𝖗𝖊𝖉 𝖑𝖎𝖐𝖊 𝖙𝖍𝖊 𝖋𝖎𝖗𝖊

𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖖𝖚𝖆𝖙𝖗𝖊

📥Valentin
tu dors ?

📤vous
oui et toi ?

📥Valentin
t'es con

📤vous
merci toi aussi

📥Valentin
t'as compris ce que je te disais tout à l'heure ?

📤vous
presque tout y a juste un point qui est pas forcément hyper clair

📥Valentin
on voit ça demain si tu veux

📤vous
avec plaisir ;)

📥Valentin
tu fais quoi ?

📤vous
j'me branle
nan j'déconne
j'm'ennuie
et toi ?

📥Valentin
la même, je m'ennuie
on joue à un jeu ?

📤vous
tu veux jouer à quoi ?

📥Valentin
action ou vérité !
comme les gosses
enfin collégiens près puberts qui cherchent désespérément à embrasser la meuf qu'ils kiffent secrètement

📤vous
avoue c'est ce que t'essaie de faire avec moi 😌

📥Valentin
jamais t'es trop moche

📤vous
sympa ;-;

📥Valentin
j'déconne
tu veux jouer du coup

📤vous
Bah go de toute façon j'ai rien de mieux à faire

📥Valentin
si t'avais quelque chose d'autre à faire tu l'aurais fait ?

📤vous
j'ai pas dit vérité

📥Valentin
bâtard
action ou vérité ?

📤vous
action

📥Valentin
écris moi une déclaration d'amour

📤vous
sérieux ?
tu screens pas hein
te fais confiance
écoute Valentin, je sais que ça fait pas longtemps qu'on se connaît mais en ce moment je ressens beaucoup de choses pour toi. des choses qu'on ressent pas avec quelqu'un qu'on vient de remarquer. t'es beau. t'es gentil. t'es intelligent. je t'aime.
c'est bon t'es content ?

📥Valentin
troooooop mignon ☺️

📤vous
crois pas je t'aime pas

la soirée continua ainsi jusqu'à assez tard dans la nuit. finalement il partit se coucher alors que je m'ennuyais terriblement. je m'allongeai, fermant les yeux. faut que je dorme.

---

le prof me jette un coup d'œil.

« avez vous compris monsieur Chabroud ?
― tout à fait monsieur.
― venez donc nous montrer cela en nous faisant l'exercice 9 page 394.
― avec plaisir. » dit-je en me levant, un sourire provocateur sur les lèvres.

j'avance vers le tableau, prenant un feutre et commençant à réfléchir aux réponses. j'ai beau réfléchir mais rien ne me vient en tête. le sourire qui hornait quelques secondes auparavant mon visage s'effaça.

« alors monsieur Chabroud ? ça vient ?
― o-oui monsieur je réfléchis.
― dépêchez alors. »

ça y est mes craintes qui reviennent. à quoi bon je comprend toujours rien, c'est comme si ce que j'ai appris hier s'était effacé. mes larmes me montent aux yeux mais je les empêches de couler. je vais pas pleurer pour ça quand même. encore moins devant tous ces inconnus qui me servent de camarades.

j'entends des rires moqueurs dans mon dos mais je n'ose même pas me retourner.

« monsieur Chabroud.. dit le prof de plus en plus impatient.
― c'est moi..
― vous y arriver ou on appelle les pompiers ?
― je... »

je faibli.

« me sens pas très bien...
― allez donc à l'infirmerie, Chabroud. Sckramoula accompagnez le.
― oui monsieur. dit-il en se levant. »

sa main empoigne mon bras et il me tire en dehors de la classe. il me lâcha une fois à l'abri du regard du prof.

« j'parie que tu fais semblant. lâche le blond.
― pardon ?
― tu sais pas faire. tu vas redoubler encore une fois. c'est sûr à 100%. les paris ont été lancés mec.
― je vais pas redoubl-
― bien sûr que si. t'ira voir sur le site du lycée. »

quel est le rapport ? je lui lance un regard interrogateur mais il me fait signe qu'on est devant l'infirmerie.

je rentre et à ma plus grande surprise c'est vide. l'infirmière, une grande femme, métisse, aux cheveux noirs courts me salue.

« bonjour..?
― Maxime.
― tu as mal quelque part ?
― je me sent pas bien.
― suit moi. »

je la suit et elle me fait me reposer sur un matelas dans une pièce plutôt isolée.

« t'ira voir sur le site du lycée ». je sors mon téléphone de ma poche et compose le nom du site sur Google.

Chargement veuillez patienter...

elle finit par charger et je regarde les différents articles écrits par les élèves. deux d'entre eux portent mon nom. je clique sur le premier.

« Maxime Chabroud, redoublant depuis deux ans, les paris sont lancés. »