11- Fausses notes

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Lorsque le temps fut de bonne humeur, André décida de sortir de chez lui afin d'aller prendre une petite marche. Sur la route, il croisa plusieurs chiens errants, qu'il évita de regarder dans les yeux, ayant trop peur qu'il attrape la rage, si il s'approchait trop.

Le jeune homme possédant des lunettes, qui lui allaient comme un gant d'ailleurs, n'appréciait pas trop les animaux. Les sentiments étaient réciproques à chaque fois. Arrivant en ville, André se rendit compte qu'il avait marché pendant presqu'une heure, sans même s'en rendre compte. Cela lui arrivait assez souvent, mais prendre l'air n'était pas désagréable. Il adorait courir et s'entrainer, donc une petite marche comme celle-ci n'allait certainement pas le déranger.

Regardant les vitrines des magasins qui défilaient devant ses yeux au fur et à mesure qu'il marchait, il ne pu s'empêcher de baver à chaque fois. Malheureusement pour lui, il était dans la rue des magasins hors de prix. Les prix des produits augmentaient en flèche plus il avançait. Comprenant qu'il n'était pas masochiste et que changer de route était la meilleure chose à faire pour son coeur, il fit demi-tour.

C'est lorsqu'il se retourna qu'il aperçu au loin, une de ses connaissances, accompagné de son chien. Croisant son regard, il fronça les sourcils, ne reculant pas d'un pas. Voir cet individu venait de gâcher sa bonne humeur. Mais il préférait mourir que de se laisser intimider par sa présence. Il continua à marcher vers l'homme, regardant droit devant lui pour ne pas engager la conversation. Le plan était simple, l'ignorer et continuer son chemin.

La chance ne tourna pas aujourd'hui, puisque le jeune homme qu'André essayait d'éviter, vint à sa rencontre, accompagné de son animal, un grand sourire aux lèvres.

- André ! S'exclama t-il enjoué en lui faisant coucou de la main.

- Salut, Fred. Répondit-il simplement.

- Ça fais longtemps qu'on s'est pas vus !

- Y'avait une raison à ça.

- Oh ne soit pas si froid pendant nos retrouvailles ! Ah, je te présentes Anaïs. Dit-il en caressant les longs poils de sa bête.

- Désolé mais, j'aime pas trop les chiennes, je crois que tu le savais déja non? Répliqua le jeune homme en regardant la femelle avec dégoût.

Anaïs, outré, fronça les sourcils et fixa André durement. Elle détestait les garçons arrogants et sans manières. Elle ne se gêna pas pour se défendre, vexé par les paroles de l'adolescent.

- Excuse moi? Est-ce que tu viens de me traiter de chienne ?

- Ah ? Le mot trainée est plus approprié pour toi ? C'est vrai que ça fait beaucoup plus professionnel. Continua André, ne perdant pas une once de sa rage.

- André. Anaïs n'est pas qu'un simple plan cul ! S'exclama Frédérick, un peu amusé par les paroles de son ancien ami.

- Oui, Freddy et moi, on est en couple ! Souria l'animal malicieusement.

L'ennemi des animaux ne pu s'empêcher de rire face à cette découverte. Frédérick n'arrêtait donc jamais d'être lui même ? C'est à dire, un vrai connard ? Faire croire à toutes les filles qu'elles sont spéciales pour ensuite les tromper lorsqu'il est en manque de sexe, c'était la routine pour lui. Il avait entendu ce dialogue des milliers de fois maintenant. Avec des filles différentes biensûr. La dernière en liste était Emily, et maintenant le voici apparaître avec Anaïs.

Une jeune femme aux cheveux châtains clairs, très certainement teindus. Un legging noir et des souliers dégueulasse. Sans parler de la couleur de son t-shirt, du bleu, tellement basique comme teinte. Son nez était beaucoup trop court et elle était tellement petite qu'il aurait pu lui marcher dessus. Et ses ongles... Mon dieu ne regardez pas ses ongles qui n'ont pas été coupés depuis des siècles. Le mascara qu'elle portait avec fierté semblait aussi énorme que l'égo surdimenssionné de Khal. N'oublions jamais son visage monstrueux. Elle était horrible, elle était moche, totalement laide, se répêtait intérieurement André.

Hérisson InѕοlentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant