J-8

218 19 2
                                    

Point de vue de Jude :

J'ai passé mon weekend à bosser comme une folle sur ma chorégraphie pour le spectacle du réveillon, et alors que j'essayer de me détendre pour mieux danser, me dire qui Finn, et sa famille en plus, allaient assisté au spectacle me tordait l'estomac de stress. Je m'efforçais à tourné sur moi même encore et encore, chaque fois remontant sur mes pointes. J'ai gémi de douleur avant de m'asseoir sur le sol de ma chambre et d'enlever mes chaussons pour découvrir un pied rouge vif, abimé par tant d'efforts. 

Le lendemain, j'ai étais au café avec la boule au ventre. Comment ne pas être stressé trois jours avant le jour J ? Il était midi, et je suis entrée après Finn. Il était debout derrière le comptoir, son tablier vert accroché autour de sa taille, et il semblait préparer une sorte de smoothie.

- Comment est-ce que tu es entré ? M'a t'il demandé avec un petit sourire, il était d'humeur taquine depuis ce matin. Depuis quelques temps enfaite. 

- J'ai demandé à une passante où je pouvais trouvais du café, le votre est comment ? 

- Oh, somptueux mademoiselle. Mais avant, vient là, je t'ai préparer une surprise. 

- Oula, j'ai peur...

- Méchante. Tiens, un smoothie maison !

Je l'ai gouté du bout des lèvres après l'avoir remercié, c'était plutôt pas mal, pour ne pas dire délicieux. 

- Woaw, Finn.

- Je sais, je sais...

- Exagère pas non plus ! 

- Sérieusement, on pourrais l'ajouter au menu, tu ne crois pas ? 

- C'est une bonne idée, mais il faut que tu puisses le refaire exactement comme ça à chaque fois. 

- Ça devrait aller. 

- Mais tu penses pas que ça marcherait mieux à partir du printemps ? C'est assez frais comme boisson. 

- Oui c'est vrai, on devrait peut être attendre le printemps. 

Je n'étais plus vraiment d'humeur à rigoler ou à parler en générale avec lui depuis que j'avais appris que des rumeurs courraient sur moi, et il l'avait bien remarqué. Il me regarda longuement dans les yeux en essayant de lire ce qu'il n'allait pas à travers mon regard. Les yeux de Finn étaient de véritables pièges de trappeur : d'un brun chaleureux, ils vous laissaient toujours penser qu'il n'y avait personne au monde que Finn préfère plus que vous. J'ai posé mon verre sur le comptoir en baissant les yeux vers le sol avant de me diriger vers la remise pour mettre mon tablier et prendre nos sandwichs dans le frigo. 

- Tiens, Ai-je dis en lui lançant dans les mains.

- Merci. 

J'ai déballé mon sandwich et commencé à l'aplatir entre mes doigts, avant d'en déchiqueter des morceaux de la taille de ma bouche. Ma mère ne cessait de me répéter de ne pas martyriser ma nourriture, mais je n'avais jamais perdu mes mauvaises habitudes. 

- Si tu as besoin, y a pas de souci, hein. Il ne faut pas hésiter. 

- Pas hésiter à quoi ? 

- À me dire si quelque chose ne va pas, tu peux te confier à moi, tu sais ? 

- Tu serais pas un peu monsieur parfait toi, par hasard ? Ai-je demandé, prête à changer de sujet.

- Comment ça ? 

- Tu vois ce que je veux dire. Quand tes amis ont besoin d'aide, ils savent qu'ils peuvent t'appeler. Je pari aussi que les adultes t'aiment bien, et que les parents ont tendances à te faire confiance. Tu veux toujours sauvé tout le monde, pas vrai ? 

Love in a coffeeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant