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Suite à la tentative de viol, ma demande de repos a été acceptée par le patron, Yukichi Fukuzawa. Akutagawa m'avait proposé de rester chez lui pendant ma période de repos, pour que je sois plus serein chez quelqu'un que tout seul chez moi. J'avais accepté cette proposition avec joie, son inquiétude me fit chaud au cœur. Ma réponse discrète à sa demande l'avait fait sourire pendant un instant.

Une semaine de repos, voilà depuis combien de tant j'étais au lit. La moindre nourriture que j'avalait me menait au toilette seul l'eau pouvait remplir un minimum mon ventre sans que je ne vomissais toutes les heures. Akutagawa était venu plusieurs fois me rendre visite mais je restais immobile dans ma couette lors de ses visites. Les événements me revenaient sans arrêt en tête et ma peur faisait de même. Je me retrouvais donc immobile dans le lit, très souvent en larme.

Lorsque je me réveillai, s'était très souvent en sursaut et en sueur et je me recouchais aussitôt. Ce matin là, la porte s'ouvrit brusquement en dévoilant le visage colérique du noiraud.

- Allez debout grosse féniace ! Debout ! Dit-il en soulevant la couette qui me couvrait.

La rencontre de mon corps et de l'air frais me recouvrir de frisson et me positionnai en boule sur le matela, les bras entourant mes jambes. Je rencontrais malencontreusement son regard et vit un sourire narquois sur son visage ce qui me fit apparaître des rougeurs sur mon visage, ma tenue était pour le moins gênant.

- Alors fillette ! Tu ne te lèves pas ?

Ces surnoms péjoratifs me firent me redresser immédiatement.

- Fillette !?

Il sourit et se pencha malicieusement vers moi.

- Bon, alors je dois te porter.

Avant qu'il ne se redresse, il passa une main aux creux de mon ventre et me rapprocha de son torse. Sa chaleur contre mon torse dénudé et son souffle contre ma nuque me firent rougir plus que nécessaire. Je ne tentait même pas de me libérer, pitoyable.

- Accroches toi bien.

Puis, soudainement, il se baissa et glissa sa main aux creux de mes reins pour me mettre sour son épaule, comme un sac de patate. Les premières paroles de la semaine furent mes hurlement de désapprobation face à cette position gênante et désagréable. Il me conduisit jusqu'à la salle de bain sans aucun problème. Puis il me posa au sol et attrapa mes épaules me tournant vers la porte ouverte devant moi.

- Allez, changes toi. On sort.

J'acceptais facilement mon sort et m'engoufrais rapidement dans la salle de bain. Je me foufilai dans la douche. Le contact de l'eau sur ma peau me fit un bien fou, l'eau coulait sur ma peau pour la cinquième fois de la semaine et pourtant, à chaque fois, l'eau chaude faisait frissonner mon corps endolori.

Je sortis de la douche à contre-cœur et me changea rapidement des vêtements laissés par Akutagawa sur une chaise à proximité. Il y avait un pull noir ainsi qu'un pantalon noir et un manteau noir m'attendais sur un porte manteau à côté. Une fois habillé et prêt, je sortis discrètement de la salle d'eau en fermant la porte derrière moi.

J'observais alors Akutagawa qui m'attendais debout devant la porte. Il était habillé d'une chemise noir, d'une cravate blanche et d'un manteau ressemblant étrangement à celui de Dazai. Je le trouvais très élégant dans cette tenue, et je souris légèrement à cette pensée. Et puis je vis qu'il cherchait quelque chose, ses clés, apparemment, en entendant ses chuchotements impétueux.

- Akutagawa, j'ai fini.

Après ma phrase, il se arrêta ses mouvements et m'observa quelques secondes, puis en me souriant il me demanda de l'aider à chercher ses clés.

Je lançais un regard en direction des pièces ouvertes et m'y engoufrai pour chercher ses clés. Au bout d'un moment, je les trouvais par hasard sur la table de la salle à manger.

J'observais Akutagawa et vis son visage soucieux, à la recherche de ses clés et mon sourire s'approfondit. Puis je l'appelai, et lui donnai lentement ses clés et il soupira un "merci" et me demanda de le suivre, ce que je fis.

UN CAFÉ AU COIN DE LA RUE - 𝘀𝗵𝗶𝗻𝘀𝗼𝘂𝗸𝗼𝗸𝘂Où les histoires vivent. Découvrez maintenant