Café noir sur Vodka citron

Chapitre Trois

Brian et Roger était assis dans un bar depuis quelques minutes, sans rien dire.

"Alors... Qu'est-ce que tu deviens ?" demanda Roger pour briser le silence.

Rien sans toi.

"Pas grand chose... Je suis serveur le week-end... Et toi ? Tu es devenus dentiste finalement ?"

"Oui, et ça paye plutôt bien. Je me suis même acheté un nouvelle voiture !"

Et tu m'as laissé la Renault.

"Tu continus tes études toi ?" continua Roger.

"Non... J'ai abandonné."

"Aahh..."

Leur commande arriva, une pinte avec un demis.

"Pourquoi ? Tu était doué." continua Roger.

Sans toi c'était plus pareil.

"Sans la plus belle des étoile, que peut faire un astrophysitien ?" demanda Brian en espérant que Roger comprenne.

Le blond rougis sans que Brian s'en rende compte.

"Et tu as trouver quelqu'un ?" enchaîna Roger.

Non. Tu me manques toujours autant. Je donnerais une vie entière pour te sentir dans mes bras, pour revivre ne serai-ce qu'un seul de nos moment.

"Non... Et toi ?" dit Brian en connaissant la réponse.

"Oui... Sarina, on est même fiancés."

Et moi ? Qu'est ce que je suis moi pour toi ? Un dommage collatéral ? C'est nous qui devions passer notre vie ensemble !

"Félicitation." dit-il sèchement.

Brian ne quittait pas Roger des des yeux. Roger semblait si proche, il aurait pu l'embrassait. Mais il était tellement inaccessible. Tellement loins en même temps. Roger bu sa pinte d'une traite.

"Et la musique ?" demanda Roger.

Comment j'aurais pu faire sans toi ?

"J'ai aussi arrêté. Et toi ?"

"J'ai une batterie chez moi mais je pas trop le temps."

"C'est sûr..."

Roger commanda une deuxième pinte.

La soirée commençait et Roger se détendait au fur et à mesure qu'il buvait.

"Tu devrais peut-être arrêtais de boire, Roger... Tu sais, on doit boire un verre d'eau entre-"

"De l'eau ?! Tu veux me faire rooouiller, Blackyy ?!" cria presque Roger.

Brian senti son coeur s'emballer. Il l'avait appelé Blacky. Et ce surnom ne lui avait jamais autant plu.

"Blacky ? Tu n'avais pas arrêté de m'appeler comme ça ?"

"Tu sais que je ne peux paas m'en empêcher, Blacky." dit Roger en s'allumant une cigarette.

Est-ce que Sarina aussi avait un surnom ? Est-ce qu'il l'appelé "Blondy" ?

"T'as pas le droit de fumer à l'interieur de ce bar."

"Alors on rentre ! Vieens on s'en vaa !"

Brian sourit en retrouvant Roger comme il le connaissait, ou en tout qu'à, moins coincé que tout à l'heure. C'était comme avant. Comme quand Roger m'aimait...

"Okay. On partage ?"

"Naan t'inquiète." dit Roger en posant des billet dans la coupole au milieu de la table. "Aller ! On y va maintenant !"

Brian et Roger arrivèrent devant la voiture vers 19h30. Il faisait déjà nuit.

"Ma voiture !" cria Roger en essayant d'ouvrir la portière toujours fermé.

"C'est ma voiture, tu l'as laissé." rectifia Brian en ouvrant la voiture.

Roger s'assit derrière le volant sans écouter Brian.

"C'est mooi qui conduit !" dit Roger en posant ses mains sur le volant.

"Nan, c'est moi qui conduit, t'as au moins 6 grammes dans le sang." rectifia à nouveau Brian.

"Jee suis paas bourré ! Je suis légèèrement alcooliséé ! Et j'aii déjà conduit avec 8 grammes!"

"Aller, pousses toi !" répondit Brian en poussant Roger vers la place passager.

Il batailla un petit peu puis s'assit à la place gauche et Brian à la place conducteur. Roger s'alluma une cigarette.

"Alors, on met le cap où ?" demanda Brian en allumant le moteur.

"On rentre à la maaison !"

Tu veux déjà partir...

"Haa... Et c'est où ?" demanda Brian en serrant le volant entre ses mains.

"Bah, à la maison..." dit Roger, comme si c'était une évidence.

"Plus précisément ?"

"Mais chez nous !" expliqua Roger.

Chez nous ? Mais il y a plus de "chez nous"...

"Mais-"

"Alleeer... Dépêche toi, je meeurs de faim !" continua Roger, imperturbable.

Brian s'exécuta et Roger alluma la radio. Brian ne comprenait pas ce qui se passait, Roger était vraiment bizarre. Il faisait comme si rien ne s'était passé. Mais les faits étaient accomplis. Roger était partis et même maintenant, il n'était pas vraiment revenus. Il avait refait sa vie. Mais pourquoi ? Pourquoi sans Brian ? Pourquoi partir ? Tous étaient si parfait. Ils étaient si heureux, si épanouis. Roger était parti du jour au lendemain en laissant derrière lui un "ne me cherche pas". Mais Brian l'avait cherché. Il lui avait envoyé au moins 200 messages. Des où il savait ce qu'il disait, d'autre moins... Roger n'avait pas répondu. Roger n'était pas revenu. Et Roger continuait à le fuir. Si John ne l'avait pas invité, il n'aurait pas recontacté Brian.

"Après toi je n'aimerais plus jamais."

"J'aimerais bien t'y voir ! Je suis sûr que tu trouveras quelqu'un si on se quittes un jour. T'es vraiment niais pour un rien, Blacky."

Et Brian se souvenait clairement s'être dit qu'ils se sépareraient jamais.

Mais c'était vrai. C'est comme si il n'y arrivait plus à aimé. C'est comme si Roger avait pris son coeur avec lui. Et Brian ne pouvait s'empêcher d'aimer ça, d'aimer être dépendant.

"Dis Rog'... Est-ce que tu m'aimes ?" demanda Brian en regardant Roger du coin de l'oeil.

"Huuum... Je saiis pas... On fait ça à pile ou face ?" répondit-il en sortant une pièce de sa poche.

Brian sourit, c'était du Roger tout craché. Il n'aimait pas étaler ses sentiments.

"Embrasses moi au lieu d'être niais." continua Roger.

Brian sursauta. Il avait du mal entendre. Mais avant qu'il n'ai pu y réfléchir, Roger attrapa ses joues et lui tourna la tête vers lui. Brian cru que son coeur allait s'arrêter. Il ne savait plus comment réagir. Puis il souvint soudainement qu'il conduisait et retourna vivement sa tête.

"Roger ! Tu es fou ! Tu as faillis nous tuer !" cria Brian.

"Mais je vooulais juste t'embrasser."

"Tu racontes n'importe quoi ! Tu ne m'aimes pas et tu vas te marier ! Ne recommence pas... S'il te plais..."

Roger baissa les yeux sur la boîte à gant et le reste du trajet fut silencieux avec la radio en fond sonore.