Kim Taehyung est un jeune homme silencieux et discret qui arrive à Séoul pour ses études de médecine après avoir eu la meilleure note lors de sa 1ère année de médecine à Daegu.
Jeon Jungkook est un jeune homme libre comme l'air qui vagabonde au gré...
Je m'étais réveillé aux alentours de huit heures. Je me penchais par-dessus la rambarde et ne fus pas surpris de trouver mon colocataire dans son lit. Il avait un sommeil vraiment profond et je l'enviais quelque peu pour cette facilité. Après ce qui s'était passé hier... On ne s'était pas revu. J'étais parti pour ma performance et étais rentré très tard pour l'éviter. C'était cruel et surtout stupide étant donné qu'on partageait la même chambre, mais j'avais eu peur. Nous avions quand même partagé quelque chose de très fort et cela allait automatiquement changer notre relation. Il m'avait dit m'aimer. Même s'il ne connaissait rien de moi, de mon passé. Il m'avait même demandé d'être son petit ami... Moi, j'étais perdu. J'appréciais le sentiment d'être aimé de manière sincère. Je l'avais vu dans ses yeux qu'il ne me mentait pas. Mais étais-je réellement prêt ? Et s'il lui arrivait quelque chose ? Une maladie ou un... Accident ? J'étais terrifié à cette idée. Je ne pouvais pas me voiler la face. Je considérais Jungkook d'une manière différente des autres, sinon je ne l'aurais pas laissé faire hier. C'était un peu la même chose que ce que j'avais pu ressentir autrefois pour Jihyo. Tout en restant différent. J'avais aimé Jihyo, sincèrement. Mais je n'avais jamais ressenti ce lien, cette facilité à lire dans l'esprit de quelqu'un.
Des âmes-sœurs ? Je trouvais ce mot bien trop grossier. Je n'étais pas sûr que quelqu'un puisse un jour décrire ce qui se passait entre Jungkook et moi. Cet univers qui nous engouffrait l'un comme l'autre sans que nous ne puissions résister à cette forme d'attraction... J'étais persuadé que ma grand-mère serait heureuse pour moi. Elle trouvait que depuis que j'étais à Séoul, j'étais plus vivant. Elle n'avait pas tort. J'éprouvais des sentiments que je croyais jusque-là disparu à jamais. Ça me soulageait dans un sens, mais ça m'effrayait dans l'autre. Car le Kim Taehyung de dix-sept ans avait tout perdu du jour au lendemain, et ça pouvait très bien recommencer. Après une bonne demi-heure de réflexion du haut de cette rambarde, je m'étais préparé puis j'étais sorti pour aller à la bibliothèque. Ça faisait un bien fou d'être dans un lieu plus tranquille pour réfléchir. Car quand Jungkook était dans les parages, j'avais beaucoup de mal à me montrer rationnel et logique. Je reçus mon premier message de Jungkook à 11 h 03. « Où es-tu Hyung ? Tu es rentré cette nuit ? », avait-il envoyé. C'est vrai qu'il ne m'avait pas vu étant donné qu'il dormait déjà quand j'étais rentré.
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Nous échangions pendant un long moment. Mon portable n'arrêtait pas de vibrer à peine, je le reposais sur la table pour me concentrer. Ça faisait longtemps que ce cellulaire n'avait pas été aussi actif ! Jungkook avait la facilité de parler de tout et de rien malgré les petites réponses que je lui accordais de temps en temps. Il m'apprit vers midi que ce soir, il allait sortir faire un peu la fête. Apparemment, ses amis le harcelaient depuis une semaine à cause de son sérieux alors il avait été forcé d'accepter. Je me doutais qu'il en mourrait d'envie. Jungkook était un être plein de vie et il avait besoin de se défouler. Pourtant, une idée désagréable germait dans mon esprit. Chaque fois qu'il était sortie, il avait couché avec quelqu'un... Est-ce qu'il allait recommencer ce soir, malgré ce qui s'était passé hier ? Est-ce qu'il allait toucher et embrasser quelqu'un d'autre ? Cette idée m'énervait et je savais très bien ce que c'était : de la jalousie. Je l'avais déjà ressenti quand des gars avaient dragué ouvertement Jihyo devant moi. Mais cette fois-ci, je ne la ressentais pas pour une fille qui était à ce moment-là ma petite amie. Je la ressentais pour un homme. Un homme avec qui je n'avais pas encore de relation concrète. Certes, nous avions partagé un moment... Sexuel... Il n'en restait pas moins que je ne lui avais pas encore donné de réponse et que j'avais la trouille de lui en donner une. Je décidais de sauter le repas, après tout ce ne serait pas la première fois, et je sortis me balader pour m'aérer l'esprit. De toute façon, ça faisait un moment que je n'enregistrais plus aucune information venant de mes cours.
