Chapitre 25

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 Le lendemain, en début de soirée après avoir quitté le travail, je contactais Edwin. Je ne l'avais pas prévenue que Welgan allait lui rendre visite cette nuit.

— Allo ? me répondit-il.

— Edwin, c'est Maïlyn. Welgan va passer ce soir pour parler de Jared, le meneur. Prépare-toi à l'accueillir, je vous rejoindrais.

Avant qu'il ne puisse répondre, je raccrochais. Aussitôt mon téléphone se mit à sonner. Je l'éteignis et le glissais dans ma poche. J'aurais presque trouvé ça marrant si je ne savais pas que j'allais me faire tuer par la suite. Avant de les rejoindre, je fis un détour par chez moi afin de récupérer le poignard que j'avais laisser dans ma table de chevet. Je n'avais pu prendre que mon mini-GAP le matin même car j'avais décider de mettre des baskets. Emeline débarqua dans ma chambre au moment précis où je refermais mon tiroir secret. Je ne l'avais pas revu depuis hier soir où elle avait entendu la voix de Welgan depuis la cuisine. Vu ses yeux qui pétillaient, je me préparais déjà à éviter ses nombreuses questions.

— Enfin, je te trouve ! Ne crois pas pouvoir t'échapper, dès que je t'aurais mis la main dessus tu vas tout me raconter sur le mec qui était là hier soir.

— Emeline...

— J'ai dis dès que je t'aurais mis la main dessus ! Pour le moment, il y a quelqu'un pour toi dans le salon et puis je dois aller travailler.

— Qui est dans le salon ?

Avant qu'elle ne puisse répondre, je respirais profondément et senti une légère odeur de magie depuis le couloir.

— La voisine du dessous. Je ne savais pas que c'était une amie à toi.

— C'est une connaissance. Elle s'appelle Laurel.

Emeline entra dans ma chambre et fouilla dans la coiffeuse à l'opposé de la pièce. Elle fit tomber quelques parfums et rouges à lèvres qu'elle remit approximativement à leur place.

— Au fait, je peux te piquer un élastique ? J'ai perdu le mien aujourd'hui.

— Je crois tu t'es déjà servi mais je t'en prie.

Elle brandit alors un gloss de marque que je n'avais jamais mis et qui datait de quelques années déjà.

— Pourquoi tu as ça alors que je ne te vois jamais maquillé ?

Je haussais les épaules.

— Toutes les femmes ont des trucs dont elles n'ont pas besoin, c'est bien connu.

Emeline éclata de rire et s'apprêta à partir. Elle s'arrêta une demi-seconde devant ma valise ouverte mais ne fit aucun commentaire. À la place elle brandit un doigt menaçant sous mon nez.

— N'oublies pas, dès qu'on aura un moment à nous, je te sortirais les vers du nez, me rappela-t-elle.

Je la poussais gentiment jusqu'à la porte d'entrée.

— Tu vas encore être en retard, Emeline.

Un petit coup d'oeil sur sa montre confirma mon idée. Elle poussa un petit cri et la minute suivante elle était déjà partie. Sans prêter attention à mon invitée qui m'attendait sur le canapé, j'allais me servir un verre d'eau dans la cuisine.

— Je te sers quelque chose Laurel ? criais-je vers le salon.

Elle apparut quelque secondes plus tard et vint s'assoir près du comptoir. Elle avait changé de lunettes. Aujourd'hui les branches étaient rouges ce qui faisaient encore plus ressortir l' éclat de ses yeux.

Les Loups de Portland { TERMINER }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant