Quand il arriva dans la chambre de la maison abandonnée qui avait accueilli ses premiers cris de plaisir, Dumbledore ne vit rien. Pas de partisans hostiles lui jetant des maléfices meurtriers mais pas de mage noir cher à son cœur non plus... Décontenancé, il était prêt à faire demi-tour quand une voix rauque retentit :
- Tu es venu, finalement.
La voix provenait du sofa de velours rouge au fond de la pièce et appartenait au seul homme capable de faire naître autant de sentiments contraires dans la poitrine d'Albus Dumbledore. Celui-ci se tourna vers la source du bruit, murmura son assentiment et, après avoir allumé la lumière d'un coup de baguette, se perdit dans la contemplation de son alter-égo. Le professeur se noya dans les yeux vairons qui lui faisaient face et observa minutieusement les courbes douces et les angles brutes qui formaient le visage de Grindelwald. Comment était-ce possible d'être aussi séduisant ? De dégager autant de grâce nonchalante et de brutalité animale en même temps ?
Le jeune anglais se passa la main dans les cheveux pour empêcher son esprit de divaguer...
De son côté, Gellert était face au même genre de problèmes. Il devait mobiliser toute sa volonté pour s'empêcher de lui sauter dessus (et de lui arracher sa chemise, bien entendu...) en le voyant passer sa main aux doigts graciles dans ses cheveux mordorés qu'il adorait. Lui aussi, son vis-à-vis lui avait plus que manqué ! Malgré son ascension rapide, sa prise de pouvoir et son rêve d'un monde parfait qui commençait à se concrétiser, il se sentait seul, vide. Il lui manquait une source de chaleur humaine. Albus brillait par son absence. Personne ne débattait de manière enflammée avec lui (ils avaient tous peur de le contredire), personne ne lui préparait de thé lorsqu'il veillait tard à cause de ses rêves de grandeur ou de ses cauchemars, personne ne l'embrassait passionnément...
Mais, Grindelwald n'avait jamais été doué pour extérioriser ses sentiments, il avait du mal à communiquer. D'habitude il n'en avait pas besoin, personne ne s'en souciait ou tous voudrait s'en servir contre lui. Mais Albus n'était ni personne, ni tout le monde et il était bien le seul qui se préoccupait de ses sentiments. Alors il essaya, mais au lieu de lui dire tout ce qu'il pensait et ô combien il lui avait manqué, il se contenta de marmonner :
- Alors, c'est la culpabilité qui t'a fais venir ?
C'était sa manière à lui de lui demander ce qui l'avait poussé à le rejoindre. Même s'il se doutait de la réponse (enfin il l'espérait plutôt du plus profond de son être), il avait besoin de se l'entendre dire. Malheureusement, Dumbledore ne le compris pas (le problème de communication était réciproque) et fut blessé par cette question. Il pensait que ses motivations étaient claires ! Il serra les dents et répliqua, hargneux :
- C'est ce que tu voudrais ? Ou tu préférerais que je te dise autre chose ?
De cette manière il voulait signifier au mage noir que ses motifs étaient bien ceux espérés et que oui il l'aimait encore ! Par contre il allait falloir que Gellert se jette à l'eau en premier car il ne comptait pas lâcher l'affaire !
Le blond voulu répondre et rassurer son amant mais avant qu'il n'ait pu formuler une quelconque phrase, la morsure de Burunip qui était la cause de la présence du sorcier brun, se rappela à son bon souvenir. Terrassé par le poison, il s'évanouit.
***
Dumbledore, en voyant le blond tourner de l'œil, se précipita vers lui. Il était brûlant et trempé de sueur. Il le déplaça sur le lit et l'allongea avec douceur. Ensuite, il lui enleva sa chemise en se sermonnant que c'était uniquement à des vues médicales. Il se força donc à ne pas loucher sur son torse ferme. D'un coup d'œil il repéra la morsure de Burunip, une horrible blessure suintante qui commençait à tirer au violet, sur son épaule. Le professeur s'empressa d'y appliquer un cataplasme de plante sortie de sa valise. Il déposa ensuite, un linge humide sur le front du mage noir et le sécha d'un mouvement de sa baguette. Ces choses faites, il lança un Incendio pour allumer la cheminée et mettre à bouillir un bésoard dans du jus de Portiliae. Après cela, Albus se laissa aller contre le dossier d'une chaise et caressa tendrement la pommette du démon blond qui dormait devant lui.
***
Environ un quart d'heure plus tard, le mage noir se réveilla en sursaut à la suite d'un cauchemar. Encore à moitié prisonnier du brouillard de ses songes, il chercha instinctivement un soutient autour de lui. Ses yeux vairons s'arrêtèrent sur Albus qui lui tournait le dos en s'affairant au dessus de son chaudron et il se détendit instantanément. Dumbledore délaissa sa potion pour regarder sa montre sans s'apercevoir que son alter-égo était réveillé. Il murmura un faible « c'est l'heure. » puis saisit sa baguette et lança :
- Expecto Patrunum !
Un mince filet argenté sortit de sa baguette et se déploya en prenant la forme d'un dragon aux ailes majestueuses. À cette vue, Gellert se figea et une larme solitaire dévala sa joue.
Se croyant toujours le seul éveillé, le brun pris la parole pour indiquer à son patronus le message à délivrer à Mc Gonagalle :
- Tu peux lui dire que je vais bien, que je suis sauf. Ce n'est pas la peine qu'elle brise le pacte, par contre, elle doit en prendre soin ! Dis lui aussi que je serai absent encore quelques jours et que du coup mes élèves de 3e année devront me rendre leurs devoirs sur les strangulots à mon retour et non pas à la fin du mois. Une fois son message envoyé, le professeur retourna à sa préparation sans se douter du trouble de son compagnon.
- Ton patronus est un dragon, constata Gellert d'une voix enrouée par l'émotion.
Dumbledore sursauta, surpris mais heureux de le voir réveillé et aussi gêné qu'il ait vu la forme de son patronus. Dans le monde sorcier c'était quelque chose de très important et symbolique. En effet, la forme du patronus d'un mage reflétait l'esprit de son créateur et pouvait prendre la même forme que celui de la personne la plus importante pour celui-ci...
- Oui, c'est un dragon, un Icelor d'Islande, comme le tiens. Il s'est transformé il y a des années de cela...
- Non, le contredit le mage noir, le miens n'est plus un dragon depuis longtemps... Expeto patronum !
Cette fois-ci, ce fut un phœnix aux couleur chatoyantes de vermeil et d'argent qui apparu devant eux sous le regard embué de Dumbledore qui reconnu instantanément son symbole.
- Ô ! Guellert, pourquoi rendons nous les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà ?
Au ton plein de douleur de son (ancien ?) conjoint, Grindelwald eu envie de le serrer dans ses bras, avant que ses paroles n'atteignent son cerveau. À ce moment là, il se rembruni instantanément : il avait mal compris ce qu'essayait de lui dire Albus (encore). Celui-ci ne savait que faire ! Ils étaient en guerre ! Ils étaient ceux sur qui tant de gens comptaient et plaçaient leurs espoirs. Ils n'avaient pas le droit à l'erreur ! Leur amour était voué à l'échec... Mais le mage blanc voulait tout de même essayer !
Malheureusement, Grindelwald interpréta tout autrement et cru que son compagnon de longue date lui faisait un reproche, qu'une fois encore il rejetait la faute sur lui. Il se referma comme une mâchoire de basilic et voulu se lever pour montrer sa colère. Mais la fièvre ne le laissa pas s'échapper et il s'effondra à nouveau, cette fois pour plusieurs jours. Plusieurs jours durant lesquels Dumbledore veilla sur lui, le soigna, le caressa du regard. Le plus dur pour le brun fut de ne pas céder à ses pulsions, celle de l'embrasser et celle de le rouer de coup pour être si... Gellert. Car, si la magie et le bouleversement des retrouvailles avaient fait taire sa rancune, sa colère et sa culpabilité, elles lui revenaient maintenant en pleine face plus vite qu'un cogniar. Le fantôme d'Ariana non plus n'était pas en reste et ne cessait de le tourmenter pendant qu'il contemplait son ex amant. Il lui rappelait sans cesse le crime que lui ou Grindelwald avait commis (il ne savait toujours pas lequel des deux avait lancé le sortilège mortel ) et qui lui avait fait ouvrir les yeux sur la réalité de leur «plan»...
Des cernes d'inquiétude et de frustration se formaient autour des yeux du professeur de Poudlard. Quand enfin après trois jour d'inconscience, Guellert se redressa sur sa couche.
Et voila pour ce deuxième chapitre !!! Désolé de faire quelque chose d'aussi niais mais... je ne peux pas m'en empêcher ! C'est dingue comme dès que Gellert veut dire quelque chose de sérieux, il tombe dans les pommes...
Si vous trouvez des fautes d'orthographe ou de grammaire (ce qui est plus que probable) signalez le moi dans les commentaires !
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BISOUS MAGIQUES !!!
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One shot et OS
FanfictionVoilà j'ai décidé de me lancer dans l'écriture d'OS. Ce bouquin est donc un recueil de one shot avec des couples bxb ou bien persoxOC et même du persoxperso ! Je prend aussi les commandes sur les couples proposés dans la 1ère partie. S'il y a du lem...