Chapitre 30_ Anniversaire & Question

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*Point de vue John Gomora* 

(Eh ouais je sais, il vous a grave manqué le ptit Jo hein ? )




Aujourd'hui était une journée particulière, le genre de journée que je n'aurais jamais pensé fêter en réalité. Après avoir passé tant de temps à ne me focaliser que sur Naëlle, j'avais fini par accepter le fait qu'il n'y aurait jamais rien d'autre entre nous qu'une relation « fraternelle ». Je l'avais observé se tenir droite alors qu'on devinait bien les dégâts que tout ce qui lui arrivait devait faire. Et clairement la fin des Herrero aurait pus tout aussi bien marquer sa fin à elle.


Elle aurait pus les tuer rapidement, mais elle avait choisi de prendre son temps. Elle montrait surtout au monde ce qui coûtait de s'opposer à elle. Une simple démonstration de force dont les Herrero se retrouvaient les « victimes ». Pas un vrai moment de plaisir, elle a tué l'un parce qu'il était devenu ainsi de sa faute, et le deuxième elle ne l'avait même pas touché de ce qu'on m'a raconté. Elle a laissé sa vie au frère d'Iblis. Mais si Iblis était l'homme qu'elle aimait plus que tout, qu'elle en voulait autant au Herrero... Elle aurait dû le tuer elle-même non ? J'avais vite fini par me dire que si ça n'avait tenu qu'à elle, la femme derrière ce rôle, elle aurait laissé les deux Herrero continuer de faire les malins dans leurs coins, loin de sa vie à elle... Mais la Patronne devait agir parce que c'était comme ça que fonctionnait le monde.


Dans ce chaos ambiant, la famille Napoli était apparue de nulle part. Et nous avions tous découvert qui était ce samurai tatoué sur l'un des bras de Naëlle. John Napoli. On l'avait tous gardé à l'œil, gardant en mémoire tout ces hommes qui avaient prétendu aimer la femme qu'elle était avant de la trahir de façon intentionnelle ou non. Mais bien sûr il s'était juste un plaisir de contrer tout nos pronostics. Il en était complétement dingue depuis si longtemps qu'à présent qu'elle était de nouveau dans sa vie, il semblait bien décidé à la traiter comme la chose la plus précieuse qu'elle était. Différent d'Iblis sur bien des points, mais similaire sur sa façon de la traiter.


John Napoli, qui nous avait permis de connaitre Carla Napoli, sa très chère sœur. Une magnifique femme, magnifique chieuse surtout. J'avais vraiment eu très envie de l'étrangler à plusieurs reprises quand elle est arrivée à la demeure. Putain d'ouragan qui foutait un bordel dingue dans tout mes repères, s'en amusant visiblement. Et j'avais bien dû m'avouer que cette femme là attisait mon intérêt un peu plus chaque jour, sous le regard amusé de Naëlle et de mon père évidemment. De multiples cordes à son arc, capable du pire et du meilleur, et surtout une volonté de fer pour atteindre les objectifs qu'elle se fixait. Alors sans même que je ne comprenne, j'avais fini par devoir lutter contre mon intérêt bien trop encombrant soudain pour elle. Lutte s'achevant brutalement quand elle franchi elle-même le pas en faisant éclater toutes mes barrières. C'était il y a un an. Et si j'étais parfaitement honnête, je ne cesserais de remercier ma sœur d'avoir mis cette femme dans ma vie.


Une femme que j'avais appris à connaitre un peu plus chaque jour, en tombant toujours plus dingue. Et surtout une femme que je voulais à mes côtés toute ma vie, montrer au monde qu'elle était la mienne, de femme. Que cette foutue teigne doublée d'une chieuse infinie, c'était la mienne. Alors j'avais fini par aller trouver ma sœur en secret, lui expliquant mon envie, et passé son moment d'hallucination et de beug, elle avait accepté de m'aider en gardant le secret. S'arrangeant comme une reine pour obtenir le type de bague qu'aimait Carla, mettant Vincent dans la confidence pour obtenir la taille de son doigt. J'avais pris le temps de réfléchir à la manière de faire, à comment le faire. Et j'avais fini par trouver une idée à la hauteur de la chieuse qu'elle était : un jeu de piste.

L'Aube Du Dragon_ Livre VIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant