Descendance : Relda, Exilée (T1)

Chapitre 8

L'éclaireur avait été envoyé au-dessus du camp. Il profita de la hauteur pour observer le camp autant qu'il le pouvait, restant suffisamment haut pour ne pas se faire repéré. Il voyait de nombreux soldat blessés, d'autres inconscients. Il vit qu'on cherchait un des blessés conscients, comme s'il n'avait pas subi assez. Il remarqua les tenues des mercenaires, ceux qui les avaient attaqués dans le dos. Ils n'avaient pas quitté le camp, pour certains, mais d'autres restaient à l'extérieur, se fichant de se qui se déroulait à l'intérieur. Ils n'attendaient que la paie qui leur était due, et ils partiraient. Ils ne se mélangeaient d'ailleurs pas avec les soldats royaux, montrant que malgré leur précédente alliance, il restait une tension entre eux. Le sauvetage promettait d'être un combat sans pitié, mais cela ne changeait pas grand-chose. Il observa les tours, et elles n'avaient pas changées : trois hommes restaient toujours présents, s'occupant de leur travail comme lors de la première attaque. Il observa des potentiels pièges posés, mais il n'y avait rien de plus. D'un coup d'aile puissant, il se propulsa, avant de revenir vers ses alliés. Il balaya l'air lorsqu'il approcha du sol, et il atterrit devant son général.

-Alors ? 

-Les prisonniers sont mal en point, mais je pense que si on leur donne une arme, certains pourront se battre. Les tours n'ont pas changé, il y a toujours trois soldats dans chacune. Les mercenaires sont présents, malheureusement. Je n'ai pas vu de piège ajouté.

-Il n'y a qu'une entrée, je suppose ? 

-Oui. 

-Dans ces cas-là, il faudra agir avec force et rapidité. 

-Comment faisons-nous ? demanda Relda

-Relda, tu accompagneras les troupes au sol et moi. Nous initierons le combat. Norowe, tu t'occupes de nos troupes concernant les tours pour qu'ils ne donnent pas l'alerte. Tu connais les cieux bien mieux que moi. Si tu réussis, ils seront surpris en nous voyant arrivés au sol, sans être prévenu. Une fois fait, profitez-en pour anéantir les tours les plus éloignées de l'entrée, on s'occupera des autres. Faites attention aux prisonniers, ils sont notre priorité. 

-Comment fait-on par rapport aux prisonniers ? Certains seront incapables de se battre. Je me vois mal les protéger et me battre en même temps, particulièrement contre plusieurs ennemis en même temps. 

-C'est vrai, c'est pour cela qu'on divisera les troupes en deux pour notre attaque. Tu mèneras la charge, et je compte sur toi pour les tours. Relda, tu mèneras nos soldats. Je veux, qu'avec les hommes que je te confie, tu fasses sortir les prisonniers. 

-Mais...

-Mais ? 

-Je n'ai jamais mené une troupe au combat. Comment suis-je sensée le faire ? D'autant plus que je ne suis rien pour eux, je suis peut-être même une ennemie. 

-Il est vrai que ton armure sombre n'est pas pratique, tu as les couleurs de la reine. Mais il faudra qu'ils s'y fassent. Nous faisons soit ça, soit ils seront sans doute amenés à Él-Nijh avec un convoi de soldats bien trop nombreux pour nous. Je ne sais pas si nous pouvons les battre. C'est une mission de sauvetage avant tout. 

Relda observa les soldats qui, patiemment, attendaient l'ordre afin de sauver leurs camarades qu'ils avaient été forcés d'abandonner. En retour, elle n'avait que des retours interrogateurs, douteux et peu aimables. Elle soupira, et Ullr s'approcha de ses soldats, et leur expliqua le plan. Lorsqu'il eut terminé, un d'entre eux l'interpela. 

-Général, avec tout le respect que je vous dois, pourquoi devrions-nous la suivre ? Elle porte les couleurs de l'ennemi. 

-Et elle nous aide aujourd'hui, et probablement plus tard, et ce plus que tu ne peux le penser.