Le Prince et l'Agneau

Épilogue

Hugo détailla Clémence, sa belle Clémence, qui ajustait son pantalon tailleur et son chemisier. Sa meilleure amie était si belle avec ce style androgyne, même si elle était loin de le penser. C'était dommage, que son ex est détruit le peu d'estime qu'elle avait d'elle. Et que personne ne lui répète assez à quel point elle était magnifique avec ses cheveux bruns coupés courts et ses yeux verts maquillés d'un rouge aussi éclatant que sa personnalité.

- Tu es la plus belle.

- Menteur, Charlie l'est plus que moi avec sa robe.

- Vous êtes belles chacune à votre manière. Cha est féminine et sensuelle. Toi, tu es... Tu es Clémence.

- Woh, quela rgument, Hugo. Tu en as d'autres des comme ça ?

L'étudiant explosa de rire et tourna négativement la tête, entraînant avec lui la jeune femme. Il la serra dans ses bras avec force puis embrassa son front. Il aimerait la voir sourire et rire plus souvent. Mais il savait que c'était long, de se reconstruire et qu'il ne pouvait que l'aider comme il le pouvait. Clémence se blottit contre lui en grommelant qu'il allait faire couler son maquillage avec ses conneries. Aiden entra dans la chambre, suivit de près par Alexei qui soufflait sur ses mains pour les réchauffer. Il était vrai que ce mois de septembre commençait à être frais, mais ce jour était trop important pour que ce ne soit pas celui de son mariage. Parce qu'il y avait un an jour pour jour que Aaron était venu le sauver. C'était pour ça que la date avait été décidée au 28 septembre.

- Tu es prêt, demanda le brun.

- Prêt. Et vous ?

- Bien sûr qu'on l'est. Et ta clique de nana l'est aussi.

- Alors on peut yaller. Je rejoins les filles, Hugo, on se retrouve devant le bureau du maire. Et cette fois tu ne dis pas non, s'exclama Clémence en sortant.

Aiden et Alexei rigolèrent avant de sortir à leur tour accompagné par leur cadet pour rejoindre la voiture qui attendait sagement devant la maison du couple de futurs mariés. Il s'agissait d'une Chevrolet cabriolet de 1950 noire toute droit sorti de la collection de Christian qui la leur avait prêté pour l'occasion. Louise se trouvait juste à côté, les yeux brillants de larmes de joie. Elle s'approcha de son fils et remis comme il le fallait le col de sa chemise blanche.

- Tu es parfait, Hugo. Je suis tellement heureuse pour toi.

- Merci, maman...

- Montez, avant qu'on soit en retard, conseilla Aiden en prenant place derrière le volant après avoir décalotté la voiture.

- Oui. Léa vous attends dans la voiture, Alexei, elle est avec votre frère.

- Je vous ai déjà dit de ne pas me vouvoyer, Louise... On se rejoint plus tard !

Et ce fut à son tour de disparaître. Hugo prit la main de sa mère, qui resterait apparemment une de seules femmes de sa vie si on ne comptait pas ses amies et sa sœur. Il la serra fermement et monta dans le cabriolet en souriant, l'entraînant derrière lui.

Une vingtaine deminutes plus tard, Aiden garait la voiture devant les marches de la mairie. En tournant la tête, Hugo le vit. Comment ne pas le voir, alors que ses cheveux était encore plus flamboyant que d'habitude à cause du costume blanc qu'il portait. Le monde sembla s'arrêter quand il croisa ses prunelles dorées, si parfaites, toujours aussi hypnotisantes qu'au premier jour. En s'attardant un peu sur sa tenue,il comprit bien vite que son col, son veston et son nœud papillon étaient les mêmes que les siens, noirs aux motifs dorés. Alexei était sûrement passé par là et avait fait l'un de ses miracles. Son sourire s'agrandit. Il était tellement amoureux de son homme...