Chapitre 20

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Le temps sembla passer lentement. Ils ne faisaient qu'avancer, parlant de temps en temps, effectuant des rondes obéissant aux ordres du général qui continuait sans prendre le temps d'une pause. Il leur fallut trois jours pour parcourir le reste de la forêt, et lorsqu'enfin ils furent sortis, tous s'assirent au sol, un sentiment d'insécurité s'envolant enfin. Norowe étira ses ailes, avant de s'envoler sans attendre, à peine sorti de cette nature sauvage. 

-Cette forêt était si effrayante pour lui ? chuchota Relda à Fawn.

-Non, loin de là, il n'est pas de ce genre là. Je suppose qu'il fait son travail d'éclaireur, même si à mon avis, il va surtout perdre son temps. Au mieux, il verra des soldats qui vont dans le sens inverse, au pire il verra seulement les quelques civils de la ville portuaire. 

-Qui oserait vivre en supportant ce froid ?  

-Si tu veux mon avis, des gens qui ont perdu la notion de température ou des fous. Où les deux, qui sait ? 

Les deux rirent ensemble, et le jeune séraphin revint sur terre. Il parla brièvement au général, avant de revenir auprès de la chevalière.

-Bien, maintenant, le plus grand du voyage est terminé. Dans quelques heures, nous serons en ville et vous pourrez tous profiter d'un vrai repas et d'un vrai repos. Demain, nous hisserons les voiles vers Él-Tyr. 

Un vrai repas et un vrai repos. Ces mots flottèrent dans l'esprit de chacun comme une bénédiction. Ils n'en avaient pas eu depuis longtemps. Ils pressèrent alors le pas, et au bout de plusieurs heures, ils arrivèrent aux portes de la ville portuaire. L'entrée était un simple chemin de pierre, entre deux maisons, qui laissaient passer aussi bien les chariots que les escadrons de soldats. Il y avait deux gardes postés pour s'assurer des entrées et des sorties. Ils étaient vêtus de vêtements chauds au-dessus de leur armure de cuir. L'un jouait avec une pièce dans les mains, jonglant avec d'une à l'autre sans vraiment prêter attention. L'autre était assit contre le mur, les yeux presque clos. Le groupe s'approcha de ces deux soldats. Le premier tourna son regard vers son supérieur. Il retourna brièvement celui-ci vers sa pièce, avant de le regarder à nouveau. Il lâcha sa pièce et se mit au garde à vous sans attendre.

-Général ! 

Le deuxième, suite au bruit de son camarade, ouvrit les yeux et observa les arrivants. Il se leva sans attendre lorsqu'il s'aperçut que son supérieur était là, et imita son collègue.

-Général ! C'est un plaisir de vous voir ! 

-Rompez, soldats. Le plaisir est partagé. 

-Que faites-vous si loin d'Él-Lare ? Nous croyions que vous deviez y rester pour observer la situation du pays. 

-Mes devoirs me demandent de retourner à Él-Tyr, afin de voir Aldaron.

-C'est au sujet de la descendante ? 

-Exact. Si vous m'excusez, je n'ai pas envie de rester éternellement dans le froid. 

Le général s'avança dans la cité, suivi de ses compagnons. Tous passèrent, sauf Relda qui fut arrêtée.

-Y a-t-il un problème ? Leur demanda-t-elle calmement.

-O..Oui, il y a un problème ! s'exclama un des gardes. 

Le premier s'était interposé devant Relda, tandis que l'autre retournait près de son supérieur. Comme celui-ci lui avait dit, elle ne serait pas bien vue. 

-Général ? 

Ullr se retourna alors vers le garde qui s'approchait.

-Qu'y a-t-il ? 

Descendance : Relda, Exilée (T1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant