Fil rouge (Yoonmin) ✔

Chapitre 6

Nous passâmes le reste de la soirée, à jouer. Jungkook et Taehyung, étant pensionnaires, avaient dû rentrer avant 21 heures. Jin et Namjoon étaient restés. Alors que je jouais à la console avec Minha, Jin et Hoseok, Namjoon et Yoongi s'étaient mis devant le piano dans le bureau à côté de la chambre de Hoseok pour continuer leurs créations.

— AHHHH, Hoseok pourquoi tu es toujours en train de me balancer des bananes, je n'ai pas gagné une seule partie encore ! Occupe-toi de Jiminie plutôt !

— Jin ! C'est plus amusant de t'embêter ! Tu réagis au quart de tour !

— Et pourquoi moi ? Jusqu'à présent le vainqueur c'est toujours le même et ce n'est pas moi ! M'écriais-je.

— C'est vrai, mais je ne peux pas embêter Minha, c'est ma sœur...

— AH ! Hoseok, je vais te tatouer le mot hyung sur le front ! Et arrête de jouer les preux chevaliers ! C'est mon rôle ça !

Pas de réplique de mon soleil. C'était bizarre ça... et il n'avançait plus sur la partie de son écran. Je regardais à ma droite l'espace d'une seconde et le vue rouge, sans réactions. Qu'est-ce qu'il lui arrivait ?

Alors que Minha gagnait la cinquième partie d'affilée, je m'aperçus qu'il était minuit passé et en profitais pour m'étirer en bâillant.

— Ça ne vous dérange pas si j'arrête de jouer je commence à fatiguer...

Prétexte parfait ! Je me tournais vers Hoseok qui me fit un demi-sourire, semblant content du demi-sauvetage que je lui avais apporté.

— Bien sûr que non Jiminie, tu as raison il commence à faire tard, au fait on dort où Hoseok ?

— Ah ! Oui... euh, ben Jiminie est habitué à dormir dans ma chambre alors, on fait comme d'habitude on va sortir le matelas et les draps, et Jin et Namjoon hyung on va vous installer dans le bureau, il y a un canapé-lit, ça vous va ?

— Parfait Hoseok ! Tu veux de l'aide pour l'installation ?

— Non t'inquiètes, Jiminie va m'aider ! Hein ? Tu n'as qu'à continuer à jouer avec Minha où utiliser la salle de bain si besoin.

— Une dernière partie Minha ?

— Avec plaisir Jin oppa !

Je suivis Hoseok au rez-de-chaussée, et commença à débarrasser et ranger le salon.

— Jiminie, merci pour tout à l'heure.

— De quoi tu parles hyung ? Je me retournai vers lui et lui fit un sourire, le plus sincère et amical que je pouvais.

— Je... je

— Hyung, je ne sais pas ce qui a causé ce « bug », mais tu n'es pas obligé de m'en faire part si tu ne le souhaites pas.

— Merci.

— Sache que si je suis dans le coin et que je le remarque, je te sortirai de ton état de transe à chaque fois.

— Et moi pareil ! Sache que ma proposition tient toujours si tu veux en parler.

— Je ne vois pas de quoi tu parles...

— Ah Jiminie ! Tu ne sais pas mentir et tu le sais, alors conseil de meilleurs amis, dit la vérité. Dis-moi, je n'ai pas envie d'en parler ou plus tard, mais ne ment pas s'il te plaît, je suis loin d'être dupe.

Aïe.

Non, ce n'était pas possible il ne pouvait pas savoir, et s'il le savait pourquoi il ne paraissait pas dégoûté. Non il ne savait pas, je me faisais des idées. Et même s'il savait, comment pourrais-je lui annoncer que j'aimais un autre homme, et qu'en plus c'était son demi-frère ? Dans un pays comme le nôtre, le paraître était le plus important alors Raison m'aidera à faire paraître. Un an et onze mois. Je devais tenir bon encore un an et onze mois. C'était rien dans une vie, non ?

— Jiminie ?

— Hmm.

— On n'est vraiment pas doué en amour hein ?

Alors il le savait. Mais connaissant mon soleil tant que je ne le dirais pas il fera comme s'il n'y avait rien. Comme pour mes parents.

Il me regardait avec un sourire comme à son habitude, mais le sourire qu'il m'offrit était triste et nostalgique, je lui répondis avec le même sourire.

Et là, on savait tous les deux qu'on était dans la même situation, on n'avait pas besoin de savoir les détails pour se douter qu'on était à présent dans un amour à sens unique interdit.

— Destin cruel. Je lui répondis.

Il me prit sans préambules dans ses bras en m'ébouriffant les cheveux. J'adorais les câlins de Hoseok, ils étaient toujours chaleureux et réconfortants. Surtout pour moi qui n'en recevais que de sa part en vérité.