Une partie de ce que j'ai écris restera à moi, cachée ici parce que je suis trop lâche pour la supprimer. C'est la partie pessimiste et qui me pourrit la vie qui revient au galop qui a écrit ça. Ça fait parti de moi, j'arrive pas à me résoudre à effacer ça. Parce que c'est la pure vérité.
-Imaginez, pour une raison que vous et moi ignorons Sabrina, que vous soyez au bord d'un précipice et qu'on vous pousse. Vous tombez. C'est la chute libre mais vous vous accrochez à une branche, vous savez que si vous lâchez cette branche, c'est la fin car il y a le vide en-dessous. Cette branche, c'est votre survie. Mais combien de temps pourriez-vous tenir comme ça ? Quelques secondes paraîtraient des heures accrochées à cette branche. Mais vous avez attendu qu'on vienne vous tendre une main. Voyez, le temps n'arrange rien si ce n'est qu'il empire les choses.
Il ne faut plus attendre, il n'y a que nous pour nous sauver.
Le soleil tombait dans le ciel, les arbres revêtaient leurs robes de printemps. Les feuilles jaunes devenaient oranges aux dernières lueurs du jour et quelque part à l'intérieur de moi, un calme et une paisibilité s'installaient. Il n'avait pas tort. Qu'aurais-je pu dire ? Qu'aurais-je dû dire ?
Tellement de choses, mais aucune n'est sortie. J'aurais aimé que ce soit aussi simple.
Après Galatée, plus rien à imaginer. Plus de mots à écrire, plus de rêves à rêver. Rien que le vide.
Je déteste la solitude, elle est horrible. Je ne veux plus jamais revivre ça, et pourtant, il suffit de quelques instants de solitude désormais pour que je ne me sente pas bien, que je doute. Il y a tant de moments où j'aurais aimé te demander de rester avec moi, tellement de moments durant lesquels j'aurais mendier ta présence pour tout l'or du monde. Mais c'est toujours la même rengaine, je ne veux pas être de trop. Et je ne sais toujours pas si c'est le cas. Je trouve une excuse en me disant que je suis juste patiente et que de tout façon, tu finiras par me revenir encore mieux, encore plus. Mais je te veux corps et âme, dans la merde comme dans les jours bons, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans mon coeur ou dans le tien.
Il y a eu cet autre moment, je ne sais pas toujours pas pourquoi mais c'est arrivé en cours de travaux pratiques de physique-chimie. Vous savez, je voulais juste prendre l'air dans le couloir, je me suis dit "ça va aller, c'est juste des palpitations". Il y a même quelqu'un qui travaillait par là qui a discuter avec moi, quelqu'un de gentil à qui ça arrivait aussi tous les soirs.
Vous savez, j'ai détourner la tête, j'ai essayé de laisser mes cheveux cachés mes expressions et quand je répondais "ça va, merci", j'avais juste la voix qui tremblait et j'ai pas pu m'empêcher de pleurer. Je me suis dit "c'est juste quelques larmes, je peux tenir encore un peu". Et ensuite, "merde, je peux pas, je vais pas y arriver, je peux pas craquer au milieu du couloir du lycée". En me relevant précipitamment, j'ai fait tomber le tabouret que le prof m'avait filé.
Il y a une partie sombre en moi qui m'effraie, et je l'ai laissé prendre le contrôle suffisamment longtemps pour comprendre qu'elle voulait mon bien, mais qu'elle s'y prenait en suivant ses peurs et ses rancœurs. Nous avons tous cette partie sombre en nous. Mais c'est toujours difficile de dire si elle est avec nous, ou contre nous. Je pense qu'elle sait des choses que nous ignorons, peut-être soupçonnons mais ignorons.
J'ai entendu le silence dans la salle de cours à ce moment-là. Et je me suis détestée encore plus. Vous savez, le bruit de la chaise contre le sol, on aurait dit mon cœur qui se brisait entre mes mains parce que je l'ai serré trop fort. Vous savez, c'est tellement épuisant d'être dans cet état à longueur de journée. D'essayer de ne pas craquer, mais de craquer à chaque fois. Vous vous sentez faible, dépendant de l'affection des autres.
Mais en m'enfermant dans les toilettes, je dressais de nouveau le mur que j'avais tant de mal à casser, de nouveau, elle était revenue. La solitude.
De nouveau, vous sentez ce sentiment qui vous prend le cœur, les entrailles, vous sentez cette douleur émotionnelle se matérialiser dans votre gorge. Vous savez, à ce moment-là, vous vous dîtes "j'ai tellement besoin d'aide, s'il vous plaît, que quelqu'un vienne, je vais pas y arriver". Et personne ne vient, alors vous vous enfoncez davantage. Mais se cacher en attendant qu'on vous trouve, c'est stupide.
Vous voulez être entendu, mais vous vous taisez. Vous voulez être vu, mais vous vous cachez. Vous voulez être entourer de gens de confiance mais vous les fuyez. Pourquoi ?
Alors j'ai demandé à ce qu'il vienne, parce que c'était la personne que j'attendais. Parce que, vous savez, il ne faut pas attendre mais il faut apprendre à aller chercher ce dont vous avez besoin. N'ayez plus peur du rejet, ni de reconnaître que vous avez besoin de l'aide des autres. Non, nous ne sommes pas invincibles et nous ne pouvons pas porter tout le poids du monde sur nos épaules.
Et j'ai été tellement heureuse et soulagée de prendre cette décision.
Parce que, vous savez, pour une fois, je n'avais plus à étouffer mes sanglots pour être sûr que personne ne les entend.
Vous savez, je l'aime vraiment.
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It's all in your heads.
PoetryA la base c'était des histoires que j'imaginais avant de dormir, et puis je me suis lancée dans ce qui a l'air d'être de la poésie même si c'en est pas vraiment. Vous trouverez du racontage de vie, un peu de réflexion et ce genre de choses. En tout...