17-Stop...

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Chapitre 17:
Nos lèvres ne sont qu'à quelques centimètres. Bigflo me regarde dans les yeux. Il se rapproche doucement de moi. Je sens qu'il va m'enbrasser. Ses lèvres s'approchent dangereusement. Bigflo a l'air d'hésiter un moment, puis finit par m'enbrasser... Sur la joue. Ouf. Je reste pétrifiée. J'ai vraiment cru qu'il allait m'enbrasser. C'est parce que je me sens seule. Je SUIS seule. A cause de lui... Je recommence a pleurer doucement. Je veux être seule avec mon chagrin. Je regarde Oli, et il comprend. Il tire Bigflo par la manche et l'entraîne hors de la pièce. Je me revrocville sur le canapé. Je replie mes genoux et pose ma tête dessus. Je pleure toute les larmes de mon corps, encore une fois. Je ne fais que ça depuis ce matin. Pleurer. Je finis par m'endormir, en me laissant bercer par le bruit de la pluie contre les fenêtres.
Le lendemain, je me réveille lentement. Je reste quelques secondes dans une torpeur agréable, ou je ne me souviens de rien, puis d'un coup, mes souvenirs reviennent et la réalité me frappe. J'essaie d'enfouir ces souvenirs au fond de moi, en vain. J'ouvre les yeux, et contemple le plafond de longues minutes. Je n'ai aucune envie de me lever. Et pourquoi je me lèverais d'ailleurs ? Je n'ai plus de raison de me lever chaque matin, de rire, de vivre tout simplement. Je regarde le salon. Vide. Je me lève finalement. Je me déplace silencieusement vers la cuisine, qui est vide elle aussi. Je la regarde un instant, puis me dirige vers les tiroirs de rangement. Je les ouvre tous le plus silencieusement possible pour ne pas réveiller Bigflo et Oli. Soudain, une fourchette tombe par terre avec fracas. Heureusement, (ou malheureusement) la fourchette est d'abord tombé sur mon pied nu. Je la ramasse et la range la où je l'ai trouvée. J'ouvre les derniers tiroirs et trouve enfin ce que je cherche. Je le sors de son compartiment. Il est beau. Avec une lame bien aiguisée. Un grand couteau de cuisine. Je le regarde et l'ausculte de tout les côtés. C'est un beau couteau pour tuer. Dans mon cas, se tuer. Le réconfort de Oli , et le câlin de Bigflo n'ont pas suffi. Seule tout arrêter suffira. Je ne suis pas en colère contre Squeezie. Ni triste. Je suis juste vide. Je suis quand même un peu triste, mais c'est la meilleure solution. Je reste debout en plein milieu de la cuisine. Je soulève le couteau. J'aproche la lame des veines de mon bras gauche. Je m'en rends compte maintenant, je tremble. Je ne sais même pas pourquoi. Peut être est ce un moyen pour mon corps de m'en empêcher. Mais rien ne peut m'arrêter. Je prend mon courage a deux mains, et appui sur ma peau. Merde. A côté. Je pointe la bout du couteau sur mes veines, sans appuyer. Je m'oblige a ne plus trembler. J'appuie pour trancher mes veines. Soudain, quelque chose me percute et me projette au sol. Le couteau glisse loin de moi. Je crois que j'ai réussi à me couper. Je sens un liquide chaud couler sur mon bras. Je suis au sol. J'arrive avec peine a me retourner sur le dos. Je ferme les yeux, et me laisse mourrir doucement. Les bruits autour de moi sont atténués, surment a cause de ma chute. J'entends des voix autour de moi. J'ouvre les yeux pour voir qui parle, et je me retrouve nez a nez avec Bigflo. Il prend mon bras et vois que je saigne. Il commence a pleurer doucement. Il prend mon visage dans ses mains. Je retrouve tous a coup l'ouïe. Il me parle:
-"Sarah, je t'interdis de mourir. Tu m'entends ? Me meurt pas. Je tiens a toi. Accroche toi."
Bizzarement, je ne me sens pas mourir. Juste une douleur aiguë au bras. Je me redresse, et vois qu'en fait, je n'ai rien. Le couteau m'a coupé a côté. Je ne vais pas mourir. Mais ça, Bigflo ne l'as pas vu. Je cache ma main sous mon pull. Je sais que c'est méchant ce que je vais faire, mais j'ai besoin d'attention. Je dis:
-"Bigflo... J'ai maaaal...."
Son regard change. Les larmes coulent de plus en plus sur ses joues. Il me répond :
-"Sarah, ça va aller, j'appelle l'hôpital."
-"Non pas l'hôpital... Ce seras trop tard..."
Il panique. Du coin de l'oeil, je vois Oli qui arrive, l'air encore endormi. Dès qu'il nous voie, il se précipite vers nous.
-"Oh putain ! Qu'es ce qu'il c'est passé ?"
Il regarde autour de nous et voie le couteau et le sang par terre, et il comprend. Il se lève sans un mot et par dans le couloir. Il revient quelques instants plus tard avec des bandages et du désinfectant. Bigflo me regarde dans les yeux. Il hésite visiblement a dire quelque chose, mais il fini par rester silencieux. Il me caresse les cheveux gentiment. Oli attrape mon bras et dit:
-"Bas t'as rien en fait. Pourquoi tu dit de la merde?"
Merde. Je suis grillée. Je ne dis rien et je m'adosse contre un meuble. Bigflo sèche rapidement ses larmes. Je me sens un peu coupable d'avoir joué avec ses sentiments. Oli attrape mon bras et commence a l'enrouler de bandages. Je dit:
-"Désolée."
Bigflo me répond :
-"Comment ça désolée ?"
-"Bas désolée d'avoir dit n'importe quoi."
Il hausse le ton:
-"Non mais tu te rends compte de ce que tu fais ? T'es sûre d'être toi même ? T'essaie de sauter d'un pont, on te sauve, on t'aide à aller mieux, et le lendemain tu recommence ? Et tu joue avec mes sentiments? Sarah, je ne te reconnais plus! Je te préfèrais avant!"
J'écoute sa tirade sans broncher. Il me fait mal. Sans compter la douleur du bandages qui sert le poignet. Oli n'a rien dit, et ne dit rien. Il nous laisse nous engeuler en nous regardant tranquillement. Je le regarde en attendant qu'il dise quelque chose. Mais contre toute attente, il ne prend pas ma défense.
-"Démerde toi."
Je pensais qu'il m'aiderait, car il sait que je ne suis pas bien. Je suis définitivement seule. Sans que je m'en rende compte, des larmes commence a couler sur mes joues. Pas parce ce que je repense à Squeezie. Non. A cause de ce que Bigflo m'a dit. Personne ne m'aime et ne m'aimeras jamais. Oli ne dit rien et continue d'enrouler mon bras en silence. Je ne dis rien. Pourquoi dire quelque chose ? Bigflo se lève et pars dons sa chambre. Oli finit de me soigner, puis s'en va a son tour. Je reste assise, ne sachant pas quoi faire. Les deux garçons sortent quelques minutes plus tard, pour se rendre au studio surment. Il font la tête. Super. Je tourne la tête vers le couteau, et découvre que oli l'a amené ailleurs. Je suis trop fatiguée pour recommencer. Je me lève avec peine et va m'écrouler sur le canapé. Je m'endors.

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