Comme un éclair ⚡️

11-Chagrin

Je me débats. Il essaie de m’embrasser. Je le repousse violement. J’arrive tant bien que mal à me relever. Sans réfléchir, je le frappe, en lui criant d’aller se faire voir. Tout à coup, il s’apaise et s’effondre au sol. Je m’accroupis. Il ouvre les yeux. Il me demande :
- « C’est fini ? »
- « Oui. »
Je lui tends la main et l’aide à se relever. Je l’accompagne sur le canapé. Je prends ses mains dans les miennes et les serrent doucement. Je me blottis contre lui. Je joue avec ses cheveux devenus blonds depuis peu. Nous restons l’un contre l’autre de longues minutes. Nous sommes ensembles. C’est tout ce qui compte.

Ellipse de deux mois :
Cette fois, les crises des mois passés n’ont pas posés de problème, on a pu éviter la catastrophe. Ça fait 5 mois que je suis avec Lucas. J’ai eu de la chance dans mon malheur, finalement. Je repense a tout ça en rentrant dans l’appart de Lucas. C’est les vacances, donc il ne tourne plus beaucoup, et a passé la journée chez lui, contrairement a moi qui a travaillée toute la semaine. Mercredi, j’ai rendu visite à mes parents. J’ai habilement évité les questions sur mon copain, même s’ils savent que je suis avec Lucas. J’arrive à l’appartement. J’ouvre la porte. Je pose mes affaires a côté du canapé, et je m’assoie et j’allume la télé. Soudain, Lucas arrive.
-«Il faut qu’on parle. »me dit il
Oula. Qu’ce qu’il va me dire ? J’attends qu’il commence. Il me dit, d’une traite :
-« Tu sais, en ce moment, on parle pas beaucoup, et, je vais te le dire franchement, je crois que t’es avec moi juste pour mon argent. »
Je le regarde dans les yeux, croyant a une blague. Je vois dans ses yeux qu’il est sincère. Soudain, je vois rouge. Je lui rétorque :
- «C’est pas vrai ! Par contre toi, tu es avec moi juste pour dire que tu es en couple, alors que personne ne veut de toi ! »
Je l’ai blessé. Mais je m’en fiche. Il s’exclame :
- « Plein de gens veulent de moi, mais de toi, je crois pas ! Regarde-toi ! De toute façon, j’ai même pas besoin de toi ! Je t’aime pas ! »me crie-t-il
Ça me fends le cœur. D’un coup, ma rage s’éteins. J’ai les larmes aux yeux. Pour pas qu’il ne les voies couler, je me détourne de lui. J’attrape mes affaires, et sort en claquant violement la porte.
Je descends dans la rue en trombe. Pendant que mes larmes coulent sur mes joues, je cours dans la rue, en évitant les passants. Il se met à pleuvoir. Je vais chez Bigflo et Oli. J’espère qu’ils sont là, sinon je n’ai nulle part où aller. J’arrive devant chez eux. Je prie intérieurement pour qu’ils soient là. A travers mes larmes, je vois la porte de chez eux. Je toque. Pas de réponse. Je réessaie. Enfin, la porte s’ouvre, et je tombe sur un Bigflo étonné de me voir trempée, et pleurant à chaudes larmes. Je ne lui laisse pas le temps de faire quoi que ce soit. Je me jette dans ses bras. Il ne comprend surement rien, mais j’ai terriblement besoin de réconfort. Il me serre dans ses bras, en attendant que je me calme. Je sanglote en repensant à ce que Lucas m’a dit. Je sens l’odeur de Bigflo. Elle est à la fois douce et forte. Comme lui. Je me sens un peu mieux. Je me décolle de lui et vois, à travers mes larmes, qu’en pleurant, j’ai trempé son pull. Il me prend la main, et m’emmène sur le canapé.
- « Qu’est ce qu’il se passe ? Raconte-moi. »me chuchote-t-il doucement
Je ne l’ai jamais vu comme ça. Il est si doux et si gentil avec moi ! D’habitude, il est beaucoup moins calme ! Je relève la tête. Il me regarde. Je ne sais pas comment lui expliquer. J’essaie de parler, mais ma gorge est trop serrée, et je crains de pleurer encore plus. Il comprend que je ne suis pas vraiment en état de lui expliquer. Alors il se rapproche de moi, et me serre dans ses bras. Nous restons longtemps l’un contre l’autre. Je ne sais pas combien de temps, mais assez pour que je me calme et puisse lui expliquer pourquoi je suis venue. Je m’écarte de lui et sèche mes larmes. Je lui explique enfin :
- « C’est Squeezie… Il m’a dit un truc affreux et faux. Et ça m’a blessée… » murmurais-je
- « Qu’es ce qu’il t’a dit ? Il a dû être vraiment con pour te mettre dans cet état… »
- « Il… il m’a dit qu’il pense que je reste avec lui que pour son argent… »
- « Et tu lui a répondu quoi ? »
Soudain, je me rends compte de la connerie que j’ai faite. Je n’ai pas vraiment été gentille avec lui…
- « Je lui ai répondu que personne ne veut de lui… »
- « Et après ? »
Je lui raconte tout. Quand j’ai fini, il me dit :
- « Toi aussi t’as merdé. Mais franchement, je ne comprends pas pourquoi il t’a dit ça. Je te connais, je sais que tu n’es pas comme ça. »
- « Oui… Merci… »
- « Tu penses que ça va mal se finir entre vous ? » demande-t-il
Je ne pense pas. J’espère qu’on va se pardonner. Malgré ce qu’il m’a dit, moi je l’aime toujours.
- « Non. J’espère que non. »
Soudain, il prend une grande inspiration et se lève.
- « Bon, tu restes dormir ce soir ? Il est déjà tard. »
- « D’accord. Je dors où ? »
- « Avec Oli. Non j’dec. Tu dors dans le canapé. »
Je souris faiblement. J’attrape une couverture sur le canapé et m’allonge. Je saisi mon téléphone. Aucun message de Lucas. J’éteins mon téléphone et soupire. Je l’aime. J’espère que ça va s’arranger.
Le lendemain, je me réveille tôt. Je suis réveillée dérangée par des bruits d’assiettes. J’ouvre les yeux et me redresse sur les coudes. J’observe Oli, qui est en train de se préparer un petit déjeuner.
- « Je peux t’aider ? » lui dis-je
Surpris, il se retourne avec un air étonné.
- « Qu’es ce que tu fais là ? Meuf t’es apparue comme un srceemeur ! » dit-il en riant
Je me lève et l’aide a préparer le petit déjeuné.