Jaebum avait essayé de réagir de la manière la plus adulte qui soit. D'abord quand Youngjae lui avait envoyé des signaux contraires, puis lorsque qu'il s'était remit avec sa femme.
Mais là.
Là.
« ENCEINTE ?! Non mais il était obligé de l'engrosser ce pauvre crétin ?!
- Jaebum... Je sais que tu es en colère, mais essaie de respirer.
- Je suis pas en colère Yugyeom ! Je suis fou de rage ! Mais quel connard ! Quel connard ! »
Yugyeom resservit un verre à son ami, en espérant que ça le ferait taire au moins quelques secondes. Mais Jaebum en avait bien trop sur le cœur.
« Quand je pense que j'ai vraiment cru qu'il allait la quitter pour moi, alors qu'il essayait de lui faire un enfant, je... Wow. Je suis vraiment un crétin.
- Dis pas ça, soupira Yugyeom. C'est lui le crétin à vivre la parfaite double vie. Tu as eu raison d'y mettre un terme. »
Jaebum regarda son verre, le cœur lourd. Il savait qu'il avait raison. Mais c'était le pire sentiment du monde de ne pas vouloir laisser tomber quelqu'un mais de savoir qu'on a pas d'autre choix.
« Dis, Jae...
- Mmh ?
- T'es amoureux de lui ?
- Quelle importance ? C'est fini de toute façon... »
Yugyeom posa sa main sur l'épaule de son ami, d'un geste compatissant. Il savait ce que c'était d'avoir le cœur en miette. C'était insupportable. Un peu comme avoir les côtes brisées, où chaque inspiration nous donnait la sordide impression que mourir serait plus agréable.
« Ça va aller Jae.
- Je sais..., soupira t-il. Je sais. »
Et pourtant, il prit son portable pour lui envoyer un message. Peut-être parce qu'il était saoul, peut-être parce qu'il avait besoin de lui dire une bonne fois pour toute ce qu'il avait sur le cœur.
À : Youngjae
Ça va, ça t'a bien amusé de jouer avec moi ? Tu trouvais ça excitant de me donner de l'espoir juste pour pouvoir me baiser et après retourner auprès de ta femme ? Putain, j'en reviens pas de pas avoir pu voir clair dans ton jeu plus tôt. T'es qu'un connard, Choi Youngjae. N'essaie plus jamais de me contacter.
À : Jaebum
T'as pas changé
À : Youngjae
Effectivement. C'est pas moi le menteur ici, alors pourquoi j'aurais changé ? C'est pas moi qui jouait sur les deux tableaux, et qui manipulait les gens à droite et à gauche. Alors non, j'ai pas changé, parce que j'ai toujours été la même personne. Avec toi comme avec n'importe qui. Peut-être qu'un jour tu apprendras à le faire.
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