Chapitre 4: Un Nouveau Départ

772 24 7
                                    


PDV Hermione :

   Il fait noir, très noir. Je suis seule dans ce qui me semble être une pièce gigantesque, l'obscurité recouvre tout ce qui donne une impression de vide oppressant. Petit à petit, la terreur et le désespoir remplissent chaque parcelle de mon être, me laissant vide de toute autre émotion. Ensuite, un mauvais pressentiment inexplicable s'empare de moi. Je me mets alors à courir aussi vite que mes jambes peuvent me porter, encouragée par la panique qui prend le dessus. Soudain, des petites voix sorties de nulle part me chuchotent des mots que je ne comprends pas, mais bizarrement, je comprends leurs intentions ; l'humiliation par la moquerie. Oui, tous ces mots n'ont qu'un objectif me rabaisser et l'effet est immédiat, je fond littéralement en larme. Mes pas résonnent sur le sol, se répercutant sur des murs invisibles, je cherche désespérément un échappatoire dans les ténèbres, mais en vain. Je continue à courir, à moitié étouffée par mes sanglots, je fini par trébucher. Je continue ma course la tête la première contre le carrelage, le choc fut brutal.

Sur le sol, les genoux, les mains et la tête endoloris, j'essaie tant bien que mal de me relever, mais malgré mes efforts, je n'y arrive pas. Je glisse à plusieurs reprises sur le carrelage. En effet, un liquide chaud et épais en recouvre, il me semble, toute la surface. Ce liquide dont je suis à présent quasiment toute recouverte aussi. Cette odeur si particulière, me fait penser à... oui c'est bien.... c'est bien ça du sang ! Ma panique s'amplifie et avec elle mes sanglots deviennent incontrôlables.

- À l'aide ! Aidez moi ! Il y a quelqu'un ?! Je hurle à plein poumon, à m'en faire mal à la gorge tout en cherchant instinctivement ma baguette. Ma baguette, bien-sûr pourquoi ne pas y avoir pensé avant ?! Je la sors avec difficulté de la poche de ma veste. Avec mes mains tremblantes et pleines de sang, je la fais tomber plusieurs fois. Une fois bien en main, je respire un grand coup et lance le plus clairement possible :

- Lumos Maxima.
Un filet de lumière bleuté s'élève alors de la baguette. Et là, l'horreur de la situation prend tout son sens. Un monticule de corps se trouve devant moi. Des corps humains habillés de grandes capes noires, le visage caché par des masques. Des mangemorts, j'en compte neuf. Une curiosité morbide me pousse à leur retirer les masques. C'est alors que je comprends, ce sont les neuf hommes que j'ai dû tuer pour survivre. Je ne connais le nom que de quatre d'entre eux ; les jumeaux Carros, Rosier et Goyle, les cinq autres, me sont inconnus, pourtant je n'oublierai jamais leurs visages.
Les voix qui n'ont jamais arrêté de murmurer se font plus distinctes et je comprends leurs paroles.

- Regarde ce que tu as fait !

- Oui, regarde ton œuvre !

- Tu es un monstre !

- Meurtrière !

- Tu es une menace pour les autres !

- Arrêtez ! Hurle-je. Ce n'est pas ma faute, je me défendai ! Je n'ai jamais voulu ça ! J'essaie de me défendre, de leur expliquer, mais les voix sans compassion continuent inlassablement de répéter "meurtrière, monstre"

Étouffée par la culpabilité, je me roule en boule, bouchant mes oreilles pour étouffer ces voix en leur répétant de s'en aller, de me laisser tranquille.
Puis, après de longues minutes, tout devient calme, les voix ont disparu, me laissant enfin seule. Je n'ose tout de même pas bouger, paralysée par la peur.

- Lève-toi, sang-de-bourbe, crache soudainement une voix que je ne connais que trop bien. Allez, lèves toi et regarde-moi. Je n'ai plus aucun contrôle sur mon corps, c'est donc totalement sous son emprise que je me retrouve debout devant elle, baguette toujours en main, mais inutile. À sa vue fantomatique, la nausée me monte. Alors, tu es fière de toi, petite ? Tu te crois forte parce-que tu as tué plusieurs des nôtres ? Mais regarde Vermine, regarde ce que nous t'avons pris. Elle part de son rire dément. Je me tourne alors sans le vouloir, pour voir que les corps des mangemorts ont disparu pour laisser place à ceux que je considérais comme ma deuxième famille ; Percy, Bill, Fred, Ron, Harry, Remus, Sirius, Alastor. Un cri d'horreur m'échappe face à cette vision. Ils sont tous là, les yeux écarquillés, le visage figé dans l'effroi. Je me débats pour échapper à cette image.

Les Âmes BriséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant