Chapitre 5

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— D'où tu sors ça ?

Nous étions descendus de l'immeuble en silence mais quand il s'était arrêté devant cette voiture, je n'ai pu retenir une exclamation. La Bentley grise qui était garée devant moi ne pouvais pas être celle de Florian.

Il me pointa du doigt.

— Petite louve, je te présente le nouveau membre de ma famille. Mon bébé, voici Maïlyn. Ne fait pas attention à elle, elle est du genre grognon, murmura-t-il à son bolide.

Je ne relevai pas le surnom sinon j'allais le tuer.

— Sally sait que tu as une relation extra-conjugale avec ta voiture ?

— Elle me trompe bien avec la planche à repasser, répliqua-t-il comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

Même si ce qu'il venait de dire était assez sexiste je laissais couler.

— Il n'y avait pas plus voyant au concessionnaire, c'est ça ?

— Bah non. Je voulais jaune vif, moi.

Le pire c'est que je crois bien qu'il était sincère.

— Bien évidemment, murmurais-je pour moi-même.

Après avoir claqué nos portières et attaché nos ceintures, Florian mit la clé dans le contact. Le moteur émit un énorme grondement, faisant vibrer toute la voiture. Il aimait vraiment vivre dans le luxe. Il dépassa quelques voitures puis commença à rouler très vite.

— Ne va pas te faire arrêter. D'ailleurs, on va où ?

Le bougre accéléra et ne répondis pas.

Nous avions passé les frontières de Portland depuis un moment quand j'en eu assez :

— Bon, maintenant tu as intérêt à répondre à mes questions. Tu arrives dans mon bureau sans explications, m'exaspérais-je en comptant sur mes doigts, tu me demandes de te suivre, et quand je te demande le pourquoi du comment tu...

— Les Archanges nous ont convoqués.

— Réponds par énigme, ça se fait pas de...Attends, répète-moi ça ?

— Les Archanges, tu sais, ces petits êtres ailés, qui surveillent le moindre fait et gestes des Clans et...

— Qui peuvent nous anéantir en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, oui, terminais-je.

— Précisément, eh bien sache qu'ils ont convoqués Edwin ce matin même. Ils ont découverts la mort des cabots.

Mon sang se glaça dans mes veines. Florian m'avait beaucoup appris sur les Archanges, du moins le peu qu'il savait car ces derniers préféraient se faire discret. Ce dont je me souvenais c'est qu'ils étaient pudibonds et terriblement destructeurs.

— Quoi ?m'écriais-je paniquée, mais ils n'étaient que deux ! Bon ce n'est pas bien d'avoir deux cadavres sur les bras mais ils n'étaient pas assez pour interpeller les Archanges !

Il serra plus fermement le volant entre ses mains. Oh, oh.

— Florian, qu'est-ce que tu ne me dis pas ?

Il me jeta un bref coup d'œil, hésitant, avant de reporter son attention sur la route.

— Ce n'était pas les premiers.

— Comment ça ? demandais-je, perdue.

— Les cabots d'hier soir n'étaient pas les premiers morts que nous retrouvions, répéta-t-il.

Les Loups de Portland { TERMINER }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant