagages dans la voiture. C'est une belle voiture rouge et pas grosse du tout.

Et par la suite elles partent. Je retourne pour continuer mon taf quand monsieur m'appelle.

Il est de taille grand avec un teint marron et de petits yeux noirs et blancs. Une petite barbe blanche venait orner sa face, qui prenait de l'âge.

Il: Gnilane prépare moi mon petit déjeuner je vais sortir.

Sans un mot je vais vite à la cuisine pour faire ce qu'il avait dit.
Enfin, je pose tout sur la table où il s'était mis pour patienter

Il: merci

Moi:de rien (avec une voix basse)

Par la suite, il s'en alla et je restais seule à la maison avec un ouf de soulagement.

Je n'avais presque rien à faire. J'ai seulement préparé le dîner de ce soir car il y'a déjà à manger dans le réfrigérateur.

Je me suis lavée puis assie au salon pour regarder la télévision aprés m'être habillée.

Le soir aprés avoir fait ma dernière prière de la journée, je suis partis dîner seul. Monsieur n'était pas encore là. Par la suite, je suis allée me reposer ayant mal partout c'est un travail très dur.

À deux heures du matin, j'ai entendu un bruit. Le temps de lever pour aller voir monsieur Fall était déjà là debout en face de moi dans ma chambre.

Moi en bégayant :votre repas est à la cuisine

Il ne me répondait point et s'avançait vers moi.

Puis mon cœur se mit à battre plus vite que d'habitude. Je sortis du lit pour courir vers porte. Malheureusement il m'attrapa instantanément avec les deux mains pour m'enfoncer dans le lit. J'étais vulnérable face à lui. Je me débattais de toutes mes forces criant à l'aide, espérant que c'était un horrible cauchemar.
Mais hélas non, il m'avait complètement souillé.

Et je ne pouvais pas oublier ce souris qu'il avait sur le visage après avoir accompli sa besogne.

J'ai prié que cela soit une mauvais songe.

Mais non,

Ça ne l'était pas,

Je suis belle et bien victime d'un viol,

On venait de m'arracher ma dignité,

Mon droit le plus absolu,

Mon innocence,

Ce qui me faisait me sentir fière,

Tout le lit était sanglant. Je n'arrivais même plus à me tenir sur mes jambes.

Mon corp tremblait de dégoût.

En ce moment là j'ai senti que ma vie avait une fois de plus basculée.

Tous mes espoirs étaient partis en fumée.

Je voulais seulement mourir à ce moment là et je suis même aller jusqu'à vouloir prendre des médicaments.

Mes pensées se sont instinctivement retournées vers Sombel, le seul qui me restait.

Dans mes pensées : «non que suis je entrain de faire mon Dieu. Pardonne moi. Mais que vais je dire à ma tante, à oncle Badara ou encore à madama Fall»

Je suis restée là pleurant toute la nuit.

Les larmes ruisselaient toutes seules.

Je pouvais sentir mes yeux qui s'alourdissaient.

Mon corp qui ne voulait plus faire le moindre effort à la recherche de secours.

Le lendemain,je me suis levée malgré mes douleurs pour laver mes habits.

Ohh mon Dieu quand est-ce que cela va cesser? Chaque jour on est violé, maltraité ou même encore tué à cause d'hommes malades.
Aucune femmes ne mérite cela, pourquoi vous nous faites cela, nous sommes vos sœurs,vos femmes,vos mères.

Par peur on se tait, on souffre en silence pour des raisons sociales par exemple à cause du «mbook» (famille) ou du «soutoureux » oubliant ainsi nos souffrances à nous qui ont été victime de cette injustice.


À un court moment, je me suis détestée,

J'ai détesté ce corps,

Cette fille en face de moi, s'apitoyant sur son sort devant ce miroir,

Cette fille naïve et incapable,

Je vais devenir folle. Mon cœur saigne de douleur.

Je suis juste maudite.

Il n'y rien de pire qui pouvait m'arriver à moi.

Dans le sons de mes pleurs, je m'étouffe à la recherche de compassion.










**********************Amynatouth❤️

Un Nouveau Espoir🌺Où les histoires vivent. Découvrez maintenant