Chapitre deux

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Arrivé à l'école, je colle instinctivement mon visage à la fenêtre pour constater l'immense bâtiment dans lequel je passerai les cinq prochaines années de ma vie.

Comment je vais faire pour ne pas me perdre là-dedans?

-Tout le monde descend, crie la chauffeuse.

Je ramasse mon sac et ma boîte à lunch et laisse passer quelques personnes devant moi pour voir ce qu'ils font. Évidemment, Thomas me vient à l'esprit quand je me lève pour peut-être l'attendre, mais il rit avec d'autres garçons à l'arrière et je ne me sens pas prête à rencontrer d'autres personnes ce matin.

L'école est faite sur le long et munie d'un grand trottoir de ciment. Elle est en brique gris et beige et lorsqu'on se dirige pour entrer à l'intérieur, on doit monter deux ou trois marches qui sont recouvertes d'un petit toit pour nous abriter. Toujours en suivant les grands de mon autobus, je vois mes deux meilleures amies au loin. Il y a tellement de monde partout que jamais je n'aurais cru les apercevoir.

-Tania! Laurence! crie-je.

Je réalise au même moment que c'était plus fort que je ne l'aurais pensé, car plusieurs me dévisagent.

-Hey Audrey! dit Tania.

Je marche d'un pas décidé vers elles et leur saute dans les bras.

Je suis si heureuse d'avoir eu la chance de les croiser ce matin, car personnellement, depuis que je les connais de l'an passé, elles sont mes piliers, mes vraies amies.

Un jour, à l'heure du dîner, les deux filles sont venues me voir pour se présenter. J'étais assise seule à une table, car je ne connaissais personne à part Tom et Maude. Les deux étaient occupés chacun de leur côté et je me voyais difficilement m'incruster dans leur cercle d'amis sans invitation.

Laurence m'a adressé la parole en premier. Sur ses yeux, elle avait du crayon noir sur les paupières avec du mascara noir qui intensifiait son regard ainsi que du gloss sur ses lèvres. Ses cheveux châtains étaient fraîchement aplatis grâce à sa mère qui est coiffeuse et elle était habillée d'un beau haut brillant rose et d'une paire de jeans noire. Elle dégageait de la confiance et de l'assurance. À aucun moment, j'ai ressenti qu'elle semblait gênée de venir me parler. Tant dis que Tania, tout le contraire de Laurence, elle n'avait aucun maquillage sur son visage. Elle nous charme par sa beauté naturelle et en tout simplicité. Elle a de beaux cheveux brun épais et des yeux bleus à faire perdre la tête. Elle portait un chandail gris uni et une paire de jeans foncé. Son visage est si délicat et accueillant que je me souviendrai toujours de cette première journée. Il y avait quelque chose de sécurisant à propos d'elle. 

-Je n'en reviens pas que nous soyons rendues là, dit à son tour Laurence.

Elle saute pratiquement sur place, sentiment que Tania et moi ne partageons visiblement pas.

-Bon! Moi les filles, je dois aller prendre mon transfert d'autobus, mais on s'appelle ce soir.

-Bye Laurence! Répondons Tania et moi.

Laurence a été admise à l'école internationale pas très loin d'ici. Elle a vraiment tout donné l'an dernier pour être admise et je suis vraiment fière d'elle. Cela veut aussi dire que nous ne serons pas toutes les trois ensembles cette année.

J'ai été admise aussi, mais j'ai décidé d'y aller pour le régulier pour la simple raison que je n'avais pas envie de me donner du stress de plus. Nouvelle école, nouveaux amis, nouveaux profs... C'est déjà assez.

Je suis contente d'avoir Tania avec moi et surtout de l'avoir trouvée tôt dans la journée. Nous rentrons toutes les deux à l'intérieur et nous allons rejoindre la fille qui nous accueille.

Jeunes longtempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant