Chapitre 1

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Je regarde le soleil se levé, ma fille dans les bras, essayant désespérément de l'endormir. Cette nuit a été assez chaotique, on m'avait prévenu que les dents de bébé n'étaient pas une partie de plaisir mais bordel, je ne pensais pas à ce point. Si j'ai pu dormir trois heures c'est beaucoup. De plus Adam n'est pas là, son patron lui a modifié ses horaires pour les six prochains mois. Je devrais m'occuper de Brook seule la nuit.
Après ce qui m'a sembler une éternité, ma princesse a fini par s'endormir. Je profite du peu de repis pour m'occuper du ménage, elle ne dort pas énormément en ce moment.
Il doit être à peine 7h quand ma petite puce se réveille à nouveau. Je remonte la chercher afin de lui changer sa couche et lui donner son biberon. La routine quotidienne s'enclenche et la matinée se déroule relativement bien, Brooke ne me laisse pas une minute de repis. Le temps d'une sieste, j'attrape mon portable et ouvrir l'application de messagerie. Mon souffle se bloque, il est en ligne, lui cet homme que j'ai secrètement aimé durant de longues années, mon premier amour.
Alors que tout un tas de souvenirs remontent à la surface, mes mains deviennent moites, mon coeur s'emballe et mes yeux se perde sur l'écran de mon smartphone. Que faire ?
Une part de moi aimerait tellement savoir comment il va, ce qu'il devient, mais une autre redoute les réponses que je pourrais obtenir. Souffant un bon coup, j'appuie sur l'icône lui correspondant.

Kelly : Salut, comment tu vas ?

Aussi tôt envoyé, je pose mon portable et part vaquer à mes occupations. Durant de longues minutes, j'essaie de me convaincre que je ne fais rien de mal, je ne fais que prendre des nouvelles d'un proche.
Et puis, à quoi bon en faire toute une histoire, sur le papier je suis passer à autre chose. J'ai Adam dans ma vie maintenant et il y a Brooke. Quand je l'ai rencontré il y a maintenant deux ans, je vivait toujours à New York, chez mes parents et par amour, j'ai tout quitté pour le rejoindre à Austin. Mais depuis toutes ses années, il n'était jamais bien loin dans ma tête.
Je tourne en rond, observant l'instrument de torture de lui. Je n'oses pas le prendre comme si ça allait me brûler.
Pour essayer de penser à autre chose, je regarde ma fille, toujours aussi paisiblement endormie dans son parc.
Je souffle un bon coup, rassemblant le peu de courage qu'il me reste et attrape mon téléphone.
Je ferme les yeux avant de le déverrouiller, et en les ouvrant à nouveau, je vois avec surprise qu'il m'a répondu.

(Im)Possible ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant