Une douce chaleur effleurait le bras de la journaliste depuis quelques minutes déjà. Ses yeux étaient toujours fermement clos, profitant du contact délicat et pur sur sa peau. Elle savait qu'ouvrir les yeux provoquerait sans doute l'arrêt brusque du mouvement, du moins c'est ce qu'elle pensait. Mais la sécheresse qui régnait le long de son œsophage la fit faiblement gémir.
Elle mordit le coin de sa joue en réponse, roulant intérieurement des yeux alors qu'elle sentit le toucher se figer. Idiote, se dit-elle, se forçant alors à ouvrir les yeux. Il lui fallut quelques secondes pour les adapter à la luminosité conflictuelle de la pièce.
Les lampes solaires l'éblouissaient, la faisant faiblement grogner alors qu'elle passa à nouveau sa main sur le côté de sa tête, ne sentant plus le bandage anciennement présent. Elle avait dû guérir, car tout ce qu'elle pouvait sentir était une petite croûte de cicatrisation.
Elle pouvait toujours ressentir le mal de crâne profond et les tremblements de son corps, mais tout ce qu'il l'importait à ce même moment était de voir la personne qui se trouvait à ses côtés. Elle tourna faiblement la tête, ne trouvant aucune présence, ou du moins elle ne voyait rien à cause de ces éclairages aveuglantes.
Elle toussa faiblement, sentant ses muqueuses buccales sèches. Peut-être que boire était également une des choses qu'elle voulait le plus à ce même moment. Ce fut comme-ci on avait lu dans ses pensées puisque une seconde plus tard, un verre se trouvait entre ses lèvres. Le liquide légèrement sucré glissait à travers son œsophage, rafraîchissant les parois à l'état désertique.
-Me....rci, parvint-elle à dire sous un souffle, gênée de la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle devait avoir une légère grippe et pourtant elle se trouvait dans un état si lamentable. La personne présente dans la pièce remarqua la gêne occasionnée par les lumières. Elle baissa alors la luminosité, et son visage apparut, confirmant les soupçons de Kara. Le... Lena, ajouta -t elle accompagnée d'un faible sourire.
La femme d'affaires se trouvait dans la pièce depuis quelques heures déjà. En fait, elle n'avait quitté le chevet de la blonde qu'une seule fois pour aller prendre une douche bien méritée. Il avait malheureusement fallu que la blonde se réveille pendant ce court laps de temps ...
Cela faisait dix sept heures qu'elle ne la lâchait plus du regard, attendant impatiemment son réveil. Maintenant que c'était fait, elle ne savait plus quoi dire, ni faire. Elle se contentait juste de l'observer. Elle avait pendant une fraction de seconde eut peur de la réaction qu'aurait Kara lorsqu'elle se rendrait compte que s'était elle, mais son visage s'était rapidement détendu lorsqu'elle perçut le visage calme et souriant de la blonde.
Le silence régnait dans la pièce. Les deux jeunes femmes discutaient avec les yeux. Cela suffisait amplement pour le moment. Elles se comprenaient ainsi, ne lançant réciproquement des milliers d'excuses. Mais la femme d'affaires avait besoin de parler.
-Hey, fit par lâcher Lena, gigotant nerveusement sur la chaise aux côtés de la journaliste. Kara lui sourit en réponse, sachant qu'elle ne parviendrait pas à aligner des mots pour former une phrase. As-tu besoin de quelque chose en particulier ? Demanda la femme d'affaires en se levant, bougeant ses mains de façon incontrôlable. Je peux te ramener ce que....
-Non, la coupa Kara avec un faible sourire. Jus...te toi, déclara-t-elle en tendant la main face à elle, espérant que la brune comprenne. Lena hésita quelques secondes, pas sûre de comprendre où Kara voulait en venir, mais elle finit par attraper sa main, et à faire glisser les doigts de son autre main le long de son avant-bras.
Kara sourit face à la proximité soudaine. Il y avait à peine quatre jours elle ne voulait plus rien à faire avec elle, et aujourd'hui elle se prosternait face à sa beauté, réclamant un geste affectif de sa part, comme-ci elle ne pouvait plus vivre sans elle.
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Un sacrifice éphémère ( Supercorp )
Fiksi PenggemarQuelques microsecondes... C'est tout ce qui avait fallu pour détruire la vie de Kara. La haine et le regret faisaient désormais partie de son quotidien. La douleur, le chagrin et la peine se dissipaient en elle, atteignant un pic de non-retour. Comm...