PDV Séverus:
- C'est pas possible... Ce n'est pas possible qu'un tel endroit existe, si ? Dit Granger le visage stupéfait
- Il faut croire que oui . Lui retorque-je les yeux rivés sur la vallée qui s'étend sous nos pieds. Il faut dire que la magnificence du lieu met à mal mon cynisme habituel, tout n'est que couleur éclatante ; le jaune orangé des feuillus qui annonce le début de l'automne, les reflets d'argent des multitudes de rivières qui se rejoignent au centre dans un torrent puissant , le bleu profond d'un ciel sans nuage, le blanc des sommets enneigés aveuglant qui, dans un effort commun, miroitent comme des milliers de diamants taillés rien que pour nous. Même l'air est d'une douceur extrême. Je ferme brièvement les yeux pour profiter de la douce brise qui apporte avec elle une odeur d'humus et de feuilles mortes.
- L'endroit vous plait aussi, on dirait. Me dit une petite voix moqueuse à côté de moi.
- Détrompez-vous, Granger, je profite simplement de mes derniers instants de tranquillité avant de vous avoir sur le dos tout un mois. Répliqué-je faussement caustique.
- Menteur ! M'accuse t-elle en riant. Aller, avouez que ce paysage bucolique vous plait.
- Au grand jamais, je n'avouerais une chose pareille, surtout pas à vous ! Devant son regard amusé, je rajoute; Bon je reconnais que les environs ne sont pas trop mal.
- Pas trop mal ?! On est littéralement au paradis et vous, vous trouvez ça " pas trop mal " ! On vous a déjà dit que vous étiez de mauvaise foi ?
- Oh Minerva me l'a laissé entendre une fois ou deux. Dis-je en haussant les épaules d'un air désinvolte.
Son rire cristallin me monte aux oreilles et je ne peux que lui sourire en retour. Elle a l'air d'aller mieux, son visage est toujours creusé par la fatigue et l'inquiétude, mais ses yeux sont moins voilés par la tristesse, et plus pétillants. Oui, elle commence à aller mieux. Cette constatation me fait chaud au cœur et je ne sais pour quelle raison, j'espère égoïstement que ça soit un peu grâce à moi. Le souvenir d'elle endormie contre mon épaule s'imposa à moi. Ses douces boucles brunes à quelques centimètres de mon visage m'enrobant d'aromes de fleurs, un mélange de jasmin et de lavande, m'avaient pris au dépourvu, une étrange chaleur m'avait envahie et j'ai dû faire appel à toute ma volonté pour m'empêcher de me rapprocher de cette odeur et d'enfouir une main dans ses cheveux.
- On s'amuse bien par ici, j'ai l'impression. La voix méprisable du professeur de soins aux créatures magiques s'élève derrière nous. Je me retourne vers lui, l'œil mauvais, agacé par cette interruption. Venez Hermione, on va se mettre en route. Je grince des dents face à cette familiarité et me mets en marche vers le groupe d'élève rassemblé un peu plus loin. Bien, reprend -t-il face aux élèves. Le château est plus loin, à environ une heure de marche. On nous à laissé ici pour qu'on puisse profiter du paysage et de la flore qui nous entoure. Suivez moi de près et restez bien sur le chemin, si vous le quittez, vous serez touchés par un sort de confusion et vous errerez sans fin dans la forêt.
Sur ces mots, il entame la marche empruntant un sentier étroit et sinueux qui s'enfonce dans la forêt, avec les élèves qui s'agglutinent derrière lui inquiets de le perdre de vue. A ses côtés, Granger lui fait la conversation et j'ai la mauvaise impression qu'elle l'apprécie, ou du moins, il n'a plus l'air de l'agacer. Qu'a t-il fait pour rentrer dans ses bonnes-grâces ? Je lâche un grognement furieux, je jure qu'une fois après avoir découvert ce qu'il trame, je le tue de mes propres mains. Je suis le groupe en ruminant ma soudaine colère, laissant le professeur de sortilège se débrouiller avec les valises.
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Les Âmes Brisées
Fiksi PenggemarHermione Granger et Severus Rogue sont détruits par la guerre. L'un et l'autre cherchent un changement, une raison de se reconstruire. Et peut-être que cette nouvelle année à Poudlard va les aider tous les deux à trouver la paix qu'ils cherchent. Bo...