Chapitre 11

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-Concentre toi, Rebecca. Me répéta Ethan.

J'étais là. Debout. Comme une idiote. Ça faisait une heure que j'étais là et que j'essayais de me soulever avec mon pouvoir. Le but c'était de me soulever le plus haut possible. Et tout ce que j'avais réussi à soulever était son impatience. Enfin pas tout à fait. Je l'avais soulever lui, de quelques centimètres du sol mais seulement parce qu'il me cassait les pieds à force de me répéter que je n'en étais pas capable. Et evidemment, je ne savais pas comment j'avais fait!

-Peut-être que si tu arrêtais de me stresser autant je pourrai réussir à faire quelque chose?!

Enfaîte ce n'était pas tout à fait vrai. Ce qui me déconcentrais c'était ses beaux yeux, son odeur que je pouvais sentir quand il était assez proche de moi pour me montrer comment faire... Il me faisait tourner la tête! Et j'avoue aussi qu'à deux reprises j'avais fait exprès de ne pas comprendre ce qu'il me disait pour le sentir près de moi.

-Peut-être que si tu faisait un petit effort, je ne te stresserai pas autant? Me souffla-t-il.

Il se tenait derrière moi, je ne l'avais pas vu bougez, tellement j'étais absorbée par, disons, autre chose. Son souffle chaux, sa voix... J'en frissonnais.

-Rebecca!

-Mais je suis concentrée!

Oui c'était vrai. J'étais concentrée...mais sur autre chose. Et puis ce n'était pas de ma faute si il était aussi... aussi quoi au juste? Beau? Charmant? Ou alors Captivant? Je poussais un gros soupir.

-C'est bon j'arrête. Je vais plutôt aller aider quelqu'un qui fait un effort. Me dit-il perdant son calme.

-Excellente idée...

Il se retourna un bref instant. Qui a dit que les regards ne pouvaient pas tuer? En tout cas certainement pas quelqu'un qui ai eu affaire à celui d'Ethan!

Alors qu'il se dirigeais vers Alysson qui était en train de lancer toutes sortes de couteaux sur des objets différents qui se déplaçaient, je sortis du garage et entrais dans la cuisine. Dereck mangeais.

 -Pourquoi est-ce que toi, tu serais dispensé de l’entraînement ? Lui demandais-je.

-Je ne l'ai pas été. Mon entraînement je l'ai suivit il y a cinq ans.

-Hum...

Je m'asseyais à coté de lui et je lui piquais des céréales dans son bol. Nous fixions la porte du garage sans rien dire. Je me demandais bien à quoi il pouvais bien penser. Comme si il lisait dans mes pensées il dit:

-Pourquoi tu as arrêté de pratiquer la magie ? Tu ne pouvais pas t'en passer avant.

Je le fixais. Il ne savait vraiment pas pourquoi j'avais arrêté la magie? Je soupirais.

-Ce n'était plus la même chose sans toi. Répondis-je dans un souffle.

Il redevint pensif puis souris et je repris la parole.

-Tu te souviens de Marty?

-Marty, notre cousin que l'on aimait tant embêter?

-Ouai, eh bien un jour alors qu'il était venu à la maison pour le week-end il s'est cassé une jambe. Et ça a faillit le conduire dans un centre psychiatrique.

-Vraiment? Je suppose que tu y ai pour quelque chose... Rigola-t-il.

-Bah ouai.

« Nous étions dans le jardin et je lui ai dit qu'il y avait un monde secret sous la maison, que c'était la que tu étais aller te réfugier mais que pour y entrer il fallait sauter du balcon de ta chambre. Évidemment, bête comme il était, il y a cru. Il a voulu que je lui montre d'abord. Alors je suis aller aux toilettes et j'ai créer un double de moi en utilisant mon pouvoir. J'ai fait sortir ce double, je l'ai fait aller sur le balcon et je l'ai fait sauter. Au moment où il a touchait le sol je l'ai fait disparaître. Ensuite je suis aller dans ma chambre, pour que nos parents ne se doute que que j'y étais pour quelque chose, pendant que Marty se préparais à sauter. Et il la fait! »

Je fit une pause pour reprendre mon souffle avant de reprendre.

-Il a bel et bien finit dans un autre monde mais c'était celui des hôpitaux...

-Pourquoi tu as fait ça?

-Il m'a dit que les filles aimaient bien les mecs qui avaient des cicatrices et vue qu'aucune fille ne voulait sortir avec lui... De plus, toi et moi avions l'habitude de nous servirent de lui pour savoir à quel point nous pouvions manipuler les autres avec nos pouvoirs. Donc je faisait coup double: je me testais et lui il pourrait voir si son hypothèse était bonne.

-Pas mal. Riat-il. Donc pour l'hypothèse?

-Bah... je suppose qu'elle est fausse puisque les filles l'évitent encore plus qu'avant!

Il éclata de rire.

-Tu t'ai améliorée en tant que diablesse apparemment.

-Oui, c'est parce que j'ai eu un bon prof.

Nous rimes mais nous fument vite interrompu par le cri d'Ethan dans le garage. Avant même qu'il ait eu le temps de stopper son cri j'étais déjà sur place. Je fut estomaquée: Ethan avait un couteau plantais dans la main droite. Main qui se trouvait parfaitement placée devant le centre d'une cible. Je savais pas trop quoi faire là : féliciter Alysson ou lui dire de faire plus attention ou encore dire la même chose sur l'attention mais à Ethan. Cependant à la place je demandais à Alysson où est-ce qu'elle avait rangé la trousse de premiers secours et elle partit la chercher.

-Non laisse Becca, me dit-il, ça va aller.

-Non mais tu rigoles? Tu avais un couteau dans la main je te signal!

Aly arriva avec la trousse, me la donna et se perdit dans des tas d'excuses. Mon frère l'emmena dans la maison et me laissa seule avec Ethan.

Nous nous assîmes autour d'une petite table ronde, je lui pris la main et fis un immense effort pour ne pas empirer sa blessure en le soignant.

-Tu as eu de la chance, elle n'est pas bien profonde...

Une fois lui avoir mis un bandage, je rangeais le matériel dans la boite que j'avais posée derrière moi, car elle me gener sur la table, et me relevais.

Quand je me retournais vers la porte Ethan me barra la route. Je ne voulais pas le regarder en face mais puisqu'il ne bougeais toujours pas je m'y résignais. Mon dieu avais-je déjà mentionné qu'il avait de beaux yeux?!

Il me regarda, leva sa main et cette fois la posa sur ma joue et me la caressa tendrement. Je fermais les yeux.

C'était si doux... la chaleur de sa main sur moi me rassurait.

Je sentais son visage s'approchait du mien, je ne bougeais pas.

Quand je sentis ses lèvres douces et chaudes se posaient sur les miennes, je ne pu m'empecher de sourrire. Ça ne dura pas longtemps mais assez pour me faire oublier quelques instant nos problèmes. Il s'éloigna.

 Ce fut plus fort que moi, un rire m'échappa.

-Je crois que la douleur a eu plus d'impact sur toi que ce que tu pensais!

-Ou alors j'en avais envie depuis longtemps et c'est aussi la meilleur façon que j'ai trouvé pour te remercier.

Il me souri puis me contourna et s'en alla me laissant sur mon petit nuage. Je devais, à cet instant, avoir l'air d'une idiote seule au bout milieu de ce garage! Mais peu importait parce que j'étais heureuse et peut-être pas pour très longtemps.

Pouvoirs RévélateursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant