See you on Wenesday to play chess ?

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ATTENTION SPOIL !  je répète ALERTE SPOILER !!!!
Ce texte est une fin alternative à Sherlock Holmes 2 (le film)

Deux hommes marchaient tranquillement dans une rue paisible de Londres. L'un était habillé élégamment, d'un manteau bleu marine très chic et d'un haut-de-forme. L'autre au contraire était négligé, sa redingote pourpre froissée était élimée et ses bottes brunes, pleines de boue. Les deux messieurs se tenaient par le bras et discutaient comme de vieux amis. Ils finirent par s'arrêter sur le porche d'une charmante petite maison qui d'après les noms sur la sonnette appartenait à Mr. & Mrs. Watson. L'homme à la redingote hésitait visiblement à presser ledit bouton. Son acolyte lui demanda alors :

- Sherlock, vous êtes sûr qu'il va bien prendre la nouvelle ?

Cette question était aussi stupide qu'inutile, les deux génies savaient parfaitement que John ne prendrait pas bien du tout la nouvelle. Elle eu cependant le mérite de faire réagir le détective. Il haussa les épaules et répliqua :

- Vous savez bien qu'il va être furieux et que mon nez va en pâtir... L'homme au chapeau sourit en imaginant la scène. De toute façon, je lui ai envoyé la semaine dernière l'appareil respiratoire qui m'a permis de survivre à notre « noyade ». En sept jours il a eu le temps d'y réfléchir !

Sur ces bonnes paroles, le cadet des Holmes pressa la sonnette. Au bout d'une petite minute, on vint leur ouvrir. C'était Mary qui leur tint la porte, et, à la vue de Sherlock, elle éclata en sanglots et se jeta sur lui pour l'étouffer dans son étreinte. La jeune femme finit par ce calmer au bout de quelques minutes et fit entrer ses hôtes. Elle se tourna d'ailleurs vers l'élégant accompagnateur du détective, qu'elle ne connaissait pas. Il lui fit un baisemain et se présenta :

- James Albert William Louis Moriarty, pour vous servir. Mais je vous en pris, appelez moi Jim.

Les deux hommes patientèrent dans le salon en attendant que Mary aille chercher son mari à l'étage.

- Tu as gagné ton pari, je pensais qu'elle aussi allait te frapper.

- J'avoue que moi aussi. Mais bon, je n'allais pas non plus te donner raison sur un sujet que je maîtrise mieux que toi ! Du coup tu me dois une de tes meilleures bouteilles. Il se frotta les mains, ravi d'avoir gagné son pari.

À ce moment, John fit son entrée dans le salon. En reconnaissant son ami, censé être six pieds sous terre, il lâcha une exclamation de surprise pure. Puis, la colère ayant pris le contrôle, il se jeta sur Sherlock pour lui envoyer un énorme coup de poing dans le nez. Le détective ne chercha même pas à l'éviter et pris le coup en pleine face, sous le regard amusé et un brin sadique du professeur de mathématiques. Une fois que Watson eut extériorisé sa rage en se défoulant sur le détective il remarqua enfin le criminel consultant. Celui-ci s'était tranquillement assis dans un fauteuil et sirotait le thé que Mary venait de lui apporter. Il le pointa d'un doigt tremblant de haine et s'exclama :

- VOUS ! Mais... qu'est-ce que c'est que cette histoire ? SHERLOCK !

Moriarty eu un sourire et se tourna vers le détective en lui disant :

- 2min 35, je t'avais dit qu'il lui faudrait moins de 3min pour se rendre compte de ma présence. Finalement, tu ne goutteras aucune bouteille de ma cave !

Le concerné marmonna des insultes incompréhensibles et se tourna vers son meilleur ami en décidant d'ignorer le génie du crime.

- Bon, je suppose que je te dois des explications...

- C'est un euphémisme ! Je t'ai cru mort Sherlock ! Mort ! Depuis deux ans ! Et puis un jour tu décides de te présenter devant ma porte aux côtés de ton pire ennemi ?!

- Eh bien, en fait...

- Tu as intérêt à avoir une bonne excuse tu le sais ?

- Justement, si tu me laissais finir...

- Quand je pense que je t'ai pleuré pendant des mois et que toi tu gambadais dans la nature avec cette crapule !

- John ! Un peu de tenue ! s'écria sa femme.

- La crapule exige un minimum de respect docteur, répliqua Moriarty.

Il en fut ainsi pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que Mary ne se lève et hurle.

- ASSEZ !

Et ce fut le silence. Sherlock, voyant que John était enfin disposé à l'écouter commença son récit. Il expliqua à son ami comment ils avaient survécu à leur chute, comment ils avaient été repêchés des flots bouillonnants du fleuve par un couple de pêcheurs. Aucun des deux génies ne pensait que l'autre survivrait et encore moins qu'ils se retrouveraient en plus dans la même chambre, alités et blessés. Ils avaient donc du passer près d'un mois dans la même pièce, le temps de se remettre de leurs blessures. Sherlock et Jim avaient réussi à cohabiter tant bien que mal, sans s'entre-tuer. Les deux hommes se détestaient toujours, et ce n'était pas près de changer. Jamais le détective ne pardonnerait à son alter ego l'assassina de sa chère Irène Adler. Mais ils étaient les seuls au monde à s'égaler dans leur génie ! Ils avaient fini par comprendre qu'il valait mieux qu'ils ne tuent ou n'arrêtent pas l'autre sous peine d'être plongés dans un ennui profond pour le reste de leurs jours... En effet, ils étaient les seuls adversaires qui valaient la peine de continuer l'affrontement. Le détective et le génie du crime étaient parvenus à un accord, Jim continuerait à concevoir des crimes toujours plus complexes et Sherlock continuerait à le traquer. Ainsi, adieu l'ennui.

Les deux ennemis d'ailleurs, après avoir grandement rémunéré les pêcheurs leur ayant porté secours, avaient accompli une sorte de tour du monde d'un an avant de retourner à Londres. Quand Mary leur demanda pourquoi, ils répondirent qu'ils s'étaient appliqués à mesurer leur intelligence dans tous les domaine possibles et imaginables. Malheureusement, aucun des deux génies n'arrivaient à prendre le dessus sur l'autre. Ils étaient donc rentrés dans la capitale anglaise pour reprendre leurs occupations respectives.

- Et c'est tout ? Hurla John et se relevant.

- Oui, pourquoi ?

- Tu ne m'as pas donné de nouvelle pendant tout ce temps ! Tu aurais pu me prévenir ! Et tu n'as pas honte de t'être promené pendant tout ce temps avec le plus grand criminel du monde ?!

- Non. Même si je le hais, Jim reste quelqu'un de très courtois tu sais, répondit le détective en éludant les premières questions du docteur.

Cette réponse n'était apparemment pas celle que Watson attendait. Son poing rencontra à nouveau le nez de son ex-colocataire.

Moriarty gloussa. Il se leva, lui aussi, récupéra son haut-de-forme sur le porte manteau, salua gracieusement la seule femme dans la pièce puis lança :

-Messieurs, je vais vous laisser régler vos différents sans moi. J'ai à faire. Ça a été un plaisir de vous revoir. Sherlock, on se retrouve mercredi au café des Iris pour notre partie d'échecs hebdomadaire ? Le détective acquiesça. Bon et bien, have a nice evening !

Et il sortit.



Ça vous a plus ? Là encore, ce n'est pas vraiment un Sherlock x Moriarty dsl. Comme pour mon OS précédente, je l'ai écrite dans le cadre d'un défi d'écriture. Je devais écrire une fin alternative à un film connu. J'ai choisi Sherlock Holmes 2. 

One shot et OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant