♡ Chapitre Seize ♡

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Ben vit inévitablement le statut de Keyvan et en fut touché. Mais surtout, il se demandait si cela lui était bien adressé ou non. Jessy semblait avoir été viré de ses amis, peut-être que c'était pour lui, parce qu'il avait posté ces maudites photos ?

Tout était flou, entre le comportement de Key et ce que lui disait Lisa. Son amie semblait tellement sûre d'elle lorsqu'elle lui répétait sans cesse que le garçon n'en avait rien à faire de lui... Mais aussi, s'il l'intéressait vraiment, pourquoi était-il aller fricoter avec Jessy juste après lui avoir dit "au revoir" ?

Sms de Keyvan à Ben.

° Key : Il est tard mais je suis devant chez toi.

° Ben : Et alors ?

Certes, il crevait d'envie de lui dire qu'il arrivait en courant mais non, il ne pouvait pas faire ça.

° Key : Puis-je te voir quelques secondes ?

° Ben : Okay, J'arrive.

Benjamin fit exprès de le faire attendre une dizaine de minutes. Après tout, il devait enfiler quelque chose, lui qui était dans son lit dans le pyjama Gryffondor qu'il avait reçut quelques mois plus tôt par Lisa. Le garçon finit par rejoindre son bourreau dans sa voiture, le cœur battant légèrement trop fort.

- Pourquoi es-tu là ? Keyvan McNamara devant chez moi à minuit... dit-il froidement.

- En fait je pense que nous devons discuter. C'est même obligatoire, répondit le beau brun.

- Tu as bu ? Enfin si j'en crois la bouteille qui est posée entre tes cuisses je suppose que oui...

- Tu ne comprends pas que je me sens mal ? Je sais que toi aussi. Quoique j'en sais rien en fait puisque tu sors avec ce Sam. Je me fiche de Jessy, je ne sais pas comment faire pour que tu le comprennes.

- J'ai compris... lui répondit Ben, qui se demandait pourquoi Keyvan était aussi beau même lorsqu'il était bourré et aussi pourquoi diable il se trouvait là s'il se foutait de lui.

- Je peux dormir chez toi ? Je suis décédé. J'aurai bien aimé que ça se passe autrement entre nous. Il doit y avoir une solution...

Pouvait-il dormir chez lui ? Non, lui disait sa tête. Oui, lui disait son cœur. Et s'il mourrait dans un accident de la route par sa faute ? Que dirait Robert au petit matin en le voyant là lui qui dormait déjà ?

- Tu peux dormir ici. Uniquement parce que je ne veux pas que tu prennes la route. C'est déjà un miracle que tu sois arrivé ici vivant.

- Merci Ben. Ça va nous faire du bien.

Benjamin l'invita donc dans la maison en lui demandant de faire le minimum de bruit possible. Il le fit s'asseoir dans le fauteuil et lui apporta un plaid et un coussin, ce qui sembla choquer le garçon.

- Tu vas me laisser dans le fauteuil ? Genre, vraiment ?

- Bah oui, s'amusa Ben qui trouvait ce moment complètement fou.

C'était dingue pour lui ! Laisser Keyvan McNamara dormir dans le fauteuil était quelque chose que jamais il n'aurait cru faire. Si les choses n'étaient pas aussi difficiles, évidemment qu'il l'aurait fait dormir dans son lit, d'ailleurs, il en crevait secrètement d'envie.

- Bonne nuit, lui dit-il.

- Pas sûr que la nuit sera bonne ! Je dors vraiment ici, dans le fauteuil ? Mes pieds dépassent !

- Dors.

Ben éteignit la lumière et alla se coucher. Comment dormir ? Il ne pensait qu'au garçon qui se trouvait en bas. Que faisait-il là, bordel ? Et si en fait il l'aimait vraiment ? Était-ce de l'amour, déjà ? Si Lisa savait ça...
Benjamin finit par s'endormir et se réveilla à deux heures du matin lorsqu'il sentit quelque chose de lourd sur son ventre et un souffle contre ses cheveux.

Keyvan. Il dormait contre lui, ou plutôt même carrément presque sur lui. Ce n'était plus du rapprochement non, c'était un viol d'espace vital. Comme une mouche posée sur du caca, Key dormait comme un ange sur sa victime et cela fit frissonner Benjamin de bonheur qui décida de ne rien dire et de ne pas pousser le garçon. Non, il fallait le laisser là parce que ça lui faisait du bien, tellement de bien...

Au petit matin, Robert partit travailler en se demandant ce que la voiture de McNamara faisait dans son allée, mais il décida de leur ficher la paix et de ne rien dire. Les garçons, eux, n'entendirent pas le réveil de Ben sonner. Il fallait se lever pour se rendre au lycée mais non, Keyvan se contenta d'éteindre le réveil l'oeil à moitié ouvert.

Midi. C'est à midi que Benjamin se réveilla en pensant faire une crise cardiaque. Non mais que faisaient-ils toujours au lit à cette heure-là ?

- Merde ! On est mardi là non ? Il est midi ! Midi ! Douze heures ! Keyvan !

- On s'en fout... murmura le garçon.

- Mais...

- Restes là, fermes les yeux. Et ta bouche aussi, merci.

Key posa sa tête sur le torse du garçon et remit sa jambe sur lui, celui-ci n'osa plus bouger. Il fallait qu'il pense à la souffrance des enfants en Afrique afin de faire redescendre Popol. Non mais pourquoi cette érection ?! La honte ! Si Keyvan bougeait sa jambe, il le sentirait et ça sonnerait la fin de... La fin de tout ! Non, non et non !

- Tu penses que Napoléon aimait les chèvres ? demanda Ben.

- Quoi ? s'étonna Keyvan.

- J'ai l'impression qu'il les aimait beaucoup... Je pense qu'il avait un élevage et qu'il faisait du lait et du fromage... Tu sais, il était un homme très gourmand d'après ce qu'on dit...

- Mais de quoi tu parles ? Je m'en fiche complètement de Napoléon et de ses chèvres...

- Ouais mais c'est important quand même. Tu peux cesser de bouger ?!

Aie. Trop tard. L'inévitable se produit. Napoléon et ses chèvres n'avaient rien su y faire. La cuisse du beau gosse venait de frôler Popol et là, c'était la honte du siècle. Benjamin devint tout rouge et ne dit rien, peut-être que Key n'avait rien senti...

- Ben ? dit Keyvan, très amusé.

- Oui ? répondit tout bas le garçon comme un enfant de cinq ans qui vient de faire une bêtise.

- Qu'est-ce que je viens de sentir ?

- Oui, ça sent le jus d'orange, non ?

- Je parle de ça... s'amusa Keyvan en repassant sa cuisse sur Popol.

- Ah, je, heu, c'est, donc, hein ?!

- C'est moi qui te fait cet effet ? s'amusa le bellâtre.

- Et donc comme je disais, on est pas en cours là... On devrait peut-être prévenir... Ou y aller en retard, tant pis...tenta désespérément Benjamin.

- Attends un peu, tu vas pas te lever dans cet état si ? Enfin, tu peux mais je serais forcer de voir le spectacle... Ce qui ne me gênerai personnellement pas... sourit Keyvan.

- Finalement, peut-être qu'on peut rester un peu au lit... T'as raison, prenons le temps...

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La Diabolique Invitation Où les histoires vivent. Découvrez maintenant