𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖙𝖗𝖔𝖎𝖘

669 70 40
                                    

Le bout de mon stylo passait doucement sur la feuille au fur et à mesure que j'écrivais.

Cher moi du futur (donc Maxime !),
J'espère que dans le futur t'es plus intelligent, j'espère aussi que dans le futur on a pas redoublé une troisième fois, et peut être même qu'on aura sauté une classe, qui sait ?

Plus rien ne vient. Je pose la feuille sur mon bureau je continuerait plus tard je jette un coup d'œil à ma montre, 19h15. Ça va j'ai le tem- ÇA VA PAS DU TOUT J'SUIS EN RETARD MOI. J'enfile mes chaussures sans faire mes lacets, attrape mes clefs et mon téléphone et cours jusqu'au parc du centre ville, notre point de rendez vous.

Je manque de tomber plus d'une fois à cause de mes lacets mais hors de question de m'arrêter sinon je risque d'être encore plus en retard.

Arrivé, dans le parc, je m'assois - ou plutôt m'effondre - sur le banc le plus proche dans le but d'attacher mes lacets et de reprendre mon souffle.

« j'en connaît un qui a courut un marathon. s'exclame une voix derrière moi.
― juge pas j'étais à la bourre.
― j'ai vu ça, j'ai cru que t'allais me poser un lapin, dit-il en glissant sa main dans ses cheveux bouclés. T'as pris ton cahier, qu'on regarde ce que t'as pas compris ? »

Attendez...

« oups mon cahier 0w0. j'me disait bien qu'il me manquait un truc. »

Il lâcha un rire doux face à ma mine décomposée et, mon dieu il est magnifique.

« bon tant pis je vais faire avec ce dont je me souviens. sourit-il en plongeant dans ses pensées. »

et il passa plusieurs minutes à réfléchir avant de commencer à m'expliquer ce sur quoi nous travaillons. il avait cette façon d'expliquer différente des profs. la pluie commença à tomber en même temps que la nuit et le vent nous fouettait le visage.

« on ferait mieux d'aller s'abriter tu penses pas ? lâche-t-il.
― ouais t'as raison. »

je le suivit jusqu'à la terrasse d'un café pas très loin, à l'abri de la pluie qui devenait de plus en plus forte. il réfléchit une fois de plus afin de se souvenir où on s'en était arrêtés, puis il reprit ce qu'il disait.

et ça dura plusieurs minutes, voir une heure jusqu'à ce que les propriétaires du café nous interrompent pour nous annoncer qu'ils allaient fermer et qu'on devait s'en aller.

entre temps la pluie avait cessé de tomber cependant les nuages couvraient toujours le ciel, éclairés par la lune.

« on ferait mieux d'y aller. dit-il en regardant sa montre.
― où ça ?
― bein chez nous, enfin toi chez toi et moi chez moi. rattrapa-t-il.
― ah oui bien sûr désolé.
― pas grave. »

je levais la tête afin de regarder le ciel et de trouver quelque chose à dire.

« de loin les quelques étoiles qu'on voit ressemblent à des cristaux. »

il observa longuement le ciel avant de conclure :

« ouais t'as raison.
― on se voit demain du coup ?
― tu me donne pas ton numéro comme dans les films à l'eau de rose ? dit-il avec un fin sourire au coin des lèvres.
― y avait juste à demander. répondit-je en dégainant mon portable. 06 ** ** ** ** »

il notait et quelques secondes après je reçu :

📥 06 ** ** ** **
c'est noté ;)

et quand je relevais la tête pour lui sourire, il avait déjà disparu.

📤 vous
de même pour moi :)

je créeait donc son contact et rentrait chez moi.

𝖗𝖊𝖉 𝖑𝖎𝖐𝖊 𝖙𝖍𝖊 𝖋𝖎𝖗𝖊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant