Chapitre 1

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Un homme, âgé d'une soixantaine d'année, descendit du navire qui l'avait amené à Él-Nijh, l'île pénitentiaire. Il touchait à nouveau le sol boueux de cet endroit. Le visage dur et froid, il s'avança vers des soldats au garde-à-vous, qui l'attendaient patiemment, les foudroyant de ses yeux bruns qui leur inspirait le respect. Ils avaient tous une armure plus noire que du charbon. On ne voyait que leur regard à travers leurs casques, travaillés avec précision pour accueillir le symbole de leur souveraine, une flamme, un élément simple et très reconnaissable. Aucun ne bougeait, comme s'ils étaient des statues, sauf un, qui enleva son casque. Le visage carré et dur de celui-ci allait de paire avec sa lourde carrure, opposée à son supérieur qui n'avait rien d'imposant. Il avait des muscles fins et possédait une rapière, préférant la finesse à la violence, tandis que le soldat possédait une lourde masse dans son dos. 

-Général Klein, bienvenue à Él-Nijh. Que nous vaut votre visite ?

-Bonjour, capitaine. Je viens sur ordre de la reine m'occuper de certains prisonniers. Avez-vous déjà procédé à des interrogatoires avant mon arrivée ?

-Certains ont déjà été interrogés, mais d'autres manquent toujours à l'appel vu que nous les avons à peine capturés. Bien sûr, d'autres encore ont perdu leur langue. 

-Je me permettrai alors de les faire parler.

-Bien général. Puis-je me permettre de vous accompagner ?

-Faites. Les autres, retournez donc à vos postes.

Ils firent un signe de tête, et en pressant le pas reprirent leurs rondes habituelles, tandis que le général et son capitaine avançaient sur un chemin de terre qui pénétrait dans une vaste forêt.

-Des nouveautés sur vos interrogatoires ?

-Un séraphin a donné une information précieuse pour la reine, un messager a déjà été envoyé la prévenir, mais les autres semblent bien plus coriaces et refusent de dire quoi que ce soit.

-Je vois. Avez-vous obtenu une information de la part de la descendante ?

-Non, aucune. Je doute cependant qu'elle survive bien longtemps pour nous en donner une.

-Que voulez-vous dire ?

-Elle est tombée malade récemment, et étant une rebelle, aucun médecin ne viendra l'aider.

-Quel dommage. Elle aurait pu nous être grandement utile. Tant que j'y pense, comment se passe les opérations à l'est ? 

-Nos troupes ont un avantage considérable. Ces sauvages sont trop faibles pour être une quelconque menace. Nous gardons des troupes pour nous assurer de la sécurité, mais étant donné qu'ils ne mènent aucune attaque, nous n'avons aucun problème. Cela nous permet d'ailleurs d'avoir encore quelques places pour les prisonniers. 

Descendance : Relda, Exilée (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant