Fil rouge (Yoonmin) ✔

Chapitre 30

Qu'est ce que j'avais dit ou fait de mal ? Suivre les pas de mon amour pressé était un peu rude, on faisait peut-être la même taille, mais il était rapide, surtout quand il était énervé. À mi-chemin entrent la maison et le lycée, Yoongi nous amena dans une rue un peu à l'abri des regards des passants et s'arrêta avant de se mettre en face de moi, je n'arrivais pas à savoir s'il était fâché ou anxieux, ni pour quelles raisons :

- Dis-moi qu'est-ce qui s'est passé tout à l'heure.

- Comment ça ?

- Pendant un moment tu étais tremblant, les yeux complètement vide et tu étais incapable de formuler une seule phrase correctement, qu'est ce qui s'est passé ?

- Rien hyung, j'ai pensé aux devoirs et... et c'est tout.

Il n'était pas convaincu, loin de là, il continuait de me regarder de manière suspecte, j'essayais de ne pas flancher et de le regarder dans les yeux. J'en arrivais même à voir mon propre reflet... et il n'était pas beau, si c'est comme ça qu'il me voyait je pouvais comprendre qu'il doutait de moi. Il soupira profondément avant de détourner les yeux.

- Les devoirs... va les faire alors si ça te préoccupe tant que ça.

Il se tournait déjà pour partir en direction de nos deux maisons. De nouveau je me sentais paniquer, je n'avais même pas le droit à un au revoir...

- Hyung !

Heureusement à mon appel il s'était arrêté toujours dos à moi, mais au moins il était là et m'écoutait.

- Quoi Jiminie.

Je m'assurais qu'il n'y ait personne aux alentours avant de m'avancer pour l'enlacer collant mon buste à son dos. Là je revivais. Je pouvais respirer.

Je sentis ses mains s'attarder sur les miennes qui reposaient sur son ventre avant qu'il ne se retourne pour m'embrasser.

- Allez, faut qu'on rentre. Demain on aura surement d'autres contrôles. Tu viendras à la maison ce week-end ?

- Oui si c'est possible je veux bien.

- Bien sûr ti ange. Allez, viens.

- Attends ! Câlin encore un peu.

Il me berça doucement quelques instants avant que l'on ne reparte vers nos maisons se séparant à regret. À chaque fois, c'était la même chose, mon cœur se déchirait. Comment j'avais fait sans lui jusqu'à présent ? Sans lui à côté de moi je me sentais vide, j'activais le mode zombie et rentrai à la maison avec, aux joies, mon père dans le salon.

- Tiens ! T'habites encore ici toi, je pensais que tu serais enfin parti. T'étais où ?

- En vacances ave...

- D'où tu pars en vacances, avec quel argent et l'autorisation de qui ?

Il commençait à élever la voix, j'avais intérêt à faire attention, le moindre faux pas pourrait m'être douloureux. Il s'était levé et s'approchait de moi, son regard légèrement brumeux, il avait déjà dû boire quelques verres. Eomma jusqu'à présent en retrait dans la cuisine s'était approché du salon tout en restant discrète.

Père s'approcha encore plus près, au fur et à mesure de son avancement mes pieds me trainèrent automatiquement en arrière, reflex primitif, je suppose. Je ne savais plus ou poser mon regard, en tout cas certainement pas vers lui, hésitant je pus sortir quelques mots :