I won't let you be alone anymore

Peur

POV Taehyung

Nous arrivions à la fin du repas. Ça avait été étrangement un moment agréable. Jungkook avait réussi à me mettre à l'aise et à me faire parler avec je ne sais quelle sorcellerie. J'avais presque tout oublié l'espace d'un instant. Il avait même réussi à me faire rire avec l'une de ses pitreries. Mais malgré cette détente, il n'avait pas pu s'empêcher de me mettre mal-à-l'aise par des commentaires gênants. C'était fou à quel point il disait tout ce qui lui passait par la tête sans aucun filtre.

- Au fait Hyung, comment as-tu connu cet endroit ? Me demanda-t-il. J'ai eu un choc quand je t'ai vu m'emmener ici !

- Je vais travailler ici occasionnellement.

- Comme serveur ? Waouh ! Je n'imagine même pas l'uniforme sur toi ! Tu vas être encore plus sexy !

- Pas comme serveur...

- Comme... chanteur ? Dit-il les yeux ronds. Tu chantes ?

- Parfois... Répondis-je, gêné.

- Mais je ne savais pas ! Faut dire avec cette voix... Ça doit être magnifique ! Tu bosses quel jour ?

- Je ne te le dirais pas !

- Pourquoi ? Demanda-t-il comme un enfant à qui on refusait un caprice.

- Parce que je suis sûr que tu vas venir.

- Bien sûr que je vais venir ! Je veux entendre ta voix.

- Non. Tu vas me stresser et continuer avec tes commentaires gênants.

- Pourquoi ? Parce que tu peux être encore plus bandant en chantant ?

- Jungkook ! Râlais-je en regardant à droite à gauche pour m'assurer qu'aucun autre client n'ait entendu tandis que lui riait de ma réaction.

- T'es si facilement gêné Hyung !

- Le savoir-vivre, tu connais ? Répliquais-je.

- Non. On ne me l'a pas appris. Je te rappelle que mes parents sont quasi inexistants.

Sa phrase me fit repenser à la courte conversation que j'avais eue avec sa mère. Son père était gravement malade... Mais il refusait d'aller le voir à l'hôpital. J'avais promis à sa mère d'en parler avec lui.

- Jungkook, commençais-je lui faisant relever son regard vers moi tout en cherchant mes mots.

- Hyung... Je vais vraiment bander si tu continues de m'appeler avec cette voix suave.

- Arrête avec ça, m'agaçais-je.

- Désolé, rit-il me faisant soupirer.

- Tu... Tu ne comptes vraiment pas aller voir ton père à l'hôpital ? Ta mère m'a assuré que son état était assez préoccupant.

- Non. Je suis inexistant à ses yeux donc il l'est aussi aux miens.

- Tu ne parais pas aussi inexistant à ses yeux que tu sembles le penser.

- Qu'est-ce que t'en sais ? S'agaçait-il.

- Je lui ai parlé. Il m'a avoué qu'il avait fait en sorte que je me retrouve dans la même chambre que toi pour que je puisse t'aider avec tes cours.

- Pourquoi ça ne m'étonne même pas, soupira-t-il en buvant quelques gorgées de son café.

- Il t'a aussi beaucoup complimenté. Il m'a dit que tu étais intelligent et plein de capacités.