Chapitre cinq

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Rendu à vendredi, après avoir fini cette longue semaine, je rejoins Rose à son casier comme prévu avec toutes mes affaires. Je suis à la fois nerveuse, mais super excitée.

Je n'ai pas refait de soirée comme ça depuis au moins un an et ça me manquait beaucoup. Je ne sais juste pas à quoi m'attendre pour ce soir.

Nous partons à pied pour nous rendre chez Rose. Nous arrêtons comme prévu au dépanneur et sortons avec deux sacs de chips Doritos et des réglisses multicolores.

Quinze minutes plus tard, elle me pointe déjà sa maison. Je suis ravie qu'elle habite si proche de l'école, car je commençais à avoir les bras engourdis avec tous mes sacs. Sa maison est faite sur le long et il y a un immense jardin de fleurs disparates qui décore l'avant de la maison. La devanture est grise et le toit est turquoise et plusieurs marches nous mènent à la porte. La clé est sous le tapis et je crois que personne n'est chez elle. Son frère me fait bien rire, car il marche avec nous. Il ne restera pas longtemps, car son meilleur ami, le plus jeune frère de William, l'a appelé pour qu'il aille le rejoindre chez lui.

Habituées, les filles se mettent à l'aise. Elles rentrent sans même avoir enlevé leurs souliers et elles vont porter leurs choses dans la chambre de Rose.

Je dirais que c'est petit, mais bien chaleureux. La maison a un côté un peu vieillot avec des meubles qui accentuent cette impression et un foyer en brique dans le salon. Deux grandes étrangères s'y retrouvent et elles sont remplies d'une centaine de films. Il y en a tellement je ne sais plus où regarder.
-Woh!
J'adore ça ! J'imagine qu'on risque d'en écouter un ce soir.

Je me promène un peu partout au premier étage. Il y a de belles grandes fenêtres partout tout autour de la maison et tous les meubles sont principalement faits en bois. Je passe du salon à la salle à manger et ensuite vers la cuisine. Je tombe vis-à-vis un couloir où j'entends les filles rirent au loin. J'avance et remarque la salle de bain, la chambre de son frère et au bout du couloir, il y a celle de son père à droite et en face de moi, la chambre de Rose.

Je prends le rythme du groupe. Je m'assois sur le lit et les regarde. J'apprends encore à les connaître et c'est très agréable de les voir dans un contexte différent autre que l'école.

Le mur du fond de la chambre de Rose est un beau papier peint de fleurs colorées alors que le reste des autres murs sont tous blancs. Elle a un grand lit double avec une douillette sauge et un miroir en long en face du lit. Plusieurs petites cadres sont accrochées sur les murs unis et dans le coin de la pièce, un bureau en bois s'y retrouve avec une petite chaise.

Rose sert ses choses dans sa garde-robe alors que Sophie et moi sommes assises sur le lit. Camille, elle, nous parle du coin de la pièce installée sur la chaise.

- Heille Audrey ! Je suis curieuse et j'ai une question à te poser ?

Je sens mon pouls s'accélérer et je suis moi-même intriguée par la question de Camille.
Je la regarde et lui fais signe de poursuivre.

- Aurais-tu par hasard des sentiments pour Thomas ?

Je souhaite littéralement que mes jambes partent à la course ou que j'aie la force intérieure de me cacher sous le lit. Je n'ose pas regarder Camille et je sens les regards des deux autres sur moi.

- Pourquoi dis-tu ça ?

- Bien quand Thomas est venu l'autre fois au dîner, tu étais rouge comme une tomate et je pensais que tu allais t'évanouir. (Elle éclate de rire, mal à l'aise.)

Si je ne l'ai pas fait au dîner, je suis sur le point de le faire maintenant.

Rose poursuit alors que Sophie attend définitivement ma réponse.

Jeunes longtempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant