Chapitre 22

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Après que j'eu déposé Emeline à son travail, je redémarrai et pris les petites routes pour éviter les grandes. Je prendrais sans doute plus de temps mais je pourrais au moins réfléchir à ce que je dirais à Edwin. Je ne savais pas comment il réagirait quand je parlerais de son arrière grand-père. Ce n'était un secret pour personne qu'il était le petit fils du meneur, seulement tout le monde avait appris à redouter le meneur.

Je restais quelques instants dans la voiture quand j'arrivais chez Edwin.

Bon, je devais prendre le taureau par les cornes. Je préférais laisser mon mini GAP (que je venais à peine de récupérer) dans la voiture, mon poignard suffirait.

A mon grand regret, ce fut Seth qui vint m'ouvrir quand je frappais à la porte. Je fis un pas pour entrer mais il protesta aussitôt.

— Qu'est-ce que tu fiches ici, cabot ? cracha-t-il.

D'accord, on commençait mal.

— Bonjour à toi aussi, louveteau, lui dis-je aimablement. Edwin serait-il là ?

J'allais la jouer gentille et polie comme ça il me laisserait passer et tout le monde sera content. Lui, en croyant que je lui avais accordé sa part de domination et moi en passant cette porte.

— Ne fais pas la maligne, dit-il en grondant.

Ok, la gentille fille ça ne marchait pas ? Tant pis pour lui.

J'allais l'envoyer balader et de manière pas très polie quand j'entendis un jappement venant de l'intérieur. Suivi d'un grondement menaçant.

— Seth, laisse-moi passer.

— Qu'est-ce qu'une louve solitaire aurait affaire avec l'Alpha ?

Il m'agaçait profondément.

Bien sûr, si Edwin lui avait demandé de garder la maison il pouvait même se méfier de ces gosses qui venaient vendre leurs chocolats pour leurs écoles s'il les pensait menaçant. Mais qu'il ne cesse d'être agressif parce que je n'étais qu'un loup solitaire commençait un tantinet à m'énerver.

— Edwin, j'ai un problème ! criais-je par-dessus l'épaule de Seth.

J'avais conscience que j'agissais comme une gamine capricieuse mais je ne pouvais pas me battre contre ce gros balourd. Je n'en avais ni l'envie, ni le droit.

Edwin émergea enfin de la pièce d'à côté. Il fronça les sourcils quand il vit que Seth me barrait le chemin.

— Seth, laisse-la entrer.

Ce dernier se recula pour me laisser passer, non sans m'avoir jeté un regard assassin au passage.

Edwin sourit devant mon tee-shirt mais ne fis aucun commentaire. Lui, portait une simple paire de jeans et un tee-shirt blanc légèrement froissé qui moulait avantageusement les muscles de ses épaules et faisait ressortir son teint hâlé et ses cheveux clairs. Comme toujours, ses yeux faisaient contraste avec le reste et nous étions attirés par eux. Etrangement mon pauvre crâne encore fragile se mit à pulser.

Edwin attira mon attention.

— Oui, Maïlyn ?

— J'ai à te parler. Ça concerne les meurtres.

Il serra les dents.

— Maintenant ?

— Je dérange ?

Derrière moi Seth se mit à tousser bruyamment. Je ne lui prêtais aucune attention et regardais Edwin d'un air interrogateur.

— La lune n'a finit pas son cycle, me rappela-t-il. Jill sort de ses gongs.

Les Loups de Portland { TERMINER }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant