Chapitre 4.

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Il était maintenant seize heures, le repas avait été bon et l'après-midi cocooning.
- Bon mon amour tu vas aux courses ? Sinon demain matin ton fils va nous taper une crise.
- Donc on ne sort pas avec Paul au parc ? Demanda t-il déçu.
- Non je ne préfère pas, il m'a semblé un peu chaud tout à l'heure, je ne veux pas qu'il prenne froid. Je suis désolée, on ira demain ?
- Ah oui en effet, c'est mieux de rester à la maison. Oui on ira demain si la neige n'a pas fondue, ce qui m'étonnerait quand même.
- Voilà le problème est réglé. Allez files avant qu'il ne recommence à neiger s'exclama t-elle.
- J'y vais de ce pas.
Le commandant prit son manteau qu'il avait posé le matin même et ouvrit le tiroir pour récupérer ses clés de voiture.
Alice se leva, le prit dans ses bras et l'embrassa tendrement.
- Je t'aime mon chéri.
- Moi aussi je t'aime lui chuchota t-il à l'oreille avant de déposer un baiser sur sa joue.
- Reviens vite lui dit-elle tendrement. Tu me manques déjà rajouta t-elle.
Plus elle l'embrassa une seconde fois mais cette fois ci beaucoup plus tendrement.
- Je ne suis pas encore parti que je te manque déjà ? Rigola t-il. Tant d'amour dit-il en l'embrassant délicatement également. Je vais faire de mon mieux pour vite revenir.
- Eh oui tu me manques déjà. Allez dépêches toi, dis moi quand tu pars du magasin je te ferais couler un bain.
- Oui, je te préviens ne t'en fais pas. Et pour le bain pas de soucis mais ne le fais pas couler trop tôt ou ça va être froid quand je vais rentrer s'amusa t-il.
- Ne t'inquiètes pas pour ça.
Le commandant sortit de la maison en direction de sa voiture. Tout le long de son court trajet, il regardait la neige toute blanche qui était tombée dans les plantations, sur les feuilles des arbres, partout au sol. Il était arrivé, prit les clés en main et appuya dessus "clic clic", la voiture était ouverte. Il entreprît d'atteindre la portière mais devant se trouvait un obstacle de taille : il y avait de la neige partout. Il essaya tant bien que mal de l'enjamber mais se retrouva le pied en plein dedans, la neige avait pénétré la chaussure.
- Et merde s'écria t-il.
Il entra dans la voiture et tourna la clé, ce qui alluma le contact. La radio se mit en route, c'était les infos qui précisaient que le chemin que Marquand empruntait d'habitude était inaccessible.
- Mais j'ai le ciel qui s'abat sur moi c'est pas possible s'exclama t-il, ça va prendre dix minutes de plus tout ça.
Il démarra le moteur et lança la voiture, mais celle-ci patina sur la neige à moitié fondue qui se trouvait sur le trottoir. Fred rattrapa le volant on ne sait comment avant de finir dans le mur d'en face.
- Ouh ça va être chaud, ça va le faire mais ça va être chaud se répéta t-il.
La nuit était déjà tombée, il était désormais dix-sept heures trente. Les lampadaires éclairaient vaguement les rues occupées par un brouillard légèrement épais. Le commandant longeait les quais de Seine tranquillement en direction du supermarché le plus proche. Tout à coup, il fût aveuglé par une voiture en feux de route en pleine ville. Il essaya de rester calme et de garder la trajectoire mais la voiture lui fonça dessus alors il donna un coup de volant en essayant de l'éviter. Un énorme raisonnement se fit entendre dans la "ville lumière", des bruits de freins et de grincements de pneus contre la route éclatèrent. Sa vision se brouilla et ses yeux se voilèrent, Fred ne voyait plus que du noir. Le choc ressenti fût tellement brutal que par définition de l'accident, il était impossible qu'il y ai des survivants. Des passants ayant vu la scène s'empressèrent d'appeler les pompiers. Ce n'est que quelques minutes plus tard que les gyrophares bleus illuminaient la rue du lieu de l'accident, les lumières bleutées reflétaient dans le fleuve de la Seine. Tous les pompiers et le Samu s'agitèrent, trois brancards roulants avec des personnes en son bord montèrent dans les camions. Un corps inerte était au sol, recouvert d'un drap blanc.

Quand rien ne va plus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant