Chapitre 12.

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Le petit ouvrit délicatement les yeux.
"Papa" fut son premier mot prononcé dès son réveil. Il tendit ses petites mains pour que Marquand le prenne dans ses bras, ce qu'il entreprit de suite.
- T'as bien dormi ? Demanda le commandant.
- Oui, votre lit il est géant pour moi, j'ai toute la place que je veux affirma t-il tout fière.
Fred lui sourît.
- Mais maman elle est partie cette nuit, c'était pour venir avec toi ? Demanda la petite voix.
- Oui, elle m'a rejoint confirma t-il.
- Mais mon lit il est tout petit pour vous deux, vous aurez du faire un échange avec moi dit-il triste.
- T'inquiètes pas, on a très bien dormi. On va déjeuner ? J'ai faim moi affirma le commandant.
- Oui, moi aussi j'ai faim.
Marquand prit Paul dans ses bras et descendit ainsi jusqu'à rejoindre Alice.
- Bonjour mon chéri dit la juge toute heureuse. Tu viens dans mes bras dit-elle en lui tendant les bras.
Fred laissa son fils à Alice. Le petit tourna la tête pour regarder son papa et sourît.
- Ce soir tu retournes dans ton lit mon chéri, si papa veut dormir avec maman bien sûr, d'accord mon Loulou ? Dit la juge tendrement.
- Oui, j'y ai bien dormi dans votre lit mais c'est pas le mien.
Marquand regarda sa femme tendrement.
- Évidemment que je veux dormir avec toi Alice affirma t-il.
- Et bien justement tu retournes dans le tiens ce soir mon bébé dit-elle en l'embrassant. Je te rappelle que tu ne voulais pas hier soir Fred renchérît t-elle.
- Oui mais cette nuit à été une révélation et je ne me vois plus loin de toi, de tes bras, de ton odeur affirma t-il.
- Tant mieux, moi non plus dit-elle en s'approchant de lui attendant un geste de sa part.
Mais pour ce matin elle se contentera d'un tendre baiser sur le front.
- Bon on mange ? Demanda t-il suivit d'un bruit venant de son ventre. Mon estomac crie famine rigola t-il.
Alice était déçue.
- Vas-y manges avec Paul, je n'ai pas très faim, je vais me reposer dit-elle d'une voix triste que Fred n'avait jamais entendue.
- Je suis sûr que depuis tout ce temps tu n'as pas beaucoup mangé... viens au moins déjeuner avec nous non ? Insista t-il.
- Non je te dis que je n'ai pas faim dit-elle froidement.
Elle prit la direction de la chambre et claqua la porte.
- Tu crois vraiment que j'ai envie de me prendre la tête Alice demanda t-il fermement en haussant le ton pour se faire entendre.
- Et moi tu crois vraiment que je tolère ton comportement ? Cria t-elle après avoir ouvert la porte pour la claquer de nouveau.
- Elle a pas l'air contente maman... tu devrais aller la voir non ? Demanda Paul triste.
- Oui je vais y aller affirma t-il légèrement angoissé.
- Tu sais papa, maman elle était très triste...
- Oui, je sais...
- Vas la voir papa...
Le commandant embrassa son fils. Il monta les marches de l'escalier sans le moindre bruit et traversa le couloir le plus silencieusement possible. Il tourna la poignée et entra dans la chambre.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda t-elle sèchement.
- Je suis venu voir ma femme qui n'a pas l'air bien dit-il tristement.
- Je croyais que tu avais faim.
- Oui mais tu vas pas bien et ce qui compte c'est que je sois là pour toi comme tu l'as été pour moi.
- Désolée Fred mais non tu n'es pas là pour moi, alors vas t'occuper de ton fils il t'attend.
- Non il attend que tu ailles mieux et qu'on se réconcilie dit-il l'air triste. Je fais de mon mieux Alice, je sais que pour toi aussi c'est dur mais je ne me souviens de rien, j'ai des flash, les souvenirs me reviennent dans le désordre, j'ai du mal à gérer. Crois-moi c'est compliqué autant pour toi que pour moi mais si tu ne m'aides pas, nous n'y arriverons pas dit-il en rebroussant chemin.
- Mais moi je n'y arrive pas. Cette distance que tu mets entre nous je ne la supporte pas...
- J'ai besoin de temps Alice...
- Et pourquoi ?
- Pour me souvenir, m'en remettre...
- Te souvenir de moi ? Tu te souviens de ton fils mais pas de ta propre femme ?
- Ce n'est pas de ma femme dont je ne me souviens plus mais plutôt disons de mes sentiments dit-il le regard rempli de regrets.
- Ok dit-elle triste. Je pars chez mon père ce soir.
- T'es sérieuse ? Très bien, je ne te contredis pas, si tu en besoin vas-y, fuis moi. En attendant je vais aller à l'hôpital j'ai besoin de mettre les choses à plat, d'en savoir plus.
Il tourna les talons et prit la porte. Il descendit, mit sa veste sans oublier son porte feuille et sortit. Il allait prendre le bus et se rendre à l'hôpital.
Elle le suivi. Heureusement il n'avait pas encore passé le portail.

Quand rien ne va plus.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant