Chapitre 21. Entre amitié et politique, il faut choisir

97 6 0
                                    

Ron rouvrit les yeux. Il se trouvait dans une chambre d'hôpital. Il reconnut les motifs de la tapisserie de la salle Cliodna, celle où Harry se trouvait avant d'être enlevé. Il essaya de se redresser, mais il était trop faible pour cela et sa tête se souleva à peine. Il essaya alors de la tourner à droite, puis à gauche. Il y avait un lit de chaque côté et chacun semblait occupé. Son esprit était dans le brouillard le plus total. Il reconnut néanmoins Harry et Stimpson. En revanche, Summerby était absent. Avait-il été mis dans une autre chambre ?

Sans doute pas, sinon Stimpson aurait été mise avec lui, pour ne pas le laisser tout seul, pensa Ron. Il a donc dû s'en sortir sans graves blessures. Enfin, ça dépend du temps que je suis resté endormi.

Le jeune sorcier réalisa alors que Higgs n'était pas là non plus... Finalement, peut-être que Summerby était dans une autre chambre...

Non, on nous aurait sans doute laissé seuls, Harry et moi. Harry a eu droit à sa chambre privée plus d'une fois à cause de son nom. Si on nous a mis tous les trois dans la même pièce, cela signifie que nous sommes suivis par le même médicomage, ce qui n'est pas le cas des autres.

Il essaya une nouvelle fois de bouger lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir. À sa grande surprise, il ne vit pas un médicomage ou un guérisseur franchir la porte, mais une jeune femme, qui devait être à peine plus âgée que lui. Celle-ci remarqua qu'il était réveillé et se retourna pour appeler quelqu'un dans les couloirs. Quelques instants plus tard, l'Auror reconnut Volenlaire entrer dans la chambre.

« Ah, Miss Midgen, merci de m'avoir prévenu. »

Ron continua de fixer la jeune femme, tandis que Volenlaire s'approchait de son lit, n'en croyant pas ses oreilles. C'était impossible ? Était-ce réellement Éloïse Midgen face à lui ? L'Éloïse Midgen ? Il cligna plusieurs fois des yeux pour s'assurer que ce n'était pas un mirage, mais il dut se rendre à l'évidence.

L'adolescente qui avait autrefois été le siège de la plus grosse crise d'acné connue à Poudlard, l'étudiante qui avait subi toutes les railleries possibles sur son physique, celle avec qui aucun garçon n'avait souhaité sortir... Cette jeune fille s'était transformée en véritable cygne.

Bien sûr, elle est moins jolie qu'Hermione, pensa-t-il.

Mais il ne put que constater que Midgen était devenue beaucoup plus séduisante qu'à Poudlard. Ce n'était pas la fille qui allait attirer tous les regards lorsqu'elle passerait dans la rue, mais les rares hommes qui y feraient attention ne pourraient que la remarquer.

« Bonjour, Mr Weasley ! » s'exclama Volenlaire, faisant sortir Ron de ses rêveries. « Je suis bien heureux de voir que vous vous soyez réveillé si vite. Cela fait à peine deux jours que vous êtes tous arrivés ici !

— Deux jours ? s'étonna Ron, toujours déboussolé.

— C'est exact ! Votre femme et votre sœur sont déjà venues vous voir. Elles sont parties prendre un thé, elles ne devraient pas tarder. Comment vous sentez-vous ?

— Un peu... pâteux, je dirais, hasarda le jeune sorcier. J'ai mal partout... Je me sens épuisé...

— Rien de plus normal, après ce que vous venez de traverser, assura le médicomage. On peut même dire que vous récupérez vite. Je pense que d'ici deux jours, on pourra vous sortir de là, conclut Volenlaire en se levant et en commençant à ausculter les deux autres patients.

— Comment vont-ils ? s'enquit précipitamment Ron. Les autres, comment vont-ils ? »

Le médicomage interrompit son examen et se tourna vers son patient. Il avait une mine sombre et semblait réfléchir à la pertinence de la question.

Harry Potter et le sceptre de MulcahyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant