T'es si fatiguée, si brisée. Je te vois juste t'écrouler petit à petit. Les médocs auxquels tu te bourres t'ont complètement défoncée, t'as des étoiles sombres dans les yeux, un sourire si faux qu'il me terrifie.
Tu ris comme une comédienne, exposition des personnages, tu fais semblant de parler avec les autres, péripéties, tu me regardes avec toute la douleur du monde, dénouement final, tu t'approches de moi, je crois entendre l'once de quelque chose d'authentique. Et puis soudain, je te retrouve sous ta carapace d'actrice.Tu me parles quelques instants de tout, de rien, ça me fait tellement de bien que tu viennes enfin casser le silence, le mur de verre entre nous. On parle de nos vies, de ce qui va pas, des faux-semblants. Le bahut, la routine, les amours, la brochette de connards qui t'entourent. Tu me regardes dans le fond des yeux.
Depuis combien de temps tu ne m'avais pas regardé comme ça ?
Depuis combien de temps ne suis je pas retombé amoureux de toi le temps d'une seconde, une respiration, le temps d'un rien ?
Et tu t'effondres dans mes bras, tu découvres tes cicatrices. Je le vois, t'as les yeux brillants et tu peines à le cacher. Et moi, je refoule les larmes qui me montent, le cœur au bord des lèvres, le cœur au bord du monde.Je te promets.
VOUS LISEZ
Pensées Bancales (RB)
RandomRecueil d'écrits en désordre, emmêlés dans tous les sens, pensées furtives, angoissantes, heureuses ou futiles. Juste un fourre-tout de ce qui me passe par la tête, moyen de faire le tri dans ce bordel là-haut.