Café noir sur Vodka citron

Chapitre Sept

Roger montait les escaliers en chancelant et Brian le tenait en rigolant pour ne pas qu'il tombe. Ils arrivèrent au 4ème étage et Brian glissa la clef dans la serrure.

"Arrête de me pousser Rog !" dit Brian.

"Mais je te pousse pas !" répondit Roger en se collant contre lui.

"Si tu me pousse !" en disant ça, Brian ouvrit violemment la porte qui frappa le mur de derrière en un gros bruit.

"Chut ! Les voisins !" chuchota Roger. "Les voisins ! Les voisins ! Les voisins !" continua-t-il en criant.

Brian entra en premier et s'assit dans le canapé en posant sa guitare sur la table basse.

"La voisine elle est bonne ! Elle est bonne ! Elle est bonne ! Elle est bonne !" chanta Roger rejoignant Brian après avoir fermer la porte.

Le blond attrapa la guitare de Brian et s'accompagna avec quelques accords.

"La voisine elle est bonne !" chanta à son tour Brian en rigolant.

Quand il eut fini, Roger s'allongea dans le canapé, la tête sur les genoux de Brian.

"Devine quoi." dit le brun.

"Quoi ?"

"On a changé de voisine." dit Brian en rigolant.

"Elle est bonne ?!" s'empressa de demander Roger.

"Ça dépend si tu aimes les femmes de soixante ans..." dit Brian en se frottant le menton.

"Elle est bien conservée au moins ?" continua Roger.

"Si t'éxistais pas faudrait t'inventer, Roger !" s'esclaffa Brian.

"T'as pas répondu ! Elle est baisable ?"

"Bof, je l'ai vu qu'une fois et elle était franchement pas ouf...."

"Merde..."

"Quoi? Tu fantasme vraiment sur tes voisines ?" demanda sarcastiquement Brian.

"Nan, va falloir changer la chanson." dit Roger avec une petite mine. "Et tu sais bien que je ne fantasme que sur toi !" finit Roger tout naturellement.

Brian rougit. Est-ce que c'était vraiment la vérité ? Est-ce que Roger jouait avec lui ? Oui, sûrement. Mais c'était tellement agréable d'espérer. D'espérer que c'était vrai. D'espérer que demain soit un peu mieux qu'aujourd'hui. D'espérer que Roger revienne. Et il était revenu, ça valait peut-être le coup d'espérer finalement.

Le temps semblait s'être arrêté. Sarina et les antidépresseurs étaient loin. Ils se regardaient dans les yeux. Roger ne voyait que Brian et cette vu lui suffisait. Il tendit sa main vers le visage du brun et lui caressa doucement la joue. Brian passa une main dans ses cheveux blonds qui tombaient en cascade sur ses jambes.

"Tu me fais des couettes ?"

"Des couettes ? Comme à la fête déguisé de Freddie ?" demanda Brian, surprit par cette question.

"Exaactement !! J'était vraiment trop belle, hein ?" dit Roger en se relevant.

"C'est vrai..." dit Brian en souriant. "Baisse toi si tu veux que je te fasse tes couettes !"

Roger s'assit par terre en ricanant. Brian attrapa l'élastique qu'il avait sur le poignet et prit une poignet des cheveux blonds.

"J'ai qu'un seul élastique par contre..."

"C'est pas grave." dit Roger en se relavant.

"J'ai pas fini !"répondit Brian en lui appuyant sur la tête.

Roger retomba sur le sol puis Brian lui tapota le crâne.

"C'est bon."

Roger se leva et s'assit sur les genoux de Brian.

"Je devrait peut-être te faire une queue de cheval plutôt, non ?" demanda-t-il.

"Nan, moi j'aime bien comme ça." dit Roger en passant une main dans ses cheveux.

"T'as même pas vu."

"Je sais que c'est bien." répliqua Roger.

Les yeux de Brian tombèrent dans ceux de Roger. Et le silence tomba dans la pièce. Il se regardèrent comme ça quelque secondes. Une ambulance traversa le boulevard dans lequel était l'immeuble. La lumière bleue passa à travers des rideau et la sirène à travers la vitre.

"J'ai très envie de t'embrasser." dit Roger en tortillant distraitement une mèche des cheveux brun de Brian.

"Si tu m'embrasse, tu vas tout foutre en l'air."

"J'ai très envie de tout foutre en l'air." répondit Roger en rapprochant son visage un peu plus de celui de Brian.

Ils se regardèrent encore un petit peu puis Roger acheva de s'avancer vers Brian. Leurs lèvres se touchèrent timidement d'abord. Le cœur de Brian trébucha dans sa cage thoracique et il se mit à battre trop vite.

Puis ses mains se posèrent sur les hanches de Roger et tous devint naturel. C'était comme si les trois ans n'avaient pas existé. Les mains du blond retrouvèrent instinctivement leurs place dans les cheveux épais de Brian. Leurs souffles se mélangèrent. Le contact de leurs torse était brûlant. Brian passa une main hésitante sous la chemise de Roger qui sourit contre ses lèvres. Il sorti ses mains de la toison de Brian et commença à déboutonner sa chemise.

Le cœur de Brian accéléra encore -chose qu'il pensait infaisable- et il déposa une ligne de baisers dans la nuque de Roger.

"Tu vas pas ma peloter quand même ?" demanda Roger en ricanant.

"Et si je voulais ?" répondit Brian entre deux baisers.

"Tu vas pas me baisers comme si j'étais une gamine ?" continua Roger qui s'attaquait maintenant à sa ceinture.

"Ça te ferai trop plaisir." commenta Brian.

Roger aurai bien aimé continuer à taquiner Brian mais quand il ouvrit la bouche, le brun l'embrassa avant qu'il n'ai pu en sortir un son.

Roger qui était maintenant presque nu commença à déshabiller Brian qui frissonna au contact de sa peau contre son torse.

"Tu préfère ici ou dans le lit ?" demanda Brian en se détachant un instant de Roger.

"J'aime bien le bruit que le lit fait." répondit Roger.

Ils se levèrent en s'embrassant et abandonnèrent leurs vêtements là.