Chapitre 2 :

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Le blond n'a pas réussi à dormir. En temps normal il arrive à roupiller quelques heures mais cette fois, il n'a pas fermé l'œil depuis un moment. Il n'a pas pu arrêter une de ces nombreuses images de la veille dans son stupide esprit. Il n'est pas sûr de ce que ce cela signifie mais lorsqu'il pense à une tignasse écarlate, son cœur bat bien trop vite, faisant voler une multitude de papillons au creux de son estomac, mais il ne peut vraiment expliquer ce qui le fait se sentir aussi nerveux.

« Ça pourrait être amusant... vraiment amusant... » répète l'explosif dans sa tête.

Impossible de penser à autre chose. Qu'est-ce qu'il m'arrive, pense-t-il. Il prend son téléphone pour vérifier l'heure qui affiche sept heures. Il aperçoit le lever du soleil mais n'arrive pas à trouver la volonté de sortir de son lit. Ses plans sont annulés.

Au moins, le blond a le temps pour se faire un bon petit-déjeuner. Il est sûr de s'endormir dans quelques heures, c'est toujours plus facile pour lui de dormir en milieu de journée. Il s'installe en balançant ses jambes sur le côté du lit. Son dos lui fait mal et sa tête tourne, son corps commence vraiment à se plaindre du manque de soins qu'il reçoit mais les choses sont si difficiles en ce moment. Tout le pousse à bout et surtout ces personnes le considérant comme un gosse traumatisé ou bien un méchant, et il ne peut même pas les blâmer. Comment peut-il le nier alors qu'il est de nature colérique et frontal. En se relevant, il traîne des pieds jusqu'à la salle de bains. Il inspecte sa mine au miroir et manque de rire.

« Tu ressembles à un mort, mec... »

Le blond est pâle et les anneaux violets sous ses yeux se détachent dans un contraste frappant. Il n'y a rien qu'il puisse faire mise à part prier pour une sieste en fin d'après-midi. Il se brosse ensuite les dents tout en fixant ses cheveux avant de se diriger vers son placard où il s'habille d'un pantalon simple et d'un t-shirt imprimé d'un crâne blanc. Il s'extirpe de sa chambre puis prend l'ascenseur. Il faut qu'il reprenne des forces avant la fin du week-end, pense sa conscience, et elle a bien raison. Comment est-il censé s'entraîner pour être un héros s'il n'est pas capable de prendre de simples escaliers ou autres ? Les parois de l'ascenseur s'ouvrent et il prend une minute pour s'habituer à la luminosité rayonnante. Dans la pièce commune, seulement le glaçon s'y trouve. Il suppose que Kirishima roupille encore avant de se retrouver avec sa belle gueule de bois. Le blond entre dans la cuisine, après avoir frôlé la place de Todoroki, puis ouvre le grand frigo, décidant de se préparer un petit-déjeuner façon américain, puis extirpe finalement deux assiettes. Kirishima aura probablement faim après tout cet alcool ingurgité. Il saisit les plateaux et se dirige vers l'ascenseur en appuyant le bouton avec son coude. Les mains pleines, il donne un léger coup de pied à la porte en essayant de ne pas faire trop de bruits et entend soudain un gémissement. Il entre et trouve Kirishima au sol, cherchant comment s'habiller.

Le blond se retient de se moquer.

« J'ai pensé que t'aurais besoin d'un petit déjeuner. » dit l'explosif en grognant.

Son visage endormi se réveille d'un coup et il lui sourit, prenant le plateau dans sa main alors qu'il referme la porte derrière lui. Bakugo lutte contre l'envie de rire alors qu'il s'approche de son lit. Il penche le dos contre le mur et dans un silence, ils commencent alors à manger. Le rouge mange à la vitesse de l'éclair et pose son plateau, se recroquevillant ensuite sous les couvertures.

« Tu veux que j'dégage ? »

Pourquoi le cœur du blond bat aussi fort ?

« Nan, c'est bon, mec ! Je suis juste complètement exténué de cette nuit... »

« Ouais, c'est l'cas d'le dire ! »

Un fardeau laborieux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant